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Avant que tu n'existe à mes yeux, je t'utilisait seulement pour taquiner mon amie.

- Alors ? Tu ne trouves pas Porc épic mignon ?

J'étais là, assise avec Merina.

(Nom inventé)

- Tu rigoles ? Pourquoi tu dis ça ?

Elle rigole.

- Je sais pas moi, il ressemble un peu à Ootami dans lovely complex. Surtout le jour où il est venu et s'est mis une veste de fourrure pour Halloween. Là, il me faisait plutôt penser à Livius THE first dans l'anime de "Life is stil' beautiful".
Elle rigole.
- C'est vrai que vous deux vous iriez bien ensemble.

Je la fixe choquée.

- Heeeeeeein ? Non là t'exagère un peu là.

Moi et mes trois meilleures amies, on s'était même créé un journal pendant les cours, ou venait le tour à chacune de l'emprunter et d'écrire le déroulement de la journée.

Je ne vous cache pas que mes amies avaient écrit sur lui. On a finit par le surnommer porc épic.

Je ne me serait jamais imaginé être prise par mon propre piège.

Au début, je le citais dans nos conversations seulement pour taquiner et rendre mal à l'aise mon amie. Cela aurait pu être un autre gars.

Mais un jour, je l'ai mieux observé. Et je l'ai enfin vu réellement. À ce moment, il n'était plus un gars parmi tant d'autre. Il retenait dorénavant mon attention.

Stalkeuse que je suis. Je l'ai espionné sur tout ses comptes pour avoir un maximum d'infos sur lui. Sur Instagram, à peine osais-je appuyer sur son compte que je craignais appuyer intentionnellement sur follow.

Je suis myope. Depuis le début de cette chose qui pourrit mes yeux, je n'ai plus eu grand intérêt pour observer ce qui est autour de moi, surtout si ce n'était que pour voir du flou.

A force, je m'y suis habituée. A un point que je ne regardais presque jamais personne dans les yeux (en dehors de mes amies).

En quelque sorte, j'ai finis par craindre le regard des autres. Cela peut être dans le sens de ce qu'ils peuvent penser sur moi ou même entrer en contact visuel avec eux.

J'étais mal à l'aise. Je ne me sentait pas bien.

Un jour, j'ai réalisé que je voulais parler avec lui.

Mais comment ?

Nous n'avions absolument aucun ami en commun. Nous appartenions a un monde différent. Lui, il était populaire. Moi, invisible.
Je n'étais pas du pour lui dire "hey, on a math aujourd'hui, c'est cool non ?"

Conversation qui serait zéro utile et qui serait plate à chier. De plus, je suis une des filles les plus nulle de mon entourage pour socialiser. Encore faire de l'algèbre, cela serait d'autant plus facile.

Ce que je voulais, c'est vraiment d'avoir une vraie conversation avec lui.

Je suis alors allée faire des recherche et découvre à mon grand désarroi que pour entamer une potentielle conversation, il devait déjà y avoir un contact visuel.

Moi qui craignait d'entrer en contact visuel avec de nouvelles personnes, ce fut mon comble de malheur.

Mais un jour, je pris mon courage à deux mains. Cela suffirait seulement pour deux secondes et après je détournerais le regard.

C'était la fois où on était en français. Il s'apprêtait à entrer dans la classe et j'eus la gorge nouée.

Soudain, il entra. Il s'avança en avant pour atteindre son bureau et puisque ma place était à deux bureaux de la porte et longeait contre le mur, il m'eût dans son champs visuel. De plus, son meilleur ami était aussi assis derrière moi alors..

Il était de nature curieuse, il observe tout ce qu'il y a autour de lui.

Et là. Il m'a regardé.

Mon cœur à tressauté en un tel point que je me demande même si j'ai seulement qu'un simple faible pour lui.

J'ai aussitôt détournée les yeux et me suis reconcentré sur mon bureau. Quelle aventure. 

What your eyes can seeWhere stories live. Discover now