-1- Misogynie de l'époque

2 0 0
                                    


L'homme et la jeune fille se regardent, étonnés.

"-Mais comment....ce n'est même plus notre père, il nous à lâché il y trop longtemps ! Comment peux-tu ne pas lui en vouloir ? Il ne mérite pas du tout de revenir !" s'écrie Julia

"-Excusez-moi, mais je ne comprends pas... Je ne connais pas votre famille, la maison, vos habitudes...Je viens à peine d'arriver et vous m'annoncer votre départ imminent ?", demande Pasquier.

"-C'est exact. Mais je n'ai pas le choix, mes enfants ne sont pas tous majeurs, et je m'inquièterai trop pour eux s'ils étaient seuls, ils leur faut un adulte responsable. En plus, si vous étiez un truand, vous n'auriez rien a prendre dans notre maison.."

"-Mais...Nous ne sommes plus des gamins, quand même ! Et puis cette justification pour que Pasquier garde la maison reste tellement pourrie, tu le connais depuis deux minutes, c'est n'importe quoi, je ne te reconnais pas !" renchérit Julia.

Anna lui sourit tendrement. "Je sais ma chérie, mais c'est comme ça. Et je pense que pour ton père, comme pour tout le monde d'ailleurs, il faut savoir donner une deuxième chance. Il était parti dans un moment de crise, j'espère qu'il s'est reconstruit et qu'il est prêt à tourner la page."

"-Mais...Non ! C'est simple, s'il revient à la maison, c'est moi qui m'en vais !" crie Julia avant de décamper dans sa chambre, manquant de fracasser le vieil escalier de bois blanc.

Il ne faut pas beaucoup de temps pour que toute la maison soit au courant de la décision d'Anna, du fait que Julia prévienne ses frères un par un qui s'empressent de descendre, et qui s'installent tous les trois autour de la tablée après avoir saluer Pasquier. Julia fait répéter à Anna ses plans sans l'interrompre, guettant la réaction de ses frères. 

"-Bon, si j'ai bien compris," commence Adam d'une voix forte, "Maman, toi et tes petites jambes, et du haut de tes 58 ans, tu comptes rejoindre Paris pour rencontrer papa, qui nous a lâché comme des merdes depuis des lustres, qui fait trois fois ton gabarit les bras levés et qui doit surement être aussi alcoolique qu'à l'époque, pour le convaincre de revenir?" Ses yeux grands ouverts la fixe d'un air d'incompréhension. "Mais c'est du suicide ! C'est du suicide maman"

"-C'est clair, je pense pas que ça soit une bonne idée, dit Haris. Tu ferais mieux d'y renoncer" 

Anna les regarde avec gentillesse. "-Vous êtes mignons, mais ma décision est déjà prise. Je veux ramener votre père, ou au moins essayer. Nos belles années sont passées, et il ne nous reste qu'à tous les deux peu de temps, je ne voudrais pas le gâcher."

Nicolas l'interrompt avec stupeur,

"-Mais qu'est ce qu'elle raconte ! Il te reste au moins vingt ans ! Vingt ans ! C'est plus que toute ma vie !"

"-Mais tais-toi, tu n'as que quatorze and idiot," balance Julia.

Son frère fais un geste de la main en l'ignorant. "-Maman, il faut qu'un de nous y aille pour toi si tu comptes vraiment ramener papa ! Mais tu ne peux pas partir !"

Le visage d'Anna se décompose peu à peu, tandis que Pasquier va à l'étage pour ranger ses affaires dans sa nouvelle demeure. 

"-Moi j'irai," lance Haris, "je suis le plus âgé de nous cinq et le plus apte à faire face à papa."

"-Comment tu peux encore l'appeler papa après ce qu'il fait," gronde Adam; "Et si tu souhaites y aller, j'irai avec toi. Mieux vaut ne pas partir seul"

"-Tu laisserais alors maman seule avec cet inconnu ainsi que Julia et Nicolas, qui sont totalement irresponsable et jeunes?"

"-Je pense que Pasquier est très bien, et de toute manière maman et à su nous élever seule. Elle n'as pas besoin de nous", annonce Adam.

"-Eh bien, ce n'est pas ce que tu disais à l'instant, quand elle nous a annoncé qu'elle voulait partir, dis-moi !"

"-Le contexte était différent" marmonne-t-il.

"-Vous oubliez peut-être que je suis votre mère," dit Anna, "la décision me revient après tout"

"-Maman, c'est uniquement pour ton bien tout ça, alors rejouis-toi d'avoir des fils qui te veulent du bien."

Anna leur souris. Faute de lui laisser la liberté qu'elle voulait, ils prenaient soin d'elle. Elle n'allait pas vraiment se plaindre.

Pasquier redescend en se frottant les mains.

"-Je viens de terminer d'installer mes quelques affaires. Quelle decision à finalement été prise?" demande-t-il avec entrain. 

Haris se lève et lui serre la main, il est le seul à faire la même taille que Pasquier.

"-Demain matin, moi et Adam on part pour Paris, chercher notre père. Maman reste avec vous ici, donc vous avez intérêt à bien vous comporter avec elle. On vous fait confiance." Il se tourne vers Anna, "Toi, maman, t'en fais pas on reviendra vite, d'ici deux ou trois jours je pense. Si on revient sans lui, alors i faudra l'accepter." Marquant une pause, il s'adresse maintenant à son frère, "Tu as toujours les clés de l'appartement de Rob'?"

Adam hoche la tête.

"-Parfait, alors nous dormiront la bas."





You've reached the end of published parts.

⏰ Last updated: Aug 01, 2018 ⏰

Add this story to your Library to get notified about new parts!

sénar en constructionWhere stories live. Discover now