Citation 62

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-C'étaient juste des gens qui faisaient leurs courses.
-Tu n'es pas au courant ? C'était pas un acte terroriste.
-Mais c'est ce qu'on a cru. On vit dans un monde où c'est la première chose qui nous vient à l'esprit. Je crois que je pourrais pas. Je pourrais pas élever un enfant dans un monde où on peut se faire tuer en allant acheter des chaussures.
-Je me souviens d'un matin au restaurant avec mon père. J'avais dix ans et il avait commandé des gaufres et des oeufs. J'adorais les gaufres, en revanche j'avais horreur des oeufs, j'aime toujours pas ça. C'était en 1960, dans une petite ville du Texas tellement perdue qu'elle ne doit même plus exister. On mangeait tranquillement et une bande de jeunes idiots mal élevés nous a ordonné de partir. Ils ont renversé l'assiette de mon père sur ses genoux, lui ont jeté du café au visage. Bien sûr j'étais terrorisée, j'ai supplié mon père de partir sur le champ et tu sais ce qu'il m'a dit ?
-Quoi ?
-Il a dit "Jeune fille, nous partirons quand tu auras fini tes oeufs".
-Mais, après qu'est-ce qu'il s'est passé ?
-Rien du tout. Ils sont allés embêter quelqu'un d'autre. Comme il n'avait pas peur, ces idiots n'avaient aucune emprise sur lui. April, il y aura toujours des imbéciles, des ignorants, des gens malveillants, il y aura toujours des accidents. Mais ce n'est pas ça qui nous fait plier, c'est la peur. Si on m'avait dit, ce matin là en 1960, qu'un jour, j'aurais le travail que je fais aujourd'hui, le fils que j'ai eu, je me serais étranglée de rire. Ça paraissait absolument impossible. Mais c'est la clé April. C'est justement comme ça que le monde change. Avec des gens bien, qui élèvent convenablement leurs enfants.
~April Kepner et Catherine Avery~

Citations Grey's Anatomy T.2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant