Que feriez-vous si vous vous retrouviez seul(e)s sur Terre?
C'est ce qui arrive à cette jeune fille, pourtant si ordinaire.
Plus aucun humain, personne. Il n'y a plus qu'elle et son chien, perdus au milieu d'un monde dépeuplé.
Plongez dans le journ...
J'y crois pas. Je suis arrivée sur une plage. L'océan s'étend en face de moi et Flocon s'amuse dans l'eau. C'est tellement beau. Et si je restais ici, au moins quelques jours? Je vais aller explorer les environs.
7 juin, Jour 39 :
J'ai trouvé un joli coquillage. Comme je ne peux pas le coller dans ce cahier, je l'ai dessiné. Mais pour une fois, je me suis appliquée, pas comme pour les autres gribouillis dans ce carnet...
Je pense rester ici. Du moins pour l'instant. J'ai aussi trouvé une petite maisonnette près de la plage. Elle est très jolie, en bois avec une cheminée en pierre. Ce sera parfait pour l'hiver, je n'aurais pas trop d'espace à chauffer.
Je ne sais pas si je veux m'installer définitivement ici, ou si je repartirais dans quelques jours. Mais cet endroit est génial. J'ai tout à côté de mon nouveau chez-moi : l'océan, une forêt, et des petites montagnes. En plus il y a une ville à quelques minutes de vélo.
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10 juin, Jour 42 :
Je reviens de la ville. J'y ai pris plein d'objets pour décorer la petite maisonnette à mon goût. J'ai même un panier pour Flocon. Hier, j'ai planté des fleurs devant la maison. Je pense que je vais me faire un petit jardin, pour cultiver des légumes. J'ai trouvé un livre de jardinage, ça devrait m'aider.
11 juin, Jour 43 :
Il y a une source dans la montagne. L'eau qui y sort est limpide, je pense qu'elle est potable. C'est bon à savoir. J'ai de nouveau trouvé une belle fleur. Décidément, ce cahier va devenir un herbier...
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13 juin, Jour 45 :
Ce soir j'écris, assise sur la plage. Je regarde le soleil se coucher. J'accepte enfin de reconnaître que je suis seule. Etrangement, je crois que je me fais à l'idée. Je n'ai pas le choix de toute manière. Petit à petit, j'apprends à me débrouiller. Ma famille, mes amis me manquent. Mais je pense qu'ils sont tous mieux là où ils sont. Je ne m'inquiète pas, ou du moins je ne m'inquiète plus.
Je ne sais toujours pas ce qui a bien pu se passer pour que je sois seule sur Terre, mais ça doit être quelque chose de bien. Peut-être même que ça fait partie de l'évolution. Et si la Terre en avait eu marre des humains ? Si elle avait voulu laisser leur chance aux autres espèces, pour qu'elles puissent s'épanouir sans subir la pression continuelle de l'Homme ? La nature en a sûrement eu marre. Marre des Hommes et de leur fichu caractère égocentrique.
Même si j'accepte cela, il y a toujours une question à laquelle je ne peux apporter de réponse. Pourquoi suis-je seule ici désormais ? Pourquoi moi ?
