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Je ne suis pas vraiment offensive de nature. Je n'attaque pas pour rien en général. Vivant sans meute, j'ai appris à ne pas m'attirer des ennuis pour une raison totalement puérile. Surtout que depuis la mort de mes parents, j'ai dû me débrouiller bien seule pour pouvoir non pas vivre, mais survivre. Un loup sans meute n'a pas beaucoup de chances de survie. Une louve en a encore moins. Elles sont parfois relativement faibles et devant une meute complète sa seule chance de gagner, est de fuir.

Depuis la mort de mes parents, une dizaine d'année est passée. Pour retrouver l'alpha qui avait tué mes parents, j'ai parcouru le monde entier, sans jamais le trouver. Une rumeur désagréable pour moi tourne autour de lui, il aurait apparemment défié une meute plus grande et plus forte que la sienne et serait mort au combat.

Mais je ne suis pas à cent pourcents sûre que cette rumeur soit vraie. Il est peut-être caché dans son coin, devenu sans meute, attendant qu'on vienne le chercher ? Si c'est le cas, je vais le trouver et le tuer bien gentiment.

Mais en parcourant le monde à sa recherche, je ne me suis pas fait que des amis. De nombreux loups sont après moi à cause de mon énervement excessif. Oui car j'ai beau ne pas attaquer pour un rien, quand j'attaque, j'ai vraiment du mal à m'arrêter. Tout les loups me connaissent et utilisent le surnom "la sans-meute" pour essayer de me mettre en rogne.

Pourquoi ce surnom ? Chez les loups, n'appartenir à aucune meute est très mal vu. On nous voit comme des chiens errants et malades que personnes ne veut dans sa meute comme boulet. Si jamais nous avons la chance d'intégrer une meute, nous devenons rapidement le souffre douleur de celle ci. Après nous avoir mis dans un état tellement pitoyable que nous sommes proche de nous éteindre, la meute nous abandonne et nous repartons de la case départ.

Je n'ai jamais voulu faire partit d'une meute. Ce que les gens pensent de moi, je n'en ai rien à faire. Tout ce que je veux c'est retrouver cet alpha de malheur, le tuer et vivre une vie tranquille et sereine. En faisant partie d'une meute, je passerais ma vie à me reproduire avec des abrutis pour agrandir leurs rangs, à protéger ces petits et protéger ma meute. Je ne veux pas être responsable de qui que ce soit.

Actuellement, je chasse. J'étais couchée au sol, cachée dans les grandes herbes d'une prairie. Devant moi, ma cible, une biche. Ces animaux sont rapides mais si je réussi à la tuer, je n'aurai plus besoin de manger pendant au moins trois jours. Elle mangeait tranquillement. Elle s'était éloignée du groupe pour avoir l'herbe la plus fraîche de la prairie j'imagine. Elle n'aurait pas dû.

Je m'approche doucement et me recouche quand elle lève la tête soudainement. Avec mon pelage noir, chasser de nuit est un jeu d'enfant. Mais de jour, il me porte préjudice. Quand elle a finit d'inspecter tout autour d'elle, Bambie baisse de nouveau la tête et recommence à manger.

Je m'approche de nouveau. A cette hauteur, je pouvais entendre ses bruits de mastication incessants et son souffle qui était calme et paisible. Quand elle se rapproche de moi pour continuer son repas, je souris intérieurement, les biches sont vraiment des animaux idiots. Quand je juge qu'elle est assez proche de moi, j'attaque.

Je lui saute dessus. J'ai le temps de la griffer assez profondément dans le cou avant qu'elle ne prenne la fuite. Je commence donc à lui courir après. Elle était vraiment rapide mais je fus bien plus endurante qu'elle. Je lui donne un coup dans sa patte avant, ce qui la fit tomber au sol. Pour la maintenir au sol, je pose ma patte avant droite sur son flanc avant de la mordre au cou pour l'étouffer.

Quand je sens qu'elle ne bouge absolument plus, je me lèche les babines avant de savourer mon repas. J'ai un côté humain aussi mais dans ces moment là, mon côté loup prend absolument le dessus sur tout et ma faim animale gagne toujours.

La Sans-Meute Où les histoires vivent. Découvrez maintenant