Chapitre 4

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Notre blonde, prise d'une bouffée de chaleur sorti de la pièce pour reprendre ses moyens et son calme de grande sœur. Elle s'assit sur une chaise d'attente tout en essuyant ses larmes avec ses manches et de prendre de grandes inspiration dans le but de calmer son cœur affolé.

Soudain on entendit des cris, "Non, plutôt des hurlements désespérés" se dit tout de suite Lucy. Dans attendre, elle découvrit que la provenance du bruit se trouvait dans la chambre voisine, à droite.

Elle écouta pour savoir si elle devait intervenir ou rester en retrait.

- Non ! Non ! Tu peux pas ! J'ai pas fini de grandir ! Tu entends ? Je... j'ai pas envie que tu partes ! Jamais ! Tu écoutes ? TU PEUX PAS MOURIR !

Des pleurs suivirent et la porte s'ouvrit en grand pour laisser passer une petite tête rose. Les poings fermés et le visage crispé. Des larmes coulant à flot sur ses joues et finissaient leurs courses sous son menton. Il courut vers l'escalier mais avec les yeux brouillés par les larmes, il percuta Lucy qui s'empressa de le retenir et d'essayer de le calmer. Alors, sentant ses efforts pour courir loin l'épuisaient plus qu'autre chose, il tomba à genoux. La tête le lançait à cause des larmes et la fatigue qui lui tombait dessus. Lucy descendit à son niveau et fit la même chose qu'avec des frères. Elle le pris dans ses bras, la tête dans son torse et murmura à son oreille.

- Qu'est-ce qui ne va pas ? Raconte-moi. Je t'aiderai au maximum de mes moyens.

Il renifla bruyamment et commença à expliquer à voix basse.

- C'est maman, elle va bientôt mourir d'un cancer, elle dit que ça vient des poumons et que c'est à cause de la fumée du bar. Car maman travaille dans un bar.

Lucy hocha la tête pour signifier qu'elle avait compris. Elle lui pris sa main et se détacha lentement de lui pour ensuite l'assoir sur une chaise d'attente.

- Est-ce qui tu aimes ta maman ?

Il fut très surpris par la question mais répondit du tac au tac.

- Bien sûr !

Alors Lucy esquissa un demi-sourire et lui expliqua son point de vue.

- Alors je crois que ta maman t'aimes énormément mais malheureusement elle ne pourra pas te rappeler qu'elle t'aimes jusqu'à ta mort. Malheureusement, tu n'auras plus ses petits mots réconfortants. Mais entend bien : ça ne veut pas dire qu'elle va arrêter de t'aimer. Elle t'aimes, et ça, à jamais. Je suis sûre qu'elle est dévastée de devoir te quitter mais tu vas passer cette étape et te rappeler que ta maman elle t'aimes. Même si tu t'énerves contre elle, elle t'aimera. Alors tu vas aller t'excuser et lui dire ce que tu ressens profondément, pas ce que tu voudrais.

Il la regarda, de ses yeux verts, incertain d'écouter les conseils d'une inconnue mais a bien y réfléchir, il trouva son discours touchant et il ne pu s'empêcher de l'écouter.

- D'accord.

Puis il partit en courant dans la chambre de sa mère malade. Après un moment, elle s'approcha de la porte et passa un œil et vu une scène douloureuse à ses yeux. Le père aux cheveux noirs tenais la main de sa femme au cheveux roses. Le petit était sur les genoux de son père et parlait, le visage souriant. Sa maman pleurait de joie devant ses mots. Avec cette famille heureuse devant ses yeux Lucy ne pu retenir une larme qui roulait lentement sur sa joue exposée à la chambre. Pendant un instant, le regard du garçon croisa le sien. Lucy recula vite et retourna s'assoir dans le couloir.

Quelques minutes plus tard, un bruit se fit sur sa droite et elle découvrit le jeune garçon à la chevelure rose. Elle fut surprise de le voir s'approcher sans un mot dans sa direction. Une fois devant elle, il mit un doigt devant ses lèvres pour l'inciter à ne rien dire. Puis enfin il descendit lentement son visage et lui fit un petit bisou sur le front. Lucy sursauta, surprise mais ne dit rien. Tout simplement car elle ne savais pas quoi dire.

Le rose se recula et parti vers les escaliers sans un mot. Lucy, perdue, ne chercha pas d'explication. Elle se dit qu'elle cogitera plus tard dessus et remarquant qu'elle s'était calmée, elle rentra une nouvelle fois dans la chambre de sa sœur, encore toute chamboulée.

Sting s'approcha d'elle rapidement et lui sauta dans les bras. Elle le rattrapa, habituée et lui rendit son tendre câlin.

- Ça va Lulu ?

Elle lui fit un sourire en coin et le déposa au sol.

- Bien sûr Sting.

Elle s'approcha de Wendy pour lui parler. Rogue était toujours à la même place et Layla regardait par la fenêtre, silencieuse.

- Alors Wendy, les médecins ont dit que tu pouvais sortir quand ?

- Demain, ils aimeraient que je me repose encore bien avant de me laisser revenir.

Lucy s'approcha encore plus du visage de la bleutée et lui fit un petit bisou sur le front.

- Alors, je te souhaite un excellent rétablissement. Car vois-tu, il va falloir rentrer. Donc je te dis à demain ! Je viendrais te récupérer mais je n'amènerai pas tes frères car ils doivent rester à l'école. C'est compris ?

Elle pencha sa tête sur le côté avec ses cheveux courts qui suivaient la gravité et lui sourit tout en lui répondant.

- À demain Lucy.

Lucy se dirigea vers la porte et ses frères ainsi que sa mère suivirent. Juste avant que Lucy ne ferme la porte, elle lança un petit :

- Bonne nuit Wendy, fait de beaux rêves.

Puis elle ferma la porte, souriante. Ils descendirent vers le parking et rentrèrent un à un dans l'auto. Le reste du voyage se fit dans la bonne humeur et Layla alla jusqu'à rire à gorge déployée.

Finalement, cette petite embrouille avait un peu unifiée cette famille, pensa Lucy. Son sourire apparu enfin depuis le début du trajet.

Une fois après avoir déposé son manteau et déchaussé ses chaussures, elle se mit à faire le repas. Elle fit cuire les petits pois et découpa en morceaux le jambon blanc. Elle mélangea le tout puis fit chauffer la purée. Une fois les assiettes remplies, elle posa ses mains en entonnoir et cria pour que l'on puisse l'entendre d'un bout à l'autre de la maison.

- À table ! Le dîner est prêt !

Les garçons accoururent depuis les escaliers en haletant.

- On est là !

Lucy soupira, remarquant l'absence de la dernière personne.

- Maman ! À table !

Malheureusement, aucune réponse. Alors Lucy monta voir sa mère pour être sûre qu'elle l'entendait bien. Elle commença à ouvrir la porte de sa chambre ; personne. Elle toqua la porte de la salle de bain mais aucune voix ne répondu. Elle fit ensuite toutes les pièces de l'étage mais ne trouva personne. Elle redescendit alors pour faire les pièces au rez-de-chaussée.

- Lucy ? Qu'est-ce qu'il y a ? Il se passe un truc ?

Affolée, Lucy tenta quand même de ne pas transmettre son inquiétude aux garçons.

- Non non. Tout va bien. Tout va bien.

Elle revint jusqu'à la table et enleva discrètement la dernière assiette.

- Bon appétit !

Malgré ce repas joyeux, une fois les devoirs faits, dans sa chambre, Lucy ne put s'empêcher de verser une larme depuis longtemps. La seule et l'unique, il n'y en eu pas d'autres. Le soudain rapprochement avec sa mère venait d'être brisé en éclats. Ainsi, ce fut la dernière larme avant "Ça".

(NDA : c'est le moment de regarder le media. Ou de reregarder pour certains.)

Lucy, explique-moi...Where stories live. Discover now