FASTER

FIFTEEN

/!\ Présence de Lemon dans ce chapitre, je l'ai signalé si vous voulez pas le lire /!\

  Les choses sont doucement redevenues à la normal, Connor et Daiki étant de nouveau acceptés chez le brun. Et même si l'atmosphère était un peu tendue au début, très vite nous avons repris nos habitudes à faire les cons et rires à n'en plus pouvoir.

Ma relation avec Chris est restée entre nous, à vrai dire, même si je savais que Connor se doutait de quelque chose il n'a rien dit, et je n'ai pas voulu leur dire, car ça ne les regardait pas du tout.

Pour ma part ça me va.

Je vis mon histoire avec Chris, riant avec lui comme un ami, lui donnant mon entière confiance comme un meilleur ami et l'embrassant comme un amant. Je profite simplement du moment présent, sachant pertinemment que les choses peuvent changer vite, trop vite parfois.

Alors que je rentre du boulot, assez de mauvaise humeur à cause des piques lancées sans cesse par Ava, je me gare devant l'entrepôt après être passé chez moi pour m'assurer que Charlie allait bien.

Je sors et claque ma portière.

Mais alors que je commence à marcher en direction de la porte, je m'aperçois que Chris est dehors, une cigarette aux lèvres alors que son corps se pose négligemment contre sa Mercedes blanche.

Il sourit et s'adresse à moi d'une voix suave.

- Est-ce que tu me permets de t'enlever pour aller faire un tour ?

Aussitôt que ses mots frôlent mes oreilles, je sens toute ma mauvaise humeur s'envoler comme si elle n'avait jamais existée.

Je souris à mon tour et m'exclame.

- Et je peux savoir où ?

- Peu importe, n'importe où.

Je lève les yeux au ciel, mais je ne peux refuser. Alors je range mes clefs dans ma poche d'un geste rapide et m'avance vers le brun.

Chris glisse une main dans mes cheveux, puis m'embrasse chastement.

Je sens mes lèvres s'étirer en un doux sourire alors que des papillons s'envolent dans mon estomac. Je passe alors à mon tour une main dans ses cheveux, et je viens coller mon corps contre le sien détruisant la distance qui était entre nous.

Je m'éloigne un peu de lui, puis finalement je lui chuchote quelque mot trahissant ma joie soudaine.

- On y va ?

Le brun hoche la tête et nous entrons dans la voiture.

En à peine quelques instants nous nous retrouvons sur la route, la musique assez forte et les vitres ouvertes, laissant un vent frais venir caresser nos peaux.

La nuit est belle ce soir, les étoiles tapissent le ciel en de petits boutons brillants et je ne peux que me sentir apaisé. Et à vrai dire je me sens heureux. Mon père est parti, mon frère et moi sommes enfin libre et dans une certaine sécurité, je me sens un peu mieux dans ma peau, moins brisé et plus apte à faire face à la vie. Puis il y a Chris, celui dont je suis tombé éperdument amoureux à la seconde ou mes yeux se sont posés sur lui et qui maintenant m'appartiens, comme je lui appartiens.

Je tourne la tête en direction du conducteur et souris doucement.

Il est magnifique, son regard sombre rivé sur la route, une expression pure peinte sur son visage alors que ses cheveux bruns bougent doucement à cause du vent. Je vois un grain de beauté se dessiner près de sa tempe et je comprends à ce moment-là que j'aime chaque parcelle de lui, que chaque partie de son corps n'est que perfection et est comparable à un diamant brut. Chris n'est pas une pierre précieuse travaillée, il n'en a pas besoin, il est simplement somptueux à sa façon.