~ Chapitre 3 : Connor ~

70 8 36
                                    

Pdv de Connor :
Je rentrais chez moi à pied. Il était dans les alentours de 21 heures. Je revenais de mon premier cours particulier avec Angel Dream.

Angel Dream. Cette fille était tellement... imprévisible !

Nous étions dans le même collège, avant. Nous n'étions pas amis à l'époque, mais son nom était tout de même arrivé plus d'une fois jusqu'à mes oreilles.

Elle ne traînait pas avec les mêmes personnes que moi, et encore heureux : je connaissais bien mes amis, le jour où une fille leurs plaisaient, ils la faisaient se sentir unique, la mettait sur un piédestal puis dès qu'ils avaient ce qu'ils désiraient (je ne vais pas vous faire un dessin), ils la délaissaient. Innombrables étaient les filles qui aient pleurés à chaudes larmes après avoir rêvé d'une relation stable avec l'un de mes amis.

Je sortais la clef de l'immeuble, ouvrais la porte commune puis montais le plus rapidement possible les 2 étages qui me séparaient de mon appartement. J'ouvrais la porte et m'annonçait par un « C'est moi ! », afin que ma mère ne s'inquiète pas. Depuis qu'elle avait fait une dépression, il y a de là 6 ans, elle ne sortait quasiment plus.
Mon père l'avait trop détruite.

Mais depuis quelques mois, elle reprenait peu à peu goût à la vie.

Pendant ses 6 ans où elle était au chômage, nous subvenions aux divers besoins et aléas de la vie à l'aide de l'héritage de mes grand-parents (malheureusement défunts à l'heure où je vous parle), des allocations familiales et des petits boulots que je forçais ma mère à faire.

Ma petite soeur vivait depuis 5 ans chez mon oncle, et ma mère voulait désormais lui offrir une vie décente en travaillant un peu plus.

J'aurais dû rejoindre ma soeur chez mon oncle mais j'avais préféré prendre soin de ma mère. Elle n'allait vraiment pas bien après le départ de mon père. D'ailleurs je n'avais pas tenu à revoir mon géniteur depuis (et le jour où je le ré appellerai « papa », les poules auront des dents, les cochons voleront et les alligators danseront la samba).

Il avait délaissé ma mère pour une femme plus jeune, plus belle, plus « intéressante ». Je ne lui en voulais pas énormément pour cela, c'était des affaires entre mes parents, moi, ce que je lui reprochais était de ne pas avoir gardé ses responsabilités de père. Il était parti comme il était arrivé, en visiteur.

Nous avions ensuite pris ce ridicule appartement où nous ne pouvions pas lever les bras sans cogner l'autre au passage.

Je rejoignais ma mère dans sa chambre, un petit salon que nous avions réaménagés car il n'y avait qu'une seule vraie chambre, la mienne. Elle regardait la télé sur son ordinateur. Elle me semblait de bonne humeur ce jour-là.

Elle me sourit.

- Connor..., m'appela-t-elle toujours en m'adressant un sourire comportant toutes ses dents.

Je me baissais afin de lui faire un bisou sur le front.

- Je suis allée travailler au supermarché aujourd'hui, m'annonça-t-elle, fière d'elle.
- Je suis content, c'est bien, la félicitais-je.
- Tu rentres bien tard..., remarqua-t-elle. Tu étais avec ta petite copine ?
- Une amie, la rectifiais-je. Elle m'aide en anglais.

Ma mère semblait satisfaite que je fasse des efforts pour m'améliorer en anglais.

- Je vais te faire à manger, m'absentais-je en me retirant dans la cuisine par la porte qui joignait les deux pièces.
- Merci mon fiston, me répondit-elle en se reconcentrant sur le film qu'elle visionnait.

Je lavais une petite casserole qui trônait dans l'évier et fis cuire quelques pâtes. Je préparais quelques tomates que ma mère avait dû acheter et les couper finement afin de préparer une sauce tomate. J'ajoutais du basilic aux tomates et déposais ma sauce sur mes pâtes que j'avais placé dans une assiette.
Je salais le plat puis l'apportais sur un plateau à ma mère.

L'amour avec un petit a Où les histoires vivent. Découvrez maintenant