[HIATUS]
❝ SI TU VEUX TE BOURRER LA GUEULE,
FAIS-LE AVEC AUTRE CHOSE QU'UN GRAND CRU,
SALE RICHE ❞
─ et les secrets dansèrent dans le vin. entre œnologue et riche héritier, hoseok et jimin se rencontrent comme le soleil et les grappes de raisin.
C...
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Hoseok s'était préparé mentalement, dans l'ascenseur de son immeuble, à l'interrogatoire que Seokjin -- meilleur ami mais aussi, ô comme par hasard, colocataire -- allait lui imposer. Mettez ceci sur le compte des trop nombreuses séries télévisées que l'aîné avait regardé, ou sur sa paranoïa naturelle, mais il se transformait toujours et inlassablement en une sorte d'Hercule Poirot à chaque fois que son cadet revenait d'un rendez-vous.
Leur porte d'entrée donnait sur une très jolie vue de la cuisine; et au moment même où Hoseok sortit les clés de la serrure, et qu'il aperçut son hyung de dos, en train de couper je-ne-sais-quel légume sur sa planche en bois, il referma la porte d'un coup de pied, balança son sac par terre sans ménagement, se précipita vers le frigo.
Pour un passionné comme lui, et dans un appartement habité par deux hommes qui travaillaient dans un restaurant de luxe, il était bien entendu attendu d'eux d'avoir quelques bouteilles de vins parmi les yaourts et restes de la cuisine de l'hôtel particulier. Le roux farfouilla un moment, dans un gling gling de verre, avant de sortir une bière, assez suprenamment. Il la décapsula en quatrième vitesse; et, du coin de l'oeil, voyant que Seokjin, confus, ouvrait la bouche pour dire quelque chose, il l'arrêta d'un doigt en l'air, tandis qu'il descendait sa pinte d'une traite.
Une fois cela finit, le jeune homme la balança sans ménagement en direction du carton de tri sélectif, pour sortir enfin un vin de piètre qualité qu'il avait vu la première fois en fouillant entre les étagères du frigo. Il ne lut même pas l'étiquette, sachant que c'était de la pure piquette; s'il avait bonne mémoire, c'était un cadeau d'un journaliste/ex amant/gars plutôt sympa: il était peut-être très bon au pieu, mais dieu ce qu'il possédait quelques lacunes en matière de vin. Un comble pour un sommelier de l'envergure d'Hoseok
Toujours sans un mot, et sous le regard encore plus désarçonné de son colocataire, il servit un unique grand verre, qu'il offrit au cuisiner; avant de se diriger, la bouteille sous le bras, en direction du canapé, prêt pour les questions on-ne-peut-plus embarrassantes du brun. Il lui fit même un petit signe de tête, les yeux fermés, pour lui signaler qu'il pouvait commencer sa longue et douloureuse série de questions sans fin.
Et le voilà, à présent.
Assis dans le sofa, les pieds posés sur la table basse devant lui, la tête rejetée en arrière et confortablement reposée contre le dossier rembourré. Devant lui, la télévision projetait des flashs d'un journal d'information en continu, le son réduit, uniquement en gage de présence visuelle -- le bel éphèbe suivait les images avec peu d'intérêt, par ailleurs, mais au moins le sourire faussé de la présentatrice avait pour mérite de le divertir un peu.
