la veille du début

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13 juillet et l'air est lourd

j'ai collé tous mes jours sur le plafond de ma chambre
le soleil fond
la nuit se cambre

ses yeux martèlent
ne te perds plus
         ne      te      perds 
    plus
                plus               plus

les roues de mon vélo s'enroulent autour du sol (la terre suit la trace de mes pas)

je sens le monde guetter les voix des hommes
                (ne sommes nous pas trop jeunes pour perdre notre âme?)

au loin le jour se perd
la mort se cabre
la vie s'étreint
j'appelle ton nom

les roues tournent ma tête avec

[je, suis, je suis, ivre, ivre d'avoir bu tout l'univers]

au cimetière des vélos le danger frotte mes ongles
j'aurais des mots faciles face à tes ombres

que veux tu 

            que veux tu
                     que veux      tu
,
de moi

Paris plongé dans l'étain

14 juillet
minuit
est
farouche

fenêtres ouvertes (le monde sourit)Where stories live. Discover now