CHAPITRE 34

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Thomas observe la pièce dans laquelle il se trouve. Elle est entièrement vitrée et donne sur le jardin des Isaac, parfaitement entretenu. Elle ressemble un peu à une forêt tropicale de cinéma, remplie de fausses plantes exotiques très réalistes. Partout il y a des bananières et des cocotiers chargés des fruits factices, des hibiscus gargouillements qui serpentent à travers la pièce, sans poissons, bien sûr. Enfin, sans vrais poissons. Le mobilier en rotin usé à l'air d'avoir subi une longue exposition au soleil. Et, pour entretenir l'impression tropicale, un diffuseur d'air chaud, et une brise tiède emplit la pièce.

Newt adore cette pièce. Il a l'impression d'être dehors. Mais parfois, il s'y sent comme un poisson dans un aquarium.

Le journaliste s'amuse à trouver des prises pour ses mains et ses pieds sur le mur du fond en faux rocher, et commence à l'escalader. Teresa le sermonne tout le temps en disant que c'était trop dangereux, et qu'il n'était plus un enfant. Les deux T se disputent souvent à ce sujet, parce que Thomas ne veut pas arrêter. Il a besoin d'un peu d'adrénaline. Mais, en voyant le regard rempli de tristesse de la belle brune, il a des remords. Il sait très bien pourquoi elle agit comme cela. Elle s'inquiète. Elle ne veut pas que ça recommence. En plus de ça, Minho parle de moins en moins. Il se contente de sourire la plupart du temps. Thomas pense que c'est parce que l'asiatique se reproche ce qui est arrivé. Pourtant, ce n'était pas de sa faute... Ce n'était pas de sa faute...

-C'est du faux.

Surpris, Thomas lâcha une feuille de bananier qu'il venait de toucher et regarda vers la porte de la véranda.

-Tu comptes rester là-haut?

-Je sais pas... Jorge m'a bien fait comprendre que je ne devais pas t'approcher, et je crois que c'est le genre d'homme qu'il ne faut pas trop embêter...

-Tu peux quand même descendre. Jorge n'est pas aussi terrible qu'il en a l'air.

-OK.

Le brun se laisse glisser sans effort jusqu'en bas. Puis il met les mains dans ses poches, croise les jambes et s'adosse contre le mur.

-Tu peux peut-être entrer, murmure le brun en souriant.

Newt rougit comme s' il venait de s'apercevoir qu'il était toujours sur le seuil, la main posée sur la poignée. Il ferme la porte sans quitter Thomas des yeux. Le brun le suit du regard.

Après tous les messages qu'ils s'étaient envoyés, Thomas avait l'impression de le connaître, mais, maintenant que le blond était devant lui, ce sentiment a disparu.

Newt est plus grand qu'il ne le pensait, mais plus mince aussi. Sa peau est assez pâle, qui s'accorde avec ses habits tous aussi blanc. Son t-shirt est même un peu trop grand pour lui. Seuls ses cheveux et ses yeux donnent de la couleur au tableau. Ses cheveux blond soyeux sont plus ou moins coiffés et donnent envie de les toucher. Tandis que ses yeux noirs, sont si profond, que n'importe qui peut sombrer dedans.

Thomas pense alors qu'il ne veut pas sombrer. Il veut tomber. Il veut tomber doucement mais sûrement dans ses yeux onyx, qui n'a cessé de le suivre du regard.

-Tu n'es pas comme je le croyais.

C'est Newt qui avait parlé. Lui aussi, avait observé le brun.

-Je sais. Je suis sexy, hein? Allez, tu peux le dire..., sourit en coin celui-ci

Le blond éclate de rire.

-Comment tu fais pour trimbaler un ego aussi gros et aussi lourds?

-C'est grâce à mes muscles, réplique-t-il en gonflant ses biceps et en levant un sourcil de façon comique.

"The Bubble Child" - NEWTMASOù les histoires vivent. Découvrez maintenant