Chapitre 10

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//PDV ANTOINE//
À cet instant ? Je crains pour ma gueule ... Mais genre sévère. Mathieu sert son poing de plus en plus fort ... Me pousse au sol et éclate en sanglots.
Je l'ai fait pleurer. J'ai fait ça, moi.

- T'ES QU'UN TRAÎTRE ! hurle t-il. Heureusement que l'intérieur de cet hôpital est bien insonorisé.
Je ne sais plus où me mettre. Mathieu, lui, a les yeux remplis de larmes. Il continue de déblatérer des insultes envers moi, je me relève, honteux, m'approche de lui et l'enlace dans le but de coincer ses bras le long de son corps. C'est qu'il griffe, ce salaud.

// PDV MATHIEU //

Je n'arrive plus à parler correctement. Antoine, lui, est calme, trop calme. Mon corps est contre le sien, bloqué. Mes sanglots de haine se transforment petit à petit en sanglots de tristesse. Je cesse de me débattre et laisse mes bras pendre le long de mon corps tandis que la pression qu'exerçaient ses bras autour de moi diminue.

- Je suis désolé. Murmure t-il, le menton posé sur ma tête. Il est ... Grand. Il sent bon, dommage que l'odeur de ce connard d'autre monsieur est mélangée à la sienne.

Il me caresse la tête, je me sens faible. Je n'entends plus le monsieur aux lunettes noires de ma tête ... J'ai mal. Une boule dans ma poitrine prends place ... Je suis triste. C'est ... La première fois que je ressens une émotions m'appartenant ... D'habitude, rien ne m'appartient, même pas mes rêves ni mes pensées ...

// PDV ANTOINE //
Nous sommes restés ... 10 bonnes minutes, debout, lui dans mes bras, je lui caresse l'épaule à l'aide de mon pouce et il frissonne. J'entends quelques petits sanglots, il tremble maintenant. Je me baisse un peu, pour mettre mon visage au niveau du sien, l'enlace plus fort et le porte.

- Ant... Antoine? Tu fais quoi ? Murmure t-il en essuyant ses larmes à l'aide du revers de sa manche.

Je ne réponds pas et le pose sur le lit, couché. Je m'assois à côté de lui, le regarde et ... Il est juste adorable. Les rougeurs sur ses joues et autour de ses yeux provoquées par les larmes font ressortir le bleu de ses yeux, ses cheveux son ébouriffés (il peut dire des miens ...), Et son t-shirt est légèrement relevé jusqu'au nombril.
Je suis totalement perdu devant cette vision.
Probablement gêné par mon regard insistant (oups) il détourne le sien vers le mur à sa gauche. Sa main se tend et se pose sur le bas de ma blouse.

- Quelqu'un est venu te donner ton médicament, à 5h ?

Il hoche positivement la tête.

- Tu ... Tu étais où ..? Son regarde croisé à nouveau le sien, mon cœur fait un bond.

- J'étais chez un ami, pourquoi tu veux savoir ça ? Lui dis-je en souriant faiblement.
Son regarde se détourne à nouveau du mien.

- J'aime pas ... Quand tu es avec les autres ...

- Et je peux savoir pourquoi ?

Il s'assoit.

- Parce que sinon tu n'es plus avec moi.

Mon cœur fond.
Je ne sais plus quoi dire.
10h30 sonne.
Il se rallonge et cache son visage.

- Ahem ... Je vais devoir te laisser ?

-Pourquoi ?

- Je dois faire des trucs ?
Comment ne pas être sûr de soi.

Il aborde une moue tristounette.

- D'accord...

- Repose toi un peu, le psychologue viendra te voir à 13h.

-Tu seras là toi, après ?

Shit, mon service se termine à 13h ... Enfin bon, je peux faire quelques heures supplémentaires, non ?

- Oui, bien sûr. Je lui souris et m'apprête à sortir.

- Attends ! Je me stoppe. Il se lève et trottine vers moi. Il attrape ma main et la serre.
Fort.
Un peu trop. Son regarde s'est assombri.

- Eh, gamin. Oublie pas que t'es à moi.
Il sourit, puis m'embrasse.

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LES ENFANTS JE SUIS VIVANT :'D !
Je m'excuse pour cette absence d'un an ! Cette histoire n'est pas abandonnée, je vous promet ! Merci pour toutes vos lectures, vos commentaires ... C'est hyper plaisant :p
Ce chapitre n'est pas le meilleur, mais je voulais écrire quelque chose quand même ! Merci de votre soutien, à très bientôt ! (Pour de vrai )

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