Regard de glace (Livaï X OC)

20.

C H A P I T R E
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• L A P O R T E D ' À C Ô T É •

Pdv Alice:
Bordel mais qu'est ce qu'il m'a prit à la fin?! Bien joué Alice, tu voulais le détester ma grande c'est bien vu de l'embrasser à pleine bouche! Mais quelle idiote c'est pas vrai! Comment je peux dormir avec ces bêtises? Je voulais l'empêcher de penser correctement mais ça a aussi de l'effet sur moi. Il a aussi de l'effet sur moi.. ce nabot! Lui qui déteste les titans, qui méprise Eren au plus au point pour ses capacités de métamorphose, voilà qu'il m'embrasse à la volée puis intensifie les baisers? Alors que je suis comme Eren? Alors que je ne suis plus humaine? Argh! Mais quel con! Il va bien finir par me rendre folle!

Pdv Narrateur:
La lionne se retourne encore et encore dans son lit, incapable de trouver le sommeil. Elle se mord la lèvre inférieure, pensive. Incapable d'ôter de sa mémoire le baiser fougueux qu'elle a échangé avec son supérieur. C'est désormais certain, inutile de nier que l'attrait de ces deux soldats est physique, charnel. Comment expliquer cette tension incessante autrement? Mais ils en sont conscients, si ils s'attachent, ils briseront l'autre. Ils se briseront mutuellement.

L'homme au regard acier s'est décidé. Il se contentera d'agir normalement en présence de la jeune femme, de nier en bloc tout attrait pour son corps parfait, ses courbes généreuses et ses mains si douces, ses lèvres sucrées et son air sadique qui le rend malade. Quant à elle, elle choisit de le faire sortir de ses gonds, de le provoquer encore et encore.
De faire monter la tension d'un cran encore si c'est possible, de le faire languir, de le rendre dépendant d'elle.
C'est tout naturellement que le lendemain, elle se prépare en enfilant son pantalon d'uniforme ainsi qu'un haut assez décolleté et décontracté pour palier à la chaleur étouffante du matin d'entraînement qui l'attend. Elle descend sur le terrain après avoir mangé une tranche de pain. Enjouée, elle arrive devant ses recrues ainsi que l'escouade de roulement.

《Bonjour! Comment-allez vous!
- Bonjour Alice!
- Saluut!
- Bonjour Caporal!
- Ohh mes petits chéris! Ah! Trop mignon! Ça se voit que c'est l'autre qui vous avait en charge, ne m'appelez pas Caporal s'il vous plaît, pas entre nous. Donc! Nous allons commencer par dix tours de terrain!》

Les cris d'indignation fusent. Les soldats se sentaient heureux de savoir que la jolie jeune femme allait les prendre en charge aujourd'hui, pensant même à un entraînement moins intensif et rigoureux qu'avec le caporal-chef.
Après avoir terminé les dix tours de terrain, certains plus facilement que d'autres, la lionne leur propose un temps de répit pour qu'ils puissent se désaltérer. Le métamorphe s'approche d'elle.

《Bonjour Alice.
- Bonjour Eren, comment tu vas mon grand?
- O-oh bah bien et toi? Ça va mieux?
- Pas vraiment... je n'arrive pas à me faire à l'idée.
- Je te comprends tu sais..
- Hum... Tu dois toujours dormir dans les cellules?
- En effet.
- Il faut que je passe te voir. Je vais demander à Erwin de t'attribuer une chambre.
- C'est pas la peine, il risque d'encore refuser.
- Dans ce cas tu viendras dormir dans ma chambre.
- H-h-heinn?!!!
- Bah quoi?
- B-ben c'est à dire que tu es une femme et moi un homme et...
- Oulà ne t'en fait pas, ça ne me dérange pas si c'est toi petit bonhomme!
- ...
- Eren? Ça ne va pas?
- Si, si ne t'inquiète pas.
- Tu es sûr?
- Juste, considère moi comme un homme Alice, tu risquerais d'être surprise sinon.
- E-euh...
- Est-ce que tu inviterais Alec ou Jace comme tu viens de m'inviter moi? Avec les mêmes mots?
- ...
- Tu vois.
- E-Eren je suis désolée si je t'ai vexé..
- C'est moi, excuse moi d'être sur la défensive de la sorte.》

La lionne esquisse un sourire désolé et le métamorphe ne peut pas le soutenir, il ouvre instinctivement ses bras et demeure surprit de la voir s'y blottir sans plus de cérémonies.
Il referme ses bras sur son corps et caresse doucement sa tête quand il l'entend s'excuser en bégayant. Ses yeux verts détaillent le corps de la jeune femme, le tissu qui épouse ses formes, les lanières de cuir qui la serrent, font dériver ses pensées vers des idées bien trop mature pour leur relation.
Il se reprend vivement quand les petites mains de sa belle se referment sur son haut.
L'étreinte est bien trop éphémère au goût du brun et la jeune femme s'éloigne comme si de rien était, retournant s'occuper de l'entraînement des deux escouades.
Après de longues séries d'exercices physiques, les soldats sont sur les rotules. Le remarquant, la lionne prend une expression dure, qui ne manque pas d'étonner tous les soldats présents sur le terrain, même les membres de la 104ème qui ont l'habitude de la côtoyer.