Liée au fils du Diable

Chapitre 15

Hello a tous !
Voici le chapitre 15 avec un peu de retard ^^'.
Je voulais vous remercier pour tous ces votes et commentaires, vous êtes adorables ! Continuez à commenter, ça m'aide vraiment pour la suite.
Merci encore et bonne lecture ♡

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Un grand banquet avait été organisé le soir même pour célébrer cette grande nouvelle. Les petits plats avaient été mis dans les grands et les tables étaient garnies de nourritures succulentes. Un orchestre jouait des airs joyeux et les habitants du château semblaient comblés, et particulièrement Andras. Il riait, buvait, profitait de chaque moment. Nous nous sommes très peu adressés la parole au début du repas. Mais après mon cinquième verre de vin, je décidai de prendre les devants...

- Alors, es-tu comblé, cher époux? Demandai-je d'un air se voulant enjôleur.

Il se tourna et s'approcha de moi.

- J'ai hérité d'un royaume, j'ai des amis et alliés forts et ma femme est la plus puissante de tout Hell'sWay, alors oui, je suis comblé, m'avait-il répondu avec un regard des plus intenses qui me rendît presque plus ivre.

- Et bien, continuais-je, je suis heureuse de l'apprendre.

- Mais je le serais plus si tu me donnais un héritier.

Je m'étouffai avec la gorgée de vin que je venais d'avaler à l'entente de cette dernière remarque.

- Je t'en donnerais un... ou peut-être deux. Mais je veux apprendre à connaître d'abord le père de mes futurs enfants.

Cela ne le laissa pas de marbre.

- Qu'entend-tu par là ?

Je décidai de lui parler à coeur ouvert. Après tout, je pensai ce que je disais et il n'y avait rien de mal.

- Je sais pas... Je ne connais rien de toi. Je sais pas, quel est ton livre préféré, ce que tu aimes faire en ton temps libre, ton enfance...

Tout sortait en même temps, mes pensées n'avaient plus aucun filtre.

- Tu n'as pas à savoir tout cela.

Le froid de son ton me surpris de plus belle et m'avait glacé le sang. Mais je ne me laissai pas faire.

- Cela est important pour moi. J'insiste.

Il fronça les yeux légèrement ce qui me terrifiais un peu.

- Et bien n'insiste pas s'il te plaît, nous en parlerons plus tard dans la soirée.

Je grommelai devant l'attitude d'Andras. Il m'ignora royalement et se tourna vers Orgueil afin de continuer leur conversation. Les minutes qui passèrent après me semblèrent interminables... Personne ne m'adressait la parole, j'eu le droit à de simples références. Je m'ennuyais à mourir et de longues minutes plus tard, je commençais mon dur combat contre le sommeil. Je pris donc la décision d'aller dormir, de plus il commençait à se faire tard. Je tapotai l'épaule de mon mari.

- Andras, je vais aller me coucher, je suis exténuée.

- D'accord, bonne nuit.

C'était un peu froid, mais bon qu'espérais-je ? Je me lève et salue tout le monde. Je commençais à marcher dans les couloirs principaux, mais les talons que je portais me faisait un mal atroce.

- Fichues chaussures !

En essayant de les enlever, je perdis mon équilibre et manqua de tomber la tête la première sur le carrelage. Si je voulais être une reine digne de ce nom, il fallait déjà que je commence à travailler ma grâce et mon équilibre ! Alors que j'allais me remettre en route, je sentis une main se poser sur mon épaule.

- Tout vas bien ?

Je sursautai et poussai un cri de surprise. Je me retournais et Luxure se trouvait devant moi. Le sang me monta aux joues et mon coeur se mit à battre plus fort.

- Oh, Seigneur Luxure... Non tout vas bien.. merci de vous inquiéter.

Il ria doucement.

- Luxure suffira, Madame.

J'acquiesçai timidement d'un hochement de tête.

- Vous devriez retourner au banquet, dis-je entre deux bâillements, tout le monde va remarquer votre absence.

- Ne vous en faites pas, répondît-il, ils sont tous ivres. Quand bien même, je ne m'amusais pas tellement. Laissez moi vous accompagnez à vos quartiers.

Il était vrai que le château demeurait vide et terrifiant la nuit. Une escorte me semblait judicieuse.

- J'accepte.

Nous nous mirent en marche. Sa présence me rassurait dans les couloirs sombres.

- Alors Madame, commença Luxure en brisant le silence, comment trouvez-vous votre vie au sein du château ?

Je soupirai longuement.

- Et bien, je trouve cette endroit magnifique et je suis bien traitée...

- Mais ? Fit-il ne me coupant la parole comme s'il lisant mais pensées.

J'avais envie de lui dire ce que j'avais sur le coeur... Mais était-il digne de confiance ? Son regard était bienveillant et me mit assez à l'aise pour continuer.

- Ma famille me manque, j'ai très peu de personne à qui parler. Il y a bien ma cousine Mérédith, mais je ne suis pas si proche d'elle. Même si les cours de magie qu'elle me donne sont intéressants et que je sens celle-ci couler dans mes veines, j'ai l'impression d'avoir une existence un peu plate. Mais ca c'était avant qu'Andras soit promu roi. Je serai à ses côtés pour gouverner Hell'sWay. Mes journées seront plus remplies et je veux être une bonne reine. J'aimerai tellement que cette ville retrouve sa splendeur d'avant.

Je parlais sans réfléchir, mais le démon aux cornes d'or n'avait pas perdu le fil de mes pensées.

- Ce sont de sages paroles, reprit-il. Cela est admirable de vouloir rendre le monde meilleur, je ne peux que vous encourager.

Je rougis légèrement lorsqu'il afficha un sourire à la fin de sa phrase. J'avais vraiment du mal à cacher mes emotions...

- Merci, Luxure, dis-je timidement.

Nous approchions de mes appartements.

- Je vous en prie, madame, et si vous avez besoin d'une personne à qui vous confier, je serais la pour vous.

Mon coeur rata un battement. C'était la première fois, depuis mon arrivée au palais, que quelqu'un m'adressais une parole vraiment rassurante. Nous arrivâmes devant la porte de ma chambre. Il prît ma main et y depose un baiser des plus délicats. Son regard, plongé dans le mien, était des plus intense et sensuel. Je n'avais qu'une envie, c'était de lui sauter dessus et de l'embrasser avec une passion fougueuse. Hélas, cela restera un fantasme.

- Au revoir madame.

J'eu à peine le temps de lui répondre qu'il était déjà parti. En entrant dans ma chambre, je sentis mon coeur s'enflammer. J'avais l'impression d'avoir couru des kilomètres. Etais-ce cela le désir ? Je n'avais jamais ressenti cela au paravant. Luxure m'évoquait la passion, le feu sensuel, l'amour interdit... tous ce dont j'étais privé. Il fallait me ressaisir. Je ne pouvais décemment pas me permettre une telle folie. Andras était mon époux et cela devait me rentrer dans la tête. Le démon du péché de chair devra demeurer au maximum un ami à mes yeux... en voila une mission difficile.

Je décidai de mettre ma chemise de nuit et d'aller au lit, mon esprit était bien trop tourmenté. Alors que j'étais sur le point de m'endormir, quelqu'un ouvrit la pour brutalement.

- Leila ! Beuglât Andras, P-parlons un peu !

Il titubait jusqu'à mon lit. Cela et l'odeur d'alcool dont il était imprégné m'indiquait qu'il était bien saoul...