Chapitre 05:

10.4K 2.2K 18
                                    

Point de vue de Aïcha :

Je suis une jeune femme âgée de 31 ans, je suis marié à Libasse et nous sommes parents d'une jolie petite princesse, Leïla.  C'est tout ce que je sais de moi, car il paraît qu'à l'heure d'aujourd'hui, j'ai tout oublié. Mon mari ne cesse de me rappeler des moments auxquels je ne me souviens toujours pas et quand je lui demande des photos, il me dit que j'ai toujours détesté les photos et vidéos donc pour me faire plaisir, il n'a jamais insisté. Il m'a aussi dit que je n'ai jamais voulu m'afficher publiquement d'autant plus que je suis marié à une célébrité et qu'à cela s'ajoute mon côté anti sociale. Mes parents sont décédés, je n'ai ni une soeur ni un frère et encore moins des amis.

C'est la totalité de ce que je sais de mon ancienne vie et sur moi. Je n'ai droit qu'à une seule preuve et c'était notre certificat de mariage. Je ne cache pas que cela a largement suffit pour que j'installe toute ma confiance en lui.

Toutefois mon mari n'aime pas que je cherche ailleurs. J'ai déjà eu une fois l'intention de visiter toute la maison de fond en comble mais il n'a pas hésité à me gifler avant de se confondre en excuse.

Ce jour-là j'étais vraiment surprise qu'il ait levé la main sur moi car jamais auparavant il ne m'a montré cette facette de lui. Il a toujours était aux petits soins, il m'amène chaque soir des cadeaux et surtout il fait de son maximum afin que je ne manque de rien. Il est vraiment adorable et chaque jour mes sentiments se développent à son égard même si de temps à autres j'ai la certitude de vivre la vie de quelqu'un d'autre. Oui car parfois il m'arrive de sentir au fond de mon coeur un manque que ni mon mari ni ma fille ne peut combler.

Cependant malgré toute cette gentillesse, Libasse a des limites d'où il m'interdit formellement de prier, de regarder la télé, de parler aux hommes qui me surveillaient, d'aller dans une pièce autre que notre chambre, celle de Leila, la cuisine et les toilettes, de me connecter ou de faire une quelconque chose qui pourrait me lier au monde extérieur ce qui faisait que j'étais constamment surveillés par des hommes qui de temps à autres soit me faisait des consultations soit me faisait des piqures ou soit me faisait boire des médicaments auxquels je n'avais pas droit à d'explications.

Un beau jour quand mon mari est rentré, je lui ai demandé de m'expliquer pourquoi il m'interdisait toutes ses choses et pourquoi je me faisais faire des consultations, il m'a expliqué en détail que j'avais une maladie psychologique et que je faisais des crises d'angoisses très souvent c'est pourquoi je faisais des choses auxquels je ne me rappelais pas.

J'ai alors découverts que j'étais par la même occasion interné dans un hôpital psychiatrique.

Par amour pour moi, il n'a pas supportait me voir au milieu de cet environnement donc à l'insu de tout le monde, il m'a amené ici pour me cacher des regards des autres.
En outre, il a ajouté que je cachais un lourd secret et qu'il me le dira au bon moment.

Je crois vraiment qu'il n'y a pas plus belle preuve en amour !

Bref aujourd'hui encore j'étais seule à la maison à l'exception de cet homme qui ne me lâchait pas d'une semelle. Libasse était au travail comme à son habitude et Leila était à l'école, un garde a été spécialement engagé pour sa protection.

Bien qu'il ne manquait rien dans cette maison, cela ne me suffisait pas.

L'homme a beau tout avoir, tant qu'il n'a pas la liberté: il n'a rien. Et moi je n'ai pas cette liberté donc je perds tout. J'ai envie de sortir de voir les paysages, le soleil, le sombre de la nuit, la lune mais hélas je ne pouvais le voir car même les fenêtres étaient fermées et l'on ne peut voir ce qui se passe au dehors.

Je me laissais tomber sur le fauteuil après avoir eu un journée beaucoup trop monotone. Je me massais le tempes pour tenter de me dissuader de toute cette monotonie qui régne en moi. Je relève la tête pour voir le garde du corps qui ne me lâchais pas des yeux. Il avait l'air d'avoir pitié de moi mais à quoi bon s'il ne pouvait pas m'accorder de l'aide.

-Madame est-ce que vous allez bien ? Demande t'il.
-Vous savez j'ai l'impression d'être entrain de perdre la moitié de ma vie. Avouais je.
-J'en suis navré ! Est ce que je peux faire quelque chose ?
-Laissez moi regarder la télé !
-Hors de question !
-Je vous en supplie. Juste pour une dizaine de minutes. Je pourrais regarder n'importe quel chaîne télévisé, c'est à vous de décider !
-J'aurais des problèmes.
-Vous en aurez aussi quand il saura que vous m'avez accorder la parole mais je vous jure que je ne dirais rien.

Il se mit à hésiter avant de me faire un signe de main afin que je le suive dans la pièce totalement à l'opposé de la mienne. Il mit les clés dans la serrure puis comme une furie je m'installais devant le fauteuil attendant qu'il allume la télé. Mon comportement le fit rire silencieusement quand il alluma enfin.

La chaîne de la TFM apparu immédiatement et il prit la télécommande avant de s'installer tout à côté de moi.

Mes yeux s'illuminérent aussitôt et je me mets à sourire comme la malade psychologique que j'étais. J'avais l'impression de découvrir un monde nouveau.

|• Flash Info exclusive : Incroyable, le petit fils de l'actuel président de la république, ce talentueux garçon a décroché son bac à seulement 15 ans et demi. Est-il chanceux ou surdoué ? Écoutons son interview !

-Bonjour. Comment t'appelles tu ? Demande la femme.
-Bonjour Madame. Sourit il. Je m'appelles Moussa Banerji.
-Moussa Banerji, il s'avère que ces temps ci ton vif cursus scolaire fait presque le tour du monde. Qu'en penses-tu ?
-Eih bien, je penses que c'est trop cool de voir ma tête sur les journaux et au sommaire des interview. Rigole t'il.
-Tu as décroché ton bac à 15 ans et demi. Comment le prennent tes proches ?
-Ils le prennent comme une fierté. Mon grand père ne cesse de me récompenser et mes parents sont très très content de moi, ma mère s'est même mise à pleurer de joie. J'ai aimé les voir comme ça !
-Les portes de la réussite te sont actuellement ouvertes, on t'a offert de multiples billets d'avions pour aller continuer tes études dans les plus grand centres de l'étranger et beaucoup d'écoles de formation te disputent. Que prévois tu pour ton avenir ?
-Je préfèrerais d'abord en parler à mes parents avant de l'annoncer à la télé.
-Il paraît qu'on ne cesse de t'offrir des récompenses de la part de beaucoup célébrités ! Est-ce vrai ?
-Oui. Dit il simplement.
-Et qu'en est-il des filles. Ne te cours t'elle pas après le talentueux petit fils du président ?
-Non. Il se met à rigoler. Je ne prêtes pas attention à ça !
-Quel est la clé de ta réussite ?
-Allah Soubkhana Wa'tAllah ! Sourit il.
-Waouw en plus d'être un intello, tu es aussi pieux ?
-Mashallah ! Mon père m'a éduqué dans le dîne.
-Peut on comprendre que tu es proche de ton père ?
-Oui, très.
-Ton mot de fin ?
-Alhamdoulilah.
-À très bientôt je l'espère ! Sourit la dame.
-InchAllah !

Comme vous l'avez pu le voir..... •|

Je fermais les yeux par instinct et des flash me revenaient, je revoyais ce garçon devant moi mais en plus petit mais à chaque fois que des images apparaissaient, ma tête semblait se détachait de mon corps. Je voyais presque tout ma vie défilait même si ça semblait être incomplète. Mais la réflexion ne pouvait pas concorder avec cette douleur donc je me mis à crier pour alerter le garde du corps.

-Madame ! Madame ! Qu'est ce qui vous arrive ? Je vais avoir des problèmes.

Ne voulant pas lui amener des problèmes, j'essayais de contenir ma douleur mais malgré moi je finis par m'évanouir. 

Je me réveillais dans ma chambre médecine branché à une machine. Ma vision devenait de plus en plus visible et je vis le garde du corps se précipiter vers moi.

-Aïcha, Aïcha est que vous m'entendez ? Demande t'il apeuré.
-Je ne m'appelle pas Aïcha, mon nom est Ndoumbé ! Dis je en me tenant douloureusement la tête.

*Cliquez sur le petit étoile s'il vous plaît*

Merci ;)


Au Coeur Du Péché. [TOME 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant