Les 365 derniers jours de ma vie.

Chapitre 0 : Le carnet

Un matin de juillet, alors que j'étais allongé sur la plage de galet, à bronzer parmi la foule, je vis ma mère arriver au loin, un étrange objet à la main. Elle marchait d'un pas vif, tout en arborant un sourire crispé sur un visage soucieux. Elle avait un regard inquiet, comme si quelque chose la tracassait. Lorsqu'elle fut à ma hauteur, elle s'arrêta net et je pus enfin voir se qu'elle tenait. C'était un petit cahier, à peine plus grand que ma main, à moitié enroulé dans une pièce de satin dorée. Le regard toujours aussi tourmenté, elle enleva délicatement le tissu qui recouvrait le petit carnet, me le tendit vigoureusement, puis repartit toujours d'un pas vif aussi mais saccadé par le sable.

Je ne savais pas quoi faire. "Pourquoi m'avait-elle donné ce carnet ?". Les mains moites, recouvertent de sable, le regard fixé et aveuglé par le soleil, je sentis une vague d'inquiétude montait en moi. Que c'était-il donc bien passé pour que ma mère soit si tendue ? Qu'avait-elle en ce moment pour se comporter de manière aussi étrange ?. En effet depuis quelque temps maintenant, elle avait toujours le regard vide, ne souriait presque plus, ne parlais presque plus, ne me regardais et ne m'embrassait plus. Ce n'était plus ma mère joyeuse et affectueuse, mais simplement une présence. La tête tourmentée par toutes ces questions, je décidais de rentrer chez moi.

À mon arrivé à la maison ma mère rigolais et s'amusait avec mes oncles et tantes ainsi que mon père. J'étais toute chamboulée, elle qui était au bord des larmes à peine deux heures auparavant respirait le bonheur et la joie de vivre. J'en étais donc arrivé à la conclusion que son esprit était tout simplement en pleine guerre 39 - 45, avec ses hauts et ses bas.

Le carnet resta plus d'un mois dans ma chambre, je n'osais pas le toucher. Je voyais encore le visage si inquiet de ma mère lorsqu'elle me l'avait donné et même si elle ne m'en avait pas parler, je sentais que quelque chose avait changé. Elle était redevenu ma mère souriante, que je n'avais plus vu depuis longtemps, mais je sentais que quelque chose sonnait faux. Ce fut sur ces notes glacé que l'hiver vint s'installer.

À quelques jours de la rentrée je vis, dépassant d'un coin du carnet une lettre, certainement venait-elle de ma mère...

"Ma chérie,

Je sais que depuis quelque temps plus rien ne va de mon côté, que je ne suis plus comme avant. Je sais aussi que c'est difficile pour toi de ne pas avoir une mère à cent pour cent avec toi alors que tu vas bientôt entamer ta première année de lycée. Mais ne t'inquiète pas à partir de maintenant tout va redevenir comme avant, je te le promet.

Bon, si je t'écris cette lettre ce n'est pas pour clarifier avec toi la raison de mon tourment, même si je le devrais, mais pour pour t'expliquer la raison de mon cadeau. Je t'ai offert ce carnet pour te demander d'y faire une chose. Je voudrais que tu y écrives tous les bons et mauvais moments de ta jeunesse, pendant un an. Je veux que tu y écrives, comme si tu parlais à un amis, quand tu seras triste ou effrayé, que tu te sentiras seule. Il te servira de défouloir, dans les moments difficiles, et de porte bonheur dans les moments de joies. Il te permettra de ne jamais oublier qui tu es et d'où tu viens ; de te rappeler à tout jamais, que tu es forte en te montrant toutes les épreuves que tu vas traverser.

Si tu ne veux pas le faire pour toi, fait le pour moi. Je te le demande.

Je t'aime ! "

J'étais surprise, je ne savais pas quoi pensais de cette lettre. Dans ma vie je n'avais jamais traversé, connu de moment difficile. J'étais une simple fille, qui ne chercher que l'amour inconditionnel d'une mère. Malgré tout, je décidais quand même de faire ce que ma mère demandait. Peut-être que cela l'aidera à se sentir mieux et me permettrait de la retrouver... Ma Maman !