Chapitre 7

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Rancunier s'était relevé et arborait un sourire narquois.
«Elle l'a déjà trouvé ! dit-il. Et elle l'a amené au Papillon.
— Non !» s'écria Tikki.
Ses yeux lançaient des éclairs et elle fonça sans réfléchir, tête baissée vers lui qui l'attrapa au vol et la serra dans son poing.
«C'est gentil ma chère de venir dans ma main de ton plein gré ! Et maintenant, vous m'excuserez Miss Renarde, dit-il en se tournant vers elle, mais j'ai un kwami à rendre et une vengeance à effectuer...»
Et il s'échappa à travers la vitre, qu'il fracassa sans aucun scrupule.
«Je ne laisserai pas le Papillon faire du mal à mes amis ! s'exclama Rena Rouge en le suivant. Jamais !»


«Allez Plagg, dis-moi où se trouve ton Maître...
— Jamais ! Plutôt mourir !
— Si c'est ce que tu veux...»


«Dépêche-toi Queen Bee ! Il faut le retrouver avant les akumatisés !
— Je fais de mon mieux !»
Les deux héros s'introduisirent dans la maison du célèbre styliste qui semblait vide de toute présence.
«Je vais voir dans la chambre d'Adrien, murmura Carapace.
— D'accord je vais inspecter le reste de la maison.» dit Queen Bee sur le même ton.
Elle suivit le couloir menant à la salle à manger et longea la longue table en bois qui trônait au milieu de la pièce.
Elle sortit et arriva à une porte qu'elle entreprit de pousser et entra dans une nouvelle salle, qu'elle n'avait jamais visité auparavant.

Le bureau de Gabriel Agreste

Un grand tableau représentant la mère d'Adrien était installé sur le mur face à la fenêtre. Au centre, des ordinateurs et des tablettes étaient entreposés sur une table haute.
La jeune fille se dirigea vers les appareils et les observa un instant. Elle allait repartir, lorsqu'elle entendit un bruit dans la pièce.
«Plagg ? appela-t-elle.
— Pas exactement !» répondit une voix derrière elle.
Elle sentit un bâillon qu'on lui enfonçait dans la bouche et se débattit. Elle reçu alors un coup sur la tête et ce fut le noir.

«Tu ne veux toujours rien me dire Plagg ?
— Vous pouvez toujours rêver !
— Peut être qu'avec un peu de motivation...
— Nooon !»

Carapace ressortait de la chambre de son ami, bredouille. Il avait inspecté chaque recoin de la pièce mais n'avait pas trouvé Plagg. Il se dirigea vers la porte d'entrée et entendit des bruits étouffés, puis plus rien. Intrigué, il avança vers l'endroit d'où provenaient les gémissements et arriva à une porte qu'il ouvrit doucement.
«Queen Bee ?
Il n'avait jamais apprécié Chloé, mais sa présence aujourd'hui l'aurait aidé à se remettre les idées en place, en l'absence d'Alya.
— C'est décidément une manie de vous tromper sur la personne qui vous reçoit !»
Carapace se retourna et vit Rancunière lui sourire cruellement.
«Tu veux retrouver tes amies ? Alors tu as de la chance tu vas les rejoindre maintenant !»
Et sans prévenir elle lui envoya un superbe coup de pied dans le crâne.
Carapace n'essaya même pas de lutter.
Si ça me permet de les retrouver...

Carapace se réveilla avec un horrible mal de tête. Déboussolé, des lueurs dansant devant ses yeux, il s'assit sur les coudes et secoua la tête.

Où est-ce que je suis...?

«Oh Rancunier, la tortue se réveille !
— Enfin ! C'est pas trop tôt !»
Carapace cligna des yeux. Il ne voyait pas clairement les silhouettes devant lui mais les voix lui indiquaient qu'il s'agissait de leurs ennemis. Lorsque ses yeux s'habituèrent enfin à la lumière de la pièce, il put distinguer les contours de celle-ci. Balayant la salle du regard, il aperçut trois personnes tapies au fond.
Deux bâillonnées.
Rena Rouge et Queen Bee.
Et une face à lui, un sourire cruel plaqué sur le visage.

Le Papillon.


«Tout le monde est là à présent... Parfait !» annonça celui-ci d'une voix lente et cruelle.
Carapace observa les akumatisés et ses amies à tour de rôle. Soudain, une révélation le frappa de plein fouet et il ouvrit grand les yeux, une expression d'horreur sur le visage.
«Quand vous dîtes tout le monde...ça veut dire que... Oh non. Non...NON !
— Exactement jeune homme. Nous avons un invité en plus grâce à notre cher ami Plagg.» répondit le Papillon, son sourire se faisant de plus en plus féroce.
Il leva une main et Rancunier amena un petit homme aux cheveux gris plaqués sur la tête, portant une chemise hawaïenne déchirée par endroits.
Carapace jura tout bas. Le Papillon avait trouvé le Grand Gardien.
Celui-ci lui jeta un regard navré mais une lueur de détermination brillait toujours dans ses yeux.
«Vous ne m'empêcherez pas de retrouver les deux adolescents que vous avez akumatisés Papillon ! lança-t-il d'une voix rauque.
— Quel courage Grand Gardien, vous m'impressionnez, ironisa le concerné. Mais comment allez-vous faire ? Vous n'avez plus Ladybug et Chat Noir, et ce n'est pas cette bande d'idiots sans expérience qui viendra à bout de mes champions ! D'ailleurs, dit-il en se tournant vers Rancunière et Rancunier, vous avez accompli votre part du marché, il est temps d'honorer la mienne. Vos armées vous attendent, elles sont prêtes à se battre et je sens que vous aussi. Allez assouvir votre vengeance !»
Les deux akumatisés hochèrent la tête, se jetèrent un regard noir et disparurent.
«Nous voilà maintenant tous les cinq mes chers et maintenant Grand Gardien, je vais vous demander de me traduire le livre sacré que j'ai là.» reprit le Papillon avec ardeur en montrant un vieux livre aux inscriptions étranges.
Maître Fu secoua la tête et planta ses yeux dans ceux de son ennemi.
«Je ne vous dirai rien !
— Ah oui ? Si je vous montre cela, j'espère vous voir coopérer un peu plus...»
Il leva la main dans laquelle se débattait une petite créature noire aux yeux verts.
«Plagg ! s'écria le vieil homme.
— Je suis désolé Maître ! Je ne voulais pas faire ça mais il menaçait de tuer Tikki ! Je...ne lui dites rien Maître !»
Le Grand Gardien l'observa un instant en silence puis se tourna vers le Papillon et prit la parole :
«Pourquoi faites-vous cela Papillon ? Pourquoi vous donner tout ce mal pour les miraculous ?
— Vous ne saurez rien et de toute façon vous ne pouvez pas comprendre ! gronda le méchant. Dites-moi ce que je veux savoir où vous pourrez dire adieu à votre petit ami !
— Il en est hors de question !» intervint une voix derrière eux.

Une dangereuse découverteWhere stories live. Discover now