15 - Réveil difficile

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          Alexandre sortit d'un sommeil profond, dérangé par des petits « bip » incessant de multiples machines. Il ouvrit ses yeux, et il ne fut même pas surpris de se trouver dans le lit d'une chambre d'hôpital. Il découvrit avec horreur le tube planté dans sa bouche, permettant à un appareil de lui apporter une respiration artificielle et désagréable. Il essaya d'approcher sa main du tube pour le retirer, mais il se rendit compte qu'il était menotté aux barreaux du lit. Il commença alors à paniquer, le tube dans sa trachée commençait à le déranger sérieusement. Cela alerta les autres machines à côté de lui, créant une série de sons assourdissant et le faisant paniquer encore plus. Il essaya d'hurler, mais aucun son ne sortit de sa bouche, si ce n'est le bruit sourd de sa gorge à moitié écrasée par le tube.

          La porte de sa chambre s'ouvrit, et plusieurs infirmiers entrèrent dans la pièce, et ils maintinrent ses épaules plaquées contre le matelas pour lui enlever le tube. Alexandre se mit à tousser fortement, avant de se pencher de justesse au bord du lit pour cracher un peu de bile et de salive. Un des infirmiers lui enleva l'oxymètre de pouls.

« Monsieur Kaczmarczyk ? demanda un infirmier, ne bougez pas trop s'il vous plait, nos points de suture risquent de sauter.

          Alexandre se contenta de les fixer sans rien dire.

— Monsieur Kaczmarczyk ? S'il vous plait rallongez-vous, c'est plus prudent.

          Encore un peu sonné, il obéit et il se rallongea dans le lit. Il regarda son bras, toujours couvert d'écailles.

— Qu'est-ce qu'il se passe ? demanda-t-il d'une petite voix.

— Vous vous êtes prit une balle dans l'abdomen. Les chirurgiens ont passés quelques heures avec vous pour vous enlever la balle et vous avez passé ensuite quelques heures à dormir.

— Où on est ?

— ... Nous sommes à la Capitale, répondit un des infirmiers.

— ... Fait chier, murmura Alexandre, vous pouvez au moins me détacher ? Je vais pas vous griffer, ajouta-t-il en regardant son bras reptilien.

          Les infirmiers se regardèrent avant de rependre la parole.

— Écoutez monsieur Kaczmarczyk, nous n'avons aucun de moyen de joindre personne de fiable, et ils veulent vous garder pour que vous redeveniez un cobaye. Et nous n'avons pas les clés des menottes...

— Putain... C'est pour ça que je suis parti de la Capitale. Où est Léopard ? Et Char... Le Président ?

— Personne ne le sait. Les gens de la Navette on reprit le pouvoir, mais très peu d'habitants adhèrent à leur mode de pensée, qui se rapproche plus de celui d'il y a quatre ans.

— Il faut que je retrouve Léopard, dit Alexandre.

— Votre tête à tout les trois à été mit à prix... Bien sûr, personne n'ose vraiment, mais les gens de la Navette ont l'air plutôt motivés.

— Ils savent que je suis ici ?

— Oui, ils sont au courant. Ils ont été informés de votre présence ici, mais...

— Mais ?

— Euh, c'est-à-dire que vos parents...

— Oh non, mais fichez moi la paix avec eux par pitié, râla Alexandre.

— Ils veulent vous voir. Ils insistent depuis des heures.

— Et si je les vois, j'aurai enfin la paix ?

— Nous ne savons pas, monsieur...

          Alexandre se massa le visage avec sa main gauche.

Utopia 2040 [MxM]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant