Snape's Redemption {Harry Potter} - Terminée

Chapitre quatorzième ♠ Tout n'est pas si facile qu'un oubliette

Coucou !

Je vous ai fais attendre un peu, parce que l'histoire est presque terminée, il fallait bien vous laisser savourer les derniers chapitres et attendre impatiemment les quatorze et quinzièmes :D Mais en voici un, le tout dernier sera publié prochainement. N'hésitez pas à commenter <3

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Il devait lui parler, maintenant. Il devait la voir et s'expliquer avec elle, lui donner les réponses qu'elle attendait depuis son départ, depuis si longtemps, trop de temps. Il ne sait pas comment s'y prendre cependant et il se doute que sa fuite du matin ne joue pas en sa faveur. Il imagine d'ici, alors qu'il se noie dans un verre de whisky pur malt, la colère et la frustration de la sorcière. Il suppose déjà que pour se faire entendre il va devoir batailler, comme la demoiselle ne voudra probablement pas l'écouter, dans un premier temps. Pourtant il doit aller la voir et ne pas se dégonfler. Il a affronté des situations bien plus critiques au cours de sa vie, il peut supporter celle-ci, tout du moins il espère que ce soit le cas. Que la brune ne sera pas trop dure, pas trop rude, à son égard.

L'homme porte son verre à ses lèvres, avant de s'en séparer, le posant nonchalamment sur un meuble où un elfe de maison, plus tard, viendra le débarrasser. L'homme ajuste sa cape et sort dans les couloirs de l'école. Sur son chemin il croise quelques élèves, retire quelques points également, comme pour se donner un peu de courage, alors qu'il sent que les explications seront longues. Le maître des potions ralenti l'allure en arrivant à deux pas des appartements de son ancienne compagne. Il doute, encore, mais il sait qu'il doit le faire, qu'il n'est plus question de faire marche arrière. Et puis, s'il lui en veut toujours, l'homme admet ses tords. Il a envie de la retrouver. Pour cela, il est obligé d'en passer par là. Obligé d'aller la voir, d'aller lui parler, rétablir cette vérité et corriger les mots qu'il a eut, il y a si longtemps. Ces pierres qu'il a jeté sur son cœur, la lapidant au passage.

Enfin devant la porte, l'homme s'arrête et donne le mot de passe qu'il a entendu de la bouche de sa fille il y a quelques temps. Quand il entre, il est saisit par la mauvaise humeur d'Eleonora et il sait que c'est de sa faute, alors qu'assise dans un fauteuil, elle lit un grimoire de défense contre les forces du mal. Elle le pose, se levant pour le rejoindre à vive allure et sa main s'abat sur la joue du maître des cachots, alors que furieuse, elle commence déjà à le traiter de tout les noms.

«- Ordure ! Mais comment ais-je put être aussi sotte !? Qu'est-ce que j'attendais de toi ? T'es toujours le même t'as pas changé hein ! T'avais des envies et t'avais rien d'autre à te mettre sous la dent ? Alors tu t'es dis «Mais pourquoi pas mon ex après tout, c'est une idiote et elle a but, jackpot !» Mais t'as pas honte de te comporter comme le dernier des enfoirés ? Tu arrive encore à te regarder dans une glace le matin !?»

Elle est furieuse et l'homme sait bien qu'il l'a mérité, que c'était une erreur de quitter son lit sans un mot ce matin. Elle ne se souvient pas des mots qu'il a eut, hier soir, alors qu'elle tombait entre les bras de Morphée, évidemment. L'homme ne sait comment la calmer alors qu'elle lui montre toute l'ampleur de sa véhémence, l'acculant, l'empêchant de parler. Il cherche ses mots, mais il ne sait pas comment faire, il ne sait pas comment être excusé alors qu'il n'a jamais eut besoin de vraiment le faire. Sauf avec Lily, quand il l'avait traitée de sang-de-bourbe. Et elle ne lui avait pas pardonné, n'avait pas écouté ni entendu ses excuses. L'homme soupire.

«- Je t'ai menti.»

«- Pardon ?»

«- Il y a cinq ans et demi. Quand je suis parti. Je t'ai menti.» répète l'homme en notant l'air déconcerté de la brune. Alors il poursuit. «Je ne me suis jamais servi de toi. Je ne t'ai jamais fréquenté simplement pour combler mes besoins. Tu n'es pas sotte, tu n'es pas naïve. Je t'ai toujours aimé et je t'aime encore.»

«- Tu... Non tu... tu... c'est encore des mensonges tu...»

Elle peine à le croire, évidemment, au milieu de tout ces mensonges, comment croire à cette vérité maintenant ? Il l'avait abandonné il y a cinq ans, il l'avait menacé de lui prendre sa fille, l'avait manipulée de la sorte pour qu'elle cesse de prendre ses potions calmantes. Il avait fuit ce matin sans un mot après une nuit d'amour... Elle ne comprenait pas, elle ne comprenait plus, se sentait totalement perdue. Elle bégaie en l'observant alors qu'elle ne comprend pas où l'homme veut en venir.

«- Tu étais née moldu. Et je devais... reprendre mon rôle. Si le seigneur des ténèbres avait découvert... mes réelles intentions... s'il avait découvert ton existence... il n'aurait pas hésité une seconde à s'en prendre à toi. Tu aurais été torturée, violée, souillée... avant d'être tuée.»

L'homme caresse sa joue, alors qu'elle le regarde interdite, hébétée. Elle secoue la tête, elle a du mal à comprendre, du mal à le croire surtout. Tout ce temps gâché, toutes ces peines. Eleonora a du mal à tout assimiler et tout lui semble si soudain.

«- Tout ce que j'ai fais, je l'ai fais pour toi, pour te protéger, te mettre à l'abri... Si je te l'avais dis, tu aurais voulu que nous trouvions une autre solution. Je t'ai cherché, quand il est tombé mais tu... avais totalement disparue. Aucun potionniste n'avait entendu parler de toi. Ou de tes recherches... Rien.»

«- J'étais... en France.» Le silence les enveloppe un instant. «Et je ne touchais plus aux potions.»

Elle le dévisage alors que l'homme caresse toujours sa joue. Tout lui semble si irréel, si... la jeune femme a presque l'impression de s'être endormie sur son canapé, de rêver ces retrouvailles et qu'en se réveillant elle retrouvera la réalité. Elle ne veut pas, pas tout de suite. Elle veut continuer de rêver, encore un peu. Retenir ces songes auprès d'elle, alors que Severus la presse contre lui, son nez perdu dans sa chevelure, humant ce parfum qui avait entêté ses songes toutes ces dernières années.

  «- Je ne peux pas oublier. C'est trop difficile.»  annonce-t-elle pourtant après de longues minutes.

L'homme la regarde interloqué, essaie de plaider sa cause. Pourtant, au bout de quelques minutes, la mine abattue, il finit par sortir des appartements de la professeur de défense contre les forces du mal, l'air morose.