Chapitre 11.

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Il m'a épuisée, j'ai jamais vu un homme avec un tel appétit sexuel. C'est pas un homme c'est un ogre. Il est insatiable, je pensait que c'était une façon de parler quand il disait qu'il allait me baiser toute la journée, mais non. On peut dire que arrivés au soir, je me suis écroulée.

Nous sommes désormais dimanche, il a été d'accord pour me laisser me reposer aujourd'hui (monsieur est trop bon) car de toute manière il avait du travail qui l'attendait, il passait donc la journée sur son bureau dans la chambre sur son PC portable à bosser, pendant que moi je lisais. Il avait pas beaucoup de livres mais le peu était plutôt intéressant à lire. J'avais commencé à lire Tess d'Uberville (monsieur aime la littérature anglaise, évidement) quand je commence à somnoler, mes yeux se ferment tout seuls et bientôt je m'endors sur le canapé, la dernière chose que j'entends avant de sombrer est le bruit du livre qui tombe par terre. Je me réveille quelques minutes - heures, je ne sais pas, plus tard. Je me lève, vais dans la chambre car je n'entend plus les doigts de monsieur Sangster qui tapent frénétiquement sur son clavier d'ordinateur. Il n'est plus dans la chambre. Je regarde dans la salle de bain, personne, je passe une tête dans la cuisine toujours personne.

Il a partir pendant que je dormait.

Je me demande où est-il passé quand je ne sais pour quelle raison, je ressens le besoin de vérifier si la porte d'entrée est fermée, je tourne la poignet.

Non c'est pas possible, il est pas partit en laissant la porte ouverte quand même ?

Et pourtant si. Soit il a une terrible confiance en moi, soit il a eut un oubli.

C'est ma chance.

Je sors de l'appartement, prend l'ascenseur et une fois dehors je m'arrête.

C'est la deuxième fois que je sors dehors dans toute ma vie.

Mais je n'ai point le temps de profiter de la sensation du vent qui vient fouetter mon visage car il faut que je m'enfuis d'ici. Le problème c'est que je ne sais pas où aller, je ne sais même pas où se trouve le poste de police. Je suis paumée, perdue devant le bâtiment. Je dois vraiment avoir l'air effrayée car un monsieur qui passe par là s'arrête et me regarde, il est grand, la peau noir et chauve, la quarantaine.

- Mademoiselle ça va ? Me demande-t-il.

Je ne peux plus respirer. Je n'arrive plus à respirer. Je suffoque.

- Non... Non ça... Ça va... Pas...

- Que s'est-il passé ? Vous êtes perdue ?

- Un homme... Un homme me retient chez lui... J'ai réussi à m'enfuir, arrivai-je à articuler.

- Quoi ? Un homme vous séquestre ? Attendez j'appelle la police.

Il sort un téléphone portable de sa poche.

- Faut pas que... Que je reste... En bas de cet immeuble, si il rentre et qu'il me voit...

- Ne vous inquiétez pas je suis là, me rassure-t-il avant de s'adresser cette fois à la police au téléphone. Il raccroche et même pas deux minutes plus tard une voiture de police se gare devant nous et un officier en sort.

- Cette jeune fille dit qu'un homme l'a garde chez lui contre son grès, raconte l'homme au policier.

Le policier me regarde, son regard est un peu trop insistant à mon goût.

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