Passionate Love

22.

BARBARA SPENCER

- Il t'a dit quoi ?

Je regardais les filles assises en face de moi, Chez Lola. Elles avaient toutes les deux la bouche entrouverte et les yeux écarquillés. Choquée. Moi-même, je n'en revenais toujours pas. Nous étions à J+3 depuis mon départ de chez ses parents et mon humeur était toujours aussi explosive. Je n'avais toujours pas pleuré mais j'étais tellement énervée. Je lui en voulais tellement. J'avais cru en cette histoire, en nous. Je lui avais laissé une chance et il m'avait craché dessus. Il m'avait marché dessus comme si je ne comptais plus. J'avais réfléchis à cette situation, l'avais retourné dans tout les sens et il était impossible que je pardonne ses paroles.

Je n'avais jamais été très rancunière, mais chez moi le respect était très important. Dans une relation, une fois que l'on perdait mon respect c'était terminé. J'étais une fille bien, qui avait vécue des choses merdique et je n'avais jamais craché sur qui que ce soit malgré tout les bas que j'avais traversé. Anthony m'avait vraiment blessé, du plus profond de mon être. Je ne voulais pas le montrer, mais j'avais mal. Je lui avais ouvert mon cœur et d'une certaine manière, il m'avait violemment repoussée.

J'étais restée terrée chez moi pendant deux jours et aujourd'hui, j'avais eu besoin d'aller prendre l'air. Alors j'avais proposé aux filles que l'on se retrouve ici. En me voyant arriver seule, elles avaient vraiment parue surprise. Mais là, après leur avoir raconté ce qu'il s'était passé, elles semblaient vraiment être sur le cul et Kara très énervée. Cette dernière fronça légèrement les sourcils et Ellie ne bougea pas d'un cil. Alors je soufflais un bon coup et répétais ce que j'avais dis quelques minutes plus tôt.

- Il m'a dit un truc du style "tu n'as pas de famille, tu ne peux pas comprendre ou je veux en venir".

C'était en fait exactement ce qu'il m'avait dit. J'eus un pincement au cœur car j'étais sûre de me rappeler de ces mots jusqu'à la fin de mes jours. Et comment les oublier après tout ? Connard.

- Putain, j'aurais jamais cru qu'il serait comme ça. Quel petit con. Marmonna Kara.

- Je ne comprends pas, ça ne lui ressemble pas pourtant. Il est si gentil et...

- On ne connaît jamais vraiment les gens... Sauf toi, je te connais comme ma poche. Clama Kara à Elizabeth. Cette dernière leva les yeux au ciel. Je suis désolée pour toi, Barb. Il revient quand ?

- Je l'ignore et je ne veux pas le savoir. C'est terminé.

- Tu as l'air de bien le vivre. Me dit Ellie d'une voix douce.

Je haussais les épaules. C'était une image que je montrais, comme à chaque fois. C'était ça d'avoir perdu tout un tas de personnes dans ma vie, j'avais réussis à me créer une carapace et de pouvoir cacher les émotions que je ressentais. Non, je ne le vivais pas bien. Au contraire, j'avais l'impression qu'on avait broyé mon âme et qu'on était encore en train de le faire. J'avais la mauvaise impression que l'on avait arraché une partie de moi et je détestais ça. Tout était douloureux, penser à lui, respirer... Je n'arrivais même plus à dormir correctement.

- Je fais avec. Je me contentais de dire.

- Quel connard ! Renchérit Kara avec ce même air énervé.

Je lui souris tristement et elles me posèrent encore quelques questions avant que je ne leur demande de changer de sujet. On discuta de la grossesse d'Elizabeth qui avançait plutôt bien. Elle était sublime, comme toujours. Elle n'avait quasiment plus de marques de l'agression sur son visage et sentait le bonheur à des kilomètres à la ronde, ce que j'enviais un peu. Elizabeth n'avait pas vécu des choses facile non plus, mais elle s'en était sortie comme un chef. Elle était une inspiration pour tout un tas de femmes sur cette terre et j'étais persuadée qu'elle ne s'en rendait même pas compte. Elle et Ethan étaient vraiment le couple "goal" par excellence. Ils se connaissaient depuis toujours et étaient fous l'un de l'autre depuis autant de temps. Leur histoire d'amour faisait vraiment rêver et j'espérais un jour connaître et ressentir un amour comme le leur. J'avais pensé, pendant quelques semaines, l'avoir trouvé mais apparemment, je m'étais trompé.