C'est avec seulement mon sac à dos et mes écouteurs que j'avais décidé de débarquer sur les plages d'Espagne. Je venais de me séparer de mon ex-copine à peine un mois avant et j'espérais que l'eau salée de la mer Méditerranée pourrait cautériser mon cœur meurtri. Les premières choses qui m'avait frappé, c'était les couleurs vives des tentures dans les rues et le soleil brûlant sur ma peau. J'adorais flâner sur les bords des ports, la musique des bars environnants me parvenant à grand peine par-dessus le brouhaha de la foule. J'avais pour une fois l'impression de faire part de quelque chose d'important ; l'humanité. Je me sentais bien dans cette foule. Je me sentais plusieurs. Je me sentais différent de qui j'avais été jusque-là et c'est ça qui me plaisait. Je voulais être quelqu'un d'autre, effacer tous mes souvenirs et m'en recréer mille nouveaux. J'avais envie de tout faire ici ; tout me semblait possible.
La seule chose que j'arrivais à faire pour l'instant, c'était observer le mouvement de cette foule, suivant presque celui du ressac.
Je ne sais pas combien de temps je suis resté là, debout, au milieu de cette masse humaine où les odeurs se bousculaient ; la transpiration, le lourd parfum des effluves sucrées, celle du sel et de la crème solaire. C'était enivrant.
J'aurais voulu que le soleil ne se couche jamais.
oula, je publie encore un truc, la question est vais-je le continuer ? we will see.
dîtes-moi ce que vous en pensez pleaaase, j'ai peur d'être devenue ennuyante et nulle.
manon
