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Z finissait d'enfiler sa combinaison en latex noire sous le regard pressant de sa coéquipière.

- C'est bon, Edd', tu peux m'aider. Lâcha simplement la femme.

La dénommée Edd' de son vrai nom Eddy, lui ferma rapidement sa fermeture éclair longeant son dos cambré. Une fois dans sa combinaison moulante elle souleva ses longs cheveux roux qui était resté dans le col. Eddy, ayant accompli la requête de la plus jeune partit rapidement pour terminer de s'habiller.
Z parcouru la chambre de ses yeux noirs et s'arrêta sur ses nombreuses sangles noires entassées sur son lit. Elle soupira et commença à en attacher une en haut de sa poitrine, la reliant avec le début de ses côtes, puis deux autres entourant ses deux fines cuisses. Elle continua ce geste pendant quelques petites minutes, jusqu'à finir par relier ceux de ses cuisses avec celle à sa taille. Elle fit quelques mouvements amples pour étirer ses installations, ainsi qu'ajuster le tout, et se dirigeait vers la sortie de sa chambre.

Seul le bruit glacial de la boucle en fer se cognant contre le manche métallisé de son arme, dont elle s'était équipée plus tôt, résonnait dans le couloir vide.
La grande rousse se dirigeait vers le salon où déjà d'autres bruits se faisaient entendre. Musiques et voix y résonnaient.
Elle eut bientôt sous les yeux une vingtaine de personnes éparpillées dans la grande salle. Majoritairement se trouvaient des jeunes hommes aux allures athlétiques et attirantes, il y en avait vraiment pour tous les goûts. Puis, sept ou huit filles contrastaient avec cette foule de mâles virils. Elles avaient également un beau physique et chacune avait sa particularité.

Z détailla les figures féminines avant de sentir deux bras musclés passer autour de sa taille. Un corps vint se coller au sien sans aucune retenue et elle sentit une traînée humide apparaître dans son cou. Elle en profita quelques secondes, fermant ses yeux, avant de se retourner, stoppant l'homme dans ses baisers et ses caresses.

La jeune femme croisa le regard vert mordoré du jeune homme et le repoussa.

- Je n'ai pas le temps pour ça, Adam, tu le sais.

Le séduisant jeune homme aux cheveux noirs eût un petit sourire et comme seule réponse, lui agrippa les hanches pour la rapprocher de lui et l'embrassa. Z y répondit, avant de partir. Elle traversa le salon pour ouvrir une porte blindée et descendre dans un sous-sol. À son arrivée, toutes les lumières s'allumèrent et elle put admirer les multiples armoires grillagées où étaient entreposées plusieurs vingtaines de catégories d'armes. Elle attacha ses cheveux en queue de cheval et ouvra une grille pour prendre un second couteau qu'elle cacha dans ses bottes noires montantes en cuir. Puis, elle se dirigea vers une armoire reculée et s'arrêta pensivement devant avant de l'ouvrir grâce à un code et de saisir les deux objets qu'elle contenait.

Elle regardait les deux petites boîtes dans sa main avant de la refermer sur les deux petits objets et de les mettre dans les emplacements prévus sur sa combinaison. Z remonta une fois qu'elle eut placé sa mitraillette dans son dos.

- Z ! Heureusement que tu es remontée sinon tu aurais raté le message de départ ! S'exclamèrent surexcitées, deux filles aux longs cheveux lisses qui se ressemblaient comme deux gouttes d'eau.

La rousse s'installa tranquillement dans le canapé en cuir qui grinça sous son poids, alors qu'aucun bruit n'était plus présent dans la pièce, ou presque. Tout le monde avait le regard fixé sur la grande télé. Bien entendu, elle vit Eddy soudainement plus intéressée par le corps du garçon qu'elle embrassait à pleine bouche et qu'elle caressait sauvagement, ce que lui rendait bien ce dernier. Elle surprit également le regard d'un autre garçon sur eux deux. Ce n'était pas surprenant, malgré de longues années à leur service, que ces employés semblaient avoir de la difficulté à concevoir que même si les filles de leur équipe couchaient avec l'un d'eux, aucunes ne leur appartenaient et que le lendemain elles pouvaient très bien jeter leur dévolu sur un autre.

La voix annonçant la soirée qui les attendait la coupa dans sa réflexion, alors qu'un écran rouge prenait place sur leur écran plat :

"Ceci n'est pas un exercice, ce message d'alerte annonce le commencement de la Purge Annuelle. Tout crime, y compris celui d'homicide sera légal durant les 12 heures qui suivront. La Police, les Pompier, ainsi que les Urgences médicales seront suspendues jusqu'à 7H00 demain matin. Bénis-soient nos nouveaux pères fondateurs, une nation ressuscitée. Votre gouvernement vous remercie de votre participation. Que Dieu soit avec vous."

L'alarme mortelle retentit.
Des cris de joie accueillirent ce début de soirée et sans perdre de temps Z se releva avec ses coéquipières.

- Edd', X et Y, dans la voiture. Joy et Kâh vous venez avec moi. Ley ira vérifier le système de la maison.

Ley hocha la tête avant de disparaître. Z et ses deux coéquipières vérifièrent toutes les issues de la maison et rappelèrent aux employés présents les règles quand elles s'absentaient les nuits de Purge.

La plus importante étant : aucun homme ou femme sous leur service ne doit avoir de contacts physiques avec les autres salariés.

Les prostitués étaient surveillés via des caméras que les filles visionnaient le lendemain de leur soirée. Du moins, pour celles en vie.

Elles reçurent des hochements de tête avant de partir rejoindre les autres dans l'immense garage. Ley était également revenu.

- Les caméras sont en marche et les issues complètement bloqués. Dit-elle simplement.

Z monta sur sa moto cylindrée et mit son casque noir. Kâh sur une motocross et Joy de même avec Ley derrière.

Eddie, X et Y étaient déjà dans la voiture de course flambant neuve.

La rousse activa son oreillette.

"On y va" Dit-elle dans celle-ci.

Suivant ses paroles, la porte du garage s'ouvrit et dès qu'il y eut le minimum de place pour passer, elle accéléra puissamment pour s'engouffrer dehors à grande vitesse. Les autres ne tardèrent pas à la suivre. Leurs motos et la voiture firent un bruit monstrueux et chaque habitant de la ville pouvaient les entendre arriver.

En ce soir de Purge, leur gang était hautement reconnu dans tout le pays. Le pourcentage de purgeant avaient diminué dès leur apparition pendant cette nuit créée par les pères fondateurs, et chaque habitant, qu'ils sortent ou pas, les redoutait elles :

"Les Colibris".

A&S

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⏰ Last updated: Apr 15, 2020 ⏰

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