Souviens-toi - [ Jikook ] ✅

Chapitre 8

 En rentrant, Luhan était déjà là, à m'attendre de pied ferme. Il est rentré bien plus tôt que d'habitude et je savais que ça ne sentait pas bon pour moi à ce moment là. Il s'est passé deux heures depuis que je suis partie de chez Jungkook. Je me suis rendu dans un parc pour réfléchir à tout ce qu'il s'est passé depuis que je me suis réveillé et à tout ce que l'on m'avait dit. Que ce sois de la part de Jungkook ou de la part de Luhan. D'ailleurs ce dernier m'agrippe avec force le bras pour me tirer dans l'appartement.

« Luhan : T'étais où?!
Jimin : En ville.
Luhan : Et qu'est-ce que tu foutais en ville ? Je t'avais dit de ne pas sortir seul !
Jimin : J'étais allé me balader dans un parc, ça te vas?!! Je ne peux pas rester enfermé non plus, j'ai besoin de sortir aussi. Et qui sait, peut-être que ma mémoire reviendra !
Luhan : Ne hausse pas le ton avec moi!
Jimin : Ah oui? Pourquoi ça ? Qu'est-ce que ça peut bien te faire que je hausse le ton contre toi ?
Luhan : Tu vas voir salope ! Je vais te baiser comme la chienne que tu es ! Ça t'apprendra à me crier dessus, salle pute. »

Il me pousse au sol brutalement, m'arrache ma veste et mon t-shirt, et retire le sien en me maintenant au sol, son pied appuyant sur mon torse. Ses mouvements sont brusques, précipités et violents. C'est la première fois que j'ai autant peur. Les larmes roulent d'elles mêmes sur mes joues, sans que je ne puisse faire quoi que se soit. La peur me retourne le ventre, paralyse mes membres et brouille mon cerveau. Un seul nom tourne dans ma tête. Jungkook. Une main bloque mes poignets au-dessus de ma tête et une autres baisse mes bas, dévoilant ainsi mon intimité. Nu devant cette personne, je me sens juste faible et impuissant. Jungkook, sauve-moi. Il est déjà nu, au dessus de moi. Tirant sur mes jambes pour les mettre sur ses épaules, bloquant ainsi mes mouvements, il apporte une main à mes parties génitales, les effleurant. Un frisson d'horreur me traverse et une soudaine envie de vomir me prend.

« Luhan : Tu vas voir tu vas aimer! Et puis je vais être gentil, je vais te préparer aujourd'hui. Ma queue est bien plus grosse que celle de ce clebs, tu vas l'aimer. »

Deux de ses doigts s'introduisent en moi et bougent brutalement. Une sensation de déchirure me traverse immédiatement le corps. Des cris. Mes cris. La tête qui tourne. Des flashs. Mon passé. Mes sentiments. Mes souvenirs. Tout me revient. Comme ça. D'un seul coup. Sans que je n'y sois préparé et sans que je n'en sois averti. Par une force qui m'ait inconnu, je pousse Luhan loin de moi, remets ma veste et remonte mes bas puis cours hors de l'appartement pour aller là où mon instinct m'amène. Je ne sais pas combien de temps j'ai couru. Mais je me suis retrouvé devant cette porte que j'avais franchis quelques heures auparavant. Je n'attends pas plus et commence à taper fortement sur le bois afin que la personne m'entende. Je frappe la porte si fort que j'ai l'impression qu'elle pourrait céder. Pourtant, elle s'ouvre avant, et sans attendre d'y être invité, je rentre dans l'appartement et prend cette personne dans mes bras. J'entends vaguement sa voix dire des choses, des mots, mais je ne comprends pas. La porte se ferme et il m'entraîne sur le canapé. Il me fait asseoir dessus et s'installe à côté de moi mais je monte sur lui et cache ma tête dans son cou, mes bras s'enroulant autour de celui-ci. J'ai l'impression d'être caché de cette façon. Il caresse mon dos et prononce des mots doux à mon oreilles, des mots qui, au file des minutes, me calment et m'apaisent. Je redresse finalement la tête et tombe sur les orbes sombres de Jungkook qui me regarde avec inquiétude.

« Jimin : Tout... Je me souviens de tout... »

Il passe ses mains sur mes joues pour essuyer mes larmes.

« Jungkook : Tu te souviens d'absolument tout Minie ? »

Je hoche juste la tête puis baisse le regard. Ce qu'il vient de se passer me revient tout de suite en tête et mon corps tremble, les larmes voulant à nouveau dévaler mes joues. Mais je les retiens, reniflant un peu. Jungkook me relève le visage, le regard inquiet.