Cohabitation avec les bourgeois

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-Je peux savoir un truc ? Lui demandai-je.

-Oui, je suis célibataire ma belle !

Mon air froid laissa place à un sourire que je ne pus réprimer malgré moi.

-Non, en fait j'allais te demander où sont les toilettes !

Il ne se laissa pas abattre et me dit tout en gardant ce sourire minable, énervant, idiot, abruti qui avait le don de me taper sur les nerfs :

-En haut, première porte à droite.

Je ne pris pas la peine de le remercier et monta. Cette maison était immense et ça ne faisait qu'approfondir ma haine pour les McCoy.

Je rentrai dans la salle de bain qui faisait deux fois ma chambre dans mon ancien appartement et ne pus m'empêcher de ressentir une pointe de jalousie.

Pourquoi il y avait deux toilettes ? A quoi bon avoir deux toilettes, au cas où que la première se casse je suppose ! Ces riches me tapaient trop sur les nerfs ! C'est à peine si mon ancienne toilette fonctionnait bien...

Puis-je savoir ce qui était passé par la tête de ma mère lorsqu'elle avait décidée de m'envoyer dans cette maison de riche, habiter avec cette famille de riche, et fréquenter ses gosses de riches dans cette école de riche ?

Maman, pour de vrai, tu veux ma perte !

Je finis par sortir de cette salle de bain de luxe et me retrouvais face à face avec le deuxième frère.

- Pousse-toi !

Je restais sur place. En le regardant dans les yeux, je peux savoir pour qui il se prenait ? Un peu de respect tout de même ! Ça ne veut pas dire que le mec est baraqué, a un corps de rêve et un compte de banque remplie que tout lui est permis aussi.

-On ne vous apprend pas le respect dans vos écoles de bourgeois !

Il me jeta à nouveau un regard froid et me dit presque en grognant :

- Dégage !

J'avais presque l'impression qu'il allait me frapper.

- Ok, je me tasse lui dis-je en me poussant gentiment. Mais pense à arrêter les stéroïdes mon gars, ça te met de mauvais poil !

Il me jeta le genre de regard qui refroidirait le soleil mais je ne réagis pas. C'est pas un mec qui grogne a rien qui allait me faire peur.

Je descendis dans la cuisine me prendre une collation parce que mon ventre commençait sérieusement à crier famine... Tout en priant pour que l'autre ne soit pas là, même si je le préférais à l'autre pitbull...

Mais je n'avais jamais eu de chance, et c'est surtout pas maintenant que ça allait commencer, parce que Olivier était dans la cuisine.

-Alors les toilettes ?

Wow, c'était si gentil de sa part de se questionner sur mon point de vue de ses toilettes.

- Qu'est-ce que tu veux que je te dise, c'est les chiottes quoi !

Il partit à rire, tout en tartinant ses toasts

- Je vois pas ce qu'il y a de marrant, puis pourquoi vous avez deux toilettes, une seule suffit pas ?

Il arrêta de beurrer sa toast, me regarda et dit :

-C'est un bidet Kay...

D'où il m'appelait Kay lui, pour les inconnus narcissiques c'était Kayla ! Je ne fis pas attention au surnom employé.

-C'est quoi au juste un bidet ?

Il sembla tout à coup mal à l'aise.

-C'est pour les filles, tu sais... pour vous l'avez le...

Oh, c'est à ça que ça sert, je me sentais tout à coup vraiment idiote.

-Au fait, commençais-je, je ne savais pas que vous aviez un chien...

Il leva un sourcil interloqué vers moi.

-De quoi tu parles, on n'a pas de chien...

-Tu es sûr parce que j'ai rencontré un gros chien de 1m80, qui avait la rage... Je crois que ce serait une bonne idée de l'amener chez le vétérinaire...

Olivier avait enfin l'air de comprendre et se mit à pouffer de rire, mais s'arrêta en fixant un point derrière moi.

-Qui t'appelle le chien ?

Je me retournai et vis le pitbull me regardant d'un très mauvais œil...

-Je crois que je n'ai pas besoin de te le dire mon pitou !

Je sais, c'était garce mais il m'avait cherché à grogner sur moi et me regarder comme si j'étais une merde.

-Me cherche pas Kayla...

Son regard était maintenant devenu meurtrier, et si le regard pouvait tuer, je jure que je serai au ciel.

-T'inquiètes, je tiens pas à attraper des puces...

Olivier qui regardait la scène depuis tout à l'heure ne put retenir un fou rire devant le visage rouge de colère de son frère.

-Je te rappellerais que c'est toi qui te fais entretenir par la famille Kaylie, qui se fait nourrir, à un toit sur les épaules, tout ça gratuitement ? Ai un peu de respect.

Sur ce, il prit les clés de sa voiture et sortit en claquant la porte. La porte eu à peine le temps de se refermer qu'Olivier s'écria :

- Ça promet toute une année !

Cohabitation avec les bourgeois 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant