La colline

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     Les enfants n'avaient le droit qu'à une demi heure de radio par semaine. En général ils préféraient jouer dans le pré ou dans leur chambre et si, ils leur prenaient l'envie d'écouter la radio, la musique s'entendait dans tout le dortoir. Mais on avait dit à Nicolas, que l'actualité politique,  sociale, et l'avancée des sciences étaient bien plus importantes que cette musique abrutissante. Qui était "on"? Nicolas ne l'avait jamais dit. Il écoutait alors 6 minutes de musique puis 24 minutes d'une station d'information. Après ces 30 minutes de radio, impossible de retrouver le garçon. Mais lui se retrouvait. Il vaquait à ces occupations d'enfant car il n'était que ça, un enfant. Il courait donc dans l'herbe verte de la colline, nu pied couvrant parfois de boue sa salopette mais jamais son haut blanc. Ses cheveux noirs devenaient sales. Et une mer inondait ses yeux. Son coeur marchait, courait mais ne fuyait jamais. Quel courage. 

     L'orphelinat se situait entre deux montagne dans une coline. Deux nones s'occupaient des dix sept enfants. Cette coline connaissait de belles périodes de floraisons. Au pied de la colline se trouvait une ville. Les chariots s'y bousculait. Les trottoirs étaient étroits. Dans une grande maison vivait le maire de la ville. Un bon monsieur qui possédait une fille. Liza, la prunelle de ses yeux. Liza ne sortait jamais de la ville et un majordome l'accompagnait toujours. Elle profitait de tout et n'était au courant de rien. La radio lui était interdite. Un jour, Liza tomba malade. Son père, désespéré, décida qu'elle devait respirer un air plus frais que celui de la ville et l'envoya, avec son majordome, sur la coline.

Écrit par: De Bovelle

Là où l'herbe est verte.Where stories live. Discover now