HUNTER 2

*Chapitre 102*

Les fenêtres de la voiture grandes ouvertes, Le soleil plongeant ses rayons sur nos visages scintillants, nous écoutons de la musique aussi fort que la radio nous le permettait.

Les deux hommes qui m'accompagne ont le pouvoir de me faire sentir légère. Ben, mon père, celui dont j'ai ignorée l'existence pendant une majeure partie de ma vie, assit au volant de l'automobile, ses petits cheveux sel et poivre frappés par le vent, chantant les paroles de ses chansons favorites, les lunettes recouvrant ses yeux, je remarque qu'il jette souvent un regard par-ci par-là dans son miroir et nous souris. Je suis reconnaissante de voir que, malgré toute les histoires atroces qu'il a subit, toute les morts qu'il a secondé, il réussit à sourire. Plusieurs personnes n'en reviennent jamais et tombe dans la noirceur, mais lui, il est là, devant moi et il sourit. J'ignore si ça fait de lui un homme ou un psychopathe... Bref.

À mes côtés est assit le plus beau garçon que j'ai vue. Accoté contre le rebord de la fenêtre, il fredonne la mélodie, les yeux illuminés par la nature. Le Harry que je connais depuis plusieurs mois déjà est quelqu'un de totalement différent de celle que j'ai connue au commencement. Je crois que la fin de la guerre et l'année que nous avons passées ensemble en paix nous a permis de se compléter l'un l'autre. C'est magnifique de dire que quelqu'un nous complète.

Il tapote son index contre ma cuisse au sons de la batterie, envahi par la musique, il ne remarque pas que ça fait un certain moment que je l'observe. Quand il croise mon regard, il me sourit tendrement. Il regarde le chandail que je porte et se penche vers mon oreille.

"C'est nouveau?" Rapidement, je comprends qu'il parle du chandail. Alors je réponds, sentant une rougeur se former contre la peau de mes joues.

"Non, je l'ai volée dans ton garde-robe." Il rigole et dépose un baiser dans le haut de mon front, avant de se détacher et de venir s'asseoir au siège du milieu. Il se rattache et passe délicatement sa main dans mes cheveux. Entremêlant ses doigts en manque de délicatesse dans mes cheveux que j'ai détachée durant le trajet, il mordille le lobe de mon oreille et ajoute en chuchotant:

"Il te va mieux à toi qu'à moi." Je dépose ma tête contre son torse et ferme lourdement les yeux, me laissant guider par les paroles enchanteresses de Phil Collins et par les mouvements délicats dans ma chevelure épaisse.

-----

"Bon!" Mon père dépose une boite pleine sur mon nouveau bureau, recouvrant de poussière de et de papier. "Je crois bien que c'était la dernière." Il se tourne vers Harry qui entre dans la chambre, les bras arqués derrière sa tête.

"Il faut juste tout défaire maintenant." Dis-je soupirant longuement en voyant le travail qui nous attendait. Je croise les bras contre ma poitrine et ouvre le premier paquet qui me tombe sous les yeux.

Je trouve mes cadres avec mes photos de famille, je les pose sur la table de chevet. Puis, je prends entre mes mains celle d'Harry et moi, dans nos débuts, la fois où nous étions aller faire du patin à roues alignés. Je me souviens avoir insisté pour qu'il accepte, une gentille dame nous avait photographiée. Il a l'air tellement mal à l'aise tandis que je lui tiens fermement la main et souris comme une enfant à qui ont venait d'offrir le plus beau cadeau d'anniversaire. Je la montre à Harry et il grimace pour ensuite laisser un sourire apparaître au coin de ses lèvres rosées.

"C'est horrible." Lance t'il d'une voix presque endormie, débordante de fatigue.

"On fera ça demain. On a eu une assez grosse journée. Je pense que tu mérites de te reposer." J'approuve et m'assois sur le lit qui m'est attribué, balançant mes pieds dans le vide, je regarde les murs recouverts de papier peints fleuris jaune. "Je sais que se n'est pas facile pour toi de venir vivre ici avec moi... Mais si tu savais à quel point je suis content que tu es accepté de venir me rejoindre... Je...C'est..."