Prologue : Voler

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Voler.

Fendre les airs, feindre le temps et perdre la terre. S'en aller et revenir du royaume de nos rêves, voir son cœur frémir et se sentir exister à chaque envolée. Se perdre pour toujours à travers les nuages et les mirages ; s'entendre siffler aux oreilles du monde, se confondre au vent et se sentir pousser des ailes.

Voler.

Aimer la vie, aimer l'instant ainsi que le néant. Aimer ce monde et aimer souffrir ; surtout aimer souffrir. Aimer pleurer, aimer perdre la tête et frémir d'épouvante, aimer tous sentiments bons ou mauvais tant qu'ils sont intenses. Aimer les dieux – aussi cruels soient-ils – et vouloir se rapprocher un peu plus d'eux ; aimer l'esprit, aimer la magie, oh douce magie des mots, qui permet au prisonnier d'une prison trop petite pour lui de s'évader là où bon lui semble, loin du temps et du réel. Proche de l'idéal, loin de la perfection.

Chaque seconde d'attente était un supplice pour Kalivian qui avait comme seule envie de s'envoler pour la première fois. Et pourtant, il attendait, les bras croisés, en espérant ainsi accroître son excitation. Après une éternité de longue attente, le garçon sortit de sa poche un hexagone en métal, d'une finesse incroyable sur laquelle étaient gravées d'anciennes runes. De sa main libre, Kalivian caressa celles-ci, et, aussitôt, l'hexagone se déplia jusqu'à devenir un véritable dragon fin comme du papier. Les mêmes runes qui se trouvaient sur la tablette étaient maintenant dessinées sur le dragon, à la seule différence qu'une étrange lumière bleue irradiait maintenant les gravures. Avec une joie mêlée à de la fascination, kalivian sauta sans même y réfléchir sur le monstre de métal. Aussitôt, ce dernier déploya ses ailes et fendit l'air avec. Sans même que le garçon ait pu en donner l'ordre, le dragon décolla.Voler.

Fendre les airs, feindre le temps et perdre la terre. S'en aller et revenir du royaume de nos rêves, voir son cœur frémir et se sentir exister à chaque envolée. Se perdre pour toujours à travers les nuages et les mirages ; s'entendre siffler aux oreilles du monde, se confondre au vent et se sentir pousser des ailes.

Voler.

Aimer la vie, aimer l'instant ainsi que le néant. Aimer ce monde et aimer souffrir ; surtout aimer souffrir. Aimer pleurer, aimer perdre la tête et frémir d'épouvante, aimer tous sentiments bons ou mauvais tant qu'ils sont intenses. Aimer les dieux – aussi cruels soient-ils – et vouloir se rapprocher un peu plus d'eux ; aimer l'esprit, aimer la magie, oh douce magie des mots, qui permet au prisonnier d'une prison trop petite pour lui de s'évader là où bon lui semble, loin du temps et du réel. Proche de l'idéal, loin de la perfection.

Chaque seconde d'attente était un supplice pour Kalivian qui avait comme seule envie de s'envoler pour la première fois. Et pourtant, il attendait, les bras croisés, en espérant ainsi accroître son excitation. Après une éternité de longue attente, le garçon sortit de sa poche un hexagone en métal, d'une finesse incroyable sur laquelle étaient gravées d'anciennes runes. De sa main libre, Kalivian caressa celles-ci, et, aussitôt, l'hexagone se déplia jusqu'à devenir un véritable dragon fin comme du papier. Les mêmes runes qui se trouvaient sur la tablette étaient maintenant dessinées sur le dragon, à la seule différence qu'une étrange lumière bleue irradiait maintenant les gravures. Avec une joie mêlée à de la fascination, kalivian sauta sans même y réfléchir sur le monstre de métal. Aussitôt, ce dernier déploya ses ailes et fendit l'air avec. Sans même que le garçon ait pu en donner l'ordre, le dragon décolla.

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