Partie 17

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Maya: Bah tu vas t'excuser. Réfléchis un peu.

Moi: En face ? Non laisse tombé. Alors avec Hélène ?

Maya: Ah bah c'est la grande joie, j'adore . C'est cool d'être en couple en fait ! En plus au lit elle est...

Moi: Chut Maya je veux pas savoir.

Maya*rire*: Rolalala ça va je rigolais. Bon je te laisse elle arrive là. Bisouuuus !

Puis je raccroche. Puis je me sens seule, sensation de vide.

________

J'ai pas envie de m'excuser. J'ai mes raisons et pour moi je ne suis pas en tord.

Il est midi et j'ai vraiment pas faim. Je traîne sur les réseaux sans savoir quoi faire. Je vois défiler des post de filles super fines, trop bien foutues. Ça me donne envie de faire du sport.

Hop j'enfile une brassière, un short, je me fais un chignon vite fait puis je descends à la salle de sport de l'hôtel. Bizarrement il n'y avait personne. Bon...

Je mets mes écouteurs, Roméo Elvis à fond, puis je commence avec les haltères sur les épaules à faire des squats. J'enchaîne des séries d'abdos puis je cogne contre le sac de boxe. Je suis vite épuisée...je suis assez déçue de moi. Je tourne la tête vers le miroir puis me place devant pour observer mon corps. Arg mon ventre, arg mes cuisses, arg mes fesses...je tombe à genoux puis fond en larme.

Je suis là, comme une clocharde, par terre, en train de détester mon corps, quand une main viens se poser sur mon épaule. Je sursaute puis me retourne brutalement pour attraper la main qui vient de me touche, ouais je sais réflexe débile. La main que je saisit est celle d'un parfait inconnu. Un gars de 17 ans à peu près, grand musclé, blond ondulé aux yeux océan. Mmh pas mal quoi. J'essuies mes larmes d'un geste rapide puis regarde mal l'inconnu.

Gars: Heu ...ça va ?

Je le regarde de nouveau de travers puis me lève sans répondre. Sérieux je vois pas pourquoi il me parle.

Moi: Qu'est ce que ça peut te faire ?

Je me relève en ignorant la main du gars qu'il m'avait proposé.

Gars: Ça s'appelle la bienveillance, qu'est ce qu'il va pas ?

Ça y est s'en est de trop.

Moi: Y'A QUE JE ME RETROUVE À BALI EN TANT QUE SOIS DISANT MANNEQUIN ET JE SUIS ENTOURÉE DE VRAIES MANNEQUINS QUI ONT PAS AUTANT DE BIDE ET DE HANCHES QUE MOI, QUI SONT JUSTE PARFAITES MERDE !!! J'AI RIEN À VOIR AVEC ELLES, J'AI RIEN À FAIRE ICI J'AI ENVIE DE RETOURNER À NEW-YORK MAIS JE SUIS COINCÉE ICI !!!

Merde je me suis un peu trop emportée...maintenant le gars va croire que je suis cinglée. Bravo Aysha, oscar. Le gars hausse les sourcils puis me regarde de haut en bas.

Gars: Moi je te trouve très belle.

Mes joues virent au rouge et me ramènent sur terre.

Gars: Enfin je ...

Il se gratte la tête puis me tant la main. Je lui serre la main, un peu méfiante.

Gars: Max.

Moi: Heu Aysha.

Max: Ah mais c'est toi dont tout le monde parle ? «La fille de la soirée» du repas en robe de princesse rouge ?

Moi: Ah je ne savais pas qu'on parlait de moi.

Lui: Haha non t'inquiète on parle en bien. Sauf les filles jalouses. Je suis mannequin au défilé «Astras», je viens de France et toi.

Moi: Je viens pour trois shooting et je viens de France aussi mais je vie à New-York.

Lui: Trois shooting ?! La chance ! Tu dois être vraiment talentueuse...

Je rougit à nouveau puis un blanc s'installe. Je suis super gênée de la situation puis d'un coup je pense à Esteban.

Moi: Heu je dois y aller. Salut !

Je ne le laisse pas répondre et je pars en courant. Je retourne dans ma chambre, me douche, et m'endors.

...

Je me réveille doucement. Je me redresse puis sursaute en voyant Esteban assis en face de moi sur un fauteuil, il était sur son téléphone.

Moi: Qu'est ce que tu fous là ?! Comment t'es entré ?!

Lui: J'ai une deuxième clé. Faut qu'on parle Aysha.

Il veut me parler de quoi sérieux ? Je remet ma couette sur moi.

Lui: Tu m'entends quand même mongole.

Je le foudroie du regard. Lui restait impassible, neutre. Ses yeux sombres mes fixaient sans cesse...C'était insoutenable.

Je me lève pour aller chercher un verre d'eau. J'étais en sous vêtements mais je m'en fou un peu là. Esteban fixe avec attention mon corps. Il ne le matait pas, il l'inspectait. Je me remet dans mon lit.

Moi: Tu veux me parler de quoi.

Lui: De toi.

De moi ? Esteban se lève et vient s'assoir sur mon lit.

Lui: Pourquoi tu ne manges plus ?

Moi: Ça te regarde pas.

Lui: Qu'est ce qui va pas ?

Moi: Rien ! Je mange très bien arrête t'es pas mon père !

Lui: Menteuse, je te vois jamais descendre de ta chambre pour aller manger. Et non je suis peut être pas ton père mais je suis ton copain et...

Moi: MON COPAIN ?! Celui qui m'a planté au restau parce que monsieur était énervé que je sois toujours avec mon ex quand on s'est rencontré ?! Arrête un peu sérieux.

Lui: C'est pour ça que tu ne manges plus ?

Moi: Non.

Un blanc s'installe. Putain j'aimerais tellement qu'il dégage. Des larmes coulent toutes seules. Mais stoooop faut que j'arrête de pleurer merde ! Malheureusement ça ne se contrôle pas.

Esteban fronce les sourcils.

Esteban: On t'a fait du mal ?

Je souris faiblement et fais non de la tête.

Esteban: S'il te plaît Aysha...

Je baisse les yeux puis me remet sous la couette.

Lui: Bon...si jamais tu veux me voir, je suis à la 244.

Puis il quitte la chambre en fermant tout doucement la porte derrière lui. J'ai envie de lui dire, mais en même temps on est en froid...puis merde.

Je me lève difficilement. J'ai la tête qui tourne. Horrible. J'enfile un kimono puis sort de ma chambre en titubant. Je commence à voir flou alors je me tiens aux murs. Allez Aysha, au moins jusqu'à la chambre 244. J'arrive devant la chambre, toque, mais Esteban n'a même pas le temps d'ouvrir que je vacille.

AYSHA 2- DE BOXEUSE A MANNEQUIN-TERMINÉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant