Chapitre 4 : Appel Inattendu

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Danaé se réveilla le lendemain matin. Elle se leva et ouvrit les rideaux de sa fenêtre. Le soleil brillait à travers les arbres du domaine, et la pluie de la veille ne semblait plus être qu'un lointain souvenir. Elle descendit le grand escalier de marbre qui menait à l'immense hall d'entrée de sa maison, et se dirigea vers la salle à manger. Elle prit seule son petit-déjeuner, ses parents étant absents pour leur travail, ce dont elle avait l'habitude. Quand elle eut fini, elle s'apprêta à se lever quand son téléphone sonna dans sa poche. Elle le sortit et décrocha :

- Allô ?

- Allô Danaé ? C'est Maïna. Est-ce que je te dérange ?

La voix de la brune trahissait une certaine nervosité.

Comprenant qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas, Danaé se raidit :

- Non, pas du tout. Il y a un problème ?

- ..... En fait, je ne sais pas comment te le dire.... Il m'ait arrivée quelque chose de bizarre...enfin.... Je veux dire...

- De surnaturel ? demanda Danaé en comprenant ce que Maïna voulait lui dire.

- C'est ça, fit la brune, soulagée. Mais je ne sais pas comme te l'expliquer.... Est-ce que ça t'ennuierais qu'on se voie pour que je te le dise de vive voix ?

- Je pense qu'il n'y a pas de problème. Et je connais un endroit où on sera tranquille. Je t'envoie les coordonnés.

- C'est parfait ! On te retrouve donc là-bas dans vingt minutes.

- On ?

- Swan et Aileen m'ont contactée. Il leur est arrivé la même chose qu'à moi.

***

Danaé était en route vers le point de rendez-vous, l'orée d'une forêt près de chez elle où elle aimait beaucoup jouer quand elle était petite, avec elle.... La jeune fille secoua la tête. Il ne fallait pas qu'elle y repense, cela ne servait à rien de ressasser le passé. Elle ne savait même pas pourquoi elle avait dit à Maïna et aux autres de la retrouver à cet endroit en particulier. La nostalgie sans doute...

Soudainement, elle se rappela l'étrange accident qui lui était arrivé la veille. Sur le coup, elle n'y avait pas prêté attention, mais se pourrait-il qu'il y ait un rapport avec le problème de Maïna ? Et pourquoi la brune avait-elle dit que Swan et Aileen avaient vécu la même chose ? Ces questions sans réponses donnaient le tournis à Danaé, qui décida de se dépêcher pour enfin connaître la vérité.

Elle arriva finalement à l'endroit convenu. La jeune fille aux yeux bleus sentit son cœur se serrer à la vue de la lisière de la forêt ou elle avait passé de si bons moments. Puis elle aperçut Maïna, Swan et Aileen, et elle oublia ses sombres ruminations pour se diriger vers elles. Maïna l'avait vue elle aussi, et se précipita à sa rencontre.

- Danaé ! Contente que tu aies pu venir si vite !

- Ce n'est pas trop tôt, Mademoiselle Weiner, ça fait une demi-heure qu'on attend ! s'exclama Swan qui les avait rejoint.

- Ne l'écoute pas, dit Maïna en jetant à la rousse un regard courroucé, ça ne fait même pas cinq minutes qu'on est là.

- Oh ça va, si on ne peut même plus plaisanter, dit la rousse en croisant les bras.

Danaé soupira. Swan ne changerait donc jamais ? Cependant, elle remarqua que la rousse était encore plus agitée que d'habitude. Était-ce à cause du problème dont avait parlé Maïna ?

- Euh désolée de vous interrompre, mais on n'était pas venu ici pour parler de ce qui nous était arrivé, demanda timidement Aileen.

Les trois filles se regardèrent, et Maïna toussota.

- Tu as raison, on a perdu de vue la raison de notre venue ici. Il vaudrait mieux que l'on s'assoit pour discuter, on sera plus à l'aise.

Après s'être installé dans l'herbe, l'adolescente brune commença son récit :

- Tout à commencer hier, quand j'étais en train de m'occuper de mes plantes. Je venais juste de planter des iris. Je suis allé m'occuper de autres mes fleurs, et quand je me suis retourné, il y avait un magnifique parterre d'iris violettes, toutes fleuries et dégageant un délicieux parfum. Je n'en ai pas crue mes yeux, c'était incroyable, d'autant plus que ces fleurs ne peuvent pousser qu'à partir de janvier !

Swan prit à son tour la parole :

- J'étais en train de sécher sur un exercice de maths, Dieu sait combien je hais cette matière, grimaça la rousse, et j'étais tellement énervée, que je suis levée d'un coup en renversant ma chaise. Tout de suite après, mon cahier a pris feu ! J'ai paniqué et je me suis précipitée hors de ma chambre pour chercher de l'eau. Quand je suis revenue, il n'y avait plus de flammes, et mon cahier était intact. J'ai eu beau regarder mon cahier sous tous les côtés, il n'y avait aucune trace de brûlures.

Danaé la regarda, impassible.

- Quoi ? Tu ne me crois pas ? demanda la jeune fille, agacée.

L'intéressée ne daigna pas répondre, et s'adressa cette fois-ci à Aileen :

- Que s'est-il passé pour toi ?

La jeune blonde prit une grande inspiration et raconta :

- J'étais en train d'essayer d'attraper un livre sur mon étagère. Étant donné ma petite taille, j'étais obligé de me mettre sur une chaise, sur la pointe des pieds, pour l'atteindre. J'étais à quelques centimètres de ce que je désirais, mais je n'arrivais pas à l'attraper. Soudain, le livre à commencer à bouger, et s'est dirigé vers ma main en flottant dans les airs ! J'étais tellement surprise que j'ai glissé et suis tombé de ma chaise, non sans avoir réussi à saisir le livre au passage. Heureusement, mon lit était en dessous et a amorti ma chute.

Il y eut un long silence, puis Danaé prit la parole :

- Je ne sais pas comment expliquer ce qui vous ai arrivé, mais je peux vous dire qu'il m'est arrivé la même chose.

Les trois filles s'exclamèrent en même temps :

- Quoi ?

La jeune fille aux yeux bleus leur expliqua ce qui s'était passé la veille.

- C'est à n'y rien comprendre, dit Maïna, les yeux plissés.

- Surtout que d'après ce que j'ai compris, ça s'est passé à peu près au moment pour chacune d'entre nous, renchérit Swan, la mine anormalement grave.

- Je n'aime pas du tout ça, murmura Aileen, en se mordant la lèvre inférieure.

Seule Danaé ne disait rien. Plongée dans ses pensées, elle cherchait une explication logique à tous ces phénomènes. Elle avait beau réfléchir, aucune solution rationnelle ne lui venait à l'esprit.

Tout à coup, une voix mélodieuse résonna, semblant venir de nulle part et de partout à la fois.

- Je pense avoir les réponses à vos questions.

Les quatre amies sursautèrent, et se levèrent en regardant autour d'elles, cherchant l'origine de ce son.

Une vive lumière apparut, obligeant les jeunes filles à se protéger les yeux. Quand l'éblouissante clarté eut diminué, elles risquèrent un regard inquiet dans sa direction. Elles restèrent alors stupéfaites en apercevant ce qui se tenait devant elles....

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