Chapitre 1 : Le réveil

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           J'ouvrais les yeux lentement, me révélant peu à peu une grande piéce blanche. Ma première réaction fût de me dire "c'est ça le paradis vraiment ?", je me souvenais de tout et à la fois de rien. Des colombes, du combat que l'on mène, et de l'accident dans les moindres détails. Enfin accident c'est vite dit, je me souviens du long chemin tracé dans le sable entre les dunes, de la voiture y roulant doucement et d'un soldat marchant devant-elle.  Je me souviens qu'on avait chaud, le soleil tapant sur la carrosserie, nos casques accumulant la chaleur sur nos crânes dégoulinants de sueur. Je me souviens du petit clic de la mine quand la voiture l'a actionnée et du visage du type devant moi quand on a compris, une expression de terreur, une terreur le poussant à ouvrir la porte arrière de la voiture et à tenter de sortir. Je me souviens qu'il était déjà trop tard et que je l'ai vu voler au loin, avant de moi-même être éjecté de ce qui était maintenant la carcasse du vehicule de combat qui nous transportait. Je me souviens être resté sur le dos en plein soleil, incapable de bouger, perdant beaucoup de sang. Je me souviens de ne plus avoir senti mes jambes au bout de quelques temps, puis ce fût le tour de mes doigts et de mes bras. Je me souviens d'avoir regardé le soleil directement et d'avoir maudit celui qui est aux cieux et puis après plus rien ...

          Le bip-bip de l'électrocardiogramme m'a vite fait changer d'avis, je suis donc bien vivant, et à l'hopital ! Je n'avais pas mal ... du moins pas avant que je ne vois des cables et autres tubes plantés dans mon corps. J'ai arrêter de compter au bout de 10. Je commençais à gesticuler sur mon lit quand, enfin, une infirmière ouvrit la porte. Elle alla chercher un médecin avant de me remettre au milieu de mon lit en murmurant que j'avais eu beaucoup de chance.

          Quand le médecin arriva il semblait soulagé que je sois en vie. Il s'approcha de moi et avant qu'il n'ai eu le temps de me demander quoi que ce soit j'avais déjà engagé la conversation. En effet, depuis mon réveil j'éprouvais une certaine géne, et j'avais mille et une questions en tête.  Je me souvenais être un soldat chez les colombes, je me souvenais de l'accident mais ... qu'est-ce que je faisais là ? Enfin, je suis un soldat je me doute bien avoir été envoyé la bas en patrouille ou autre mais ... c'est plus profond ! Je ne me souvenais de rien d'autre ... Pas même mon identité !

          - Où suis-je ? Demandais-je alors calmement.

          - Vous êtes dans un hopital militaire à 100 kilométres du front, après l'explosion nous avons perdu tout contact avec votre unité de reconnaissance. Nous avons alors envoyé des drônes sur place constater les dégats. Aucun survivant à première vue. Vous étiez déclaré mort. Heureusement pour vous,  le Colonel Filmer a insisté pour qu'on aille récupérer votre dépouille. Il nous à fait une scéne incroyable pour qu'on tente de vous sauver quand il appris que vous respiriez encore et ce malgré le fait que vous n'aviez que 2% de chances de vous en sortir ...

          - Pourquoi vouloir me sauver à tout prix comme ça ?

          -  Va savoir ! A chaque fois que je lui signalais que vos soins intensifs nous coutaient de quoi soigner une dizaine de soldats chaque jour il faisait mine de ne pas m'écouter ou bien me prenait par le col et me hurlait dessus que vous étiez le meilleur soldat qu'il avait et un exemple pour les colombes et que si je ne voulais pas finir sur un poteau d'exécution je devais faire mon travail. Me répondit-il en haussant les épaules.

        - Comment ça un exemple ? Qui suis-je ? demandais-je alors de plus en plus stresser par le fait de ne rien savoir, de cette sensation étrange de n'être réduit que à un soldat. 

Le médecin bugua un peu à ces questions avant de me répondre :

        - Désolé je peux pas vous aidez ... Je suis simplement médecin, je ne suis pas vos idéaux à la con. Moi je suis là pour réparer les dégats causés par VOTRE "course à la paix". Tout ce que je sais de vous c'est que vous vous nommez Chris Hoffnung. Néanmoins d'un point de vue médical, ça veut dire que votre cas est pire que ce que j'imaginais, on va devoir vous garder en observation encore 2 mois. M'enfin vous êtes pas à ça près.

         - Comment ça ? Je suis là depuis quand ? baffouillais-je dans la panique.

         - Vous êtes dans le coma depuis 3 mois Monsieur Hoffnung. Le colonel en saura certainement plus sur vous, je vais l'avertir de votre réveil et enfin peut-être pourrai-je m'occuper de mes autres patients. En attendant, essayez de ne pas trop bouger, vous risqueriez de vous faire très mal.

          - J'ai déjà mal Doc'

          - Les perfusions sont pas là pour joli vous savez ! Se contenta-il de me répondre avant de sortir de la pièce.

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