La Tapette et le Connard [ZoSan]

Étape 18 : oops i did it again

Samedi 22 Septembre :
Point de vue : Sanji 🍋

J'ai mal dormi cette nuit.

J'étais agité, en colère mais je ressentais aussi quelque chose d'indescriptible, mon cœur battait fort et j'avais l'impression de pouvoir déplacer la tour Eiffel - ou une montagne, au choix.

Zoro m'a embrassé.

Zoro Roronoa m'a embrassé.

Zoro Roronoa m'a embrassé devant toute la classe.

Jamais de ma vie, je n'aurai pensé dire ça un jour, jamais.

Mon ancien bourreau homophobe qui m'embrasse ? Je n'y crois pas. Pourtant, je l'ai bien vécu - j'ai un bleu au bras à force de m'être pincé.

En suite, mon bourreau m'a demandé de sortir avec lui. Comme si nous nous entendions à merveille depuis des années.

Je ne sais pas comment je dois interpréter tout ça... Nami m'a dit qu'elle allait refaire le portrait de Zoro en espérant qu'il soit moins con après.

Je rigole tristement, je ne sais même plus quoi dire ou comment réagir... Je suis perdu, je crois que mon pauvre cerveau n'avait jamais envisagé ça, donc il est un peu paumé.

La sonnette de ma maison retentit, ça doit être Nami. Je descends pour ouvrir et tout d'un coup, pris d'une soudaine méfiance, je regarde par le judas de la porte, me disant qu'avec l'autre abruti, on n'est jamais trop prud-... C'est l'autre abruti.

J'hallucine. Ce mec est un grand malade.

Bien décidé à ne pas lui ouvrir, je continue de l'observer par le judas - ouais, bon, c'est flippant, je sais....

Il a une main derrière le dos et un grand sourire, punaise j'ai envie de le giffler violemment tout d'un coup, pourquoi il est si heureux ce conn-... Mais il va arrêter de sonner ?!

J'ouvre ma porte violemment, dans l'optique de le faire dégager rapidement mais il me fout un bouquet de fleurs dans la gueule.

- Bonjour mon amour !

??????????????? Il est totalement défoncé ce pauvre type ?

J'attrape les fleurs, qui sont de jolis tournesols bien jaunes et regarde Zoro, espérant que le fourbe s'explique de lui-même.

- Je me suis dit que des tournesols c'était plus original.
- ... En quel honneur ?
- Bah... Je te drague, donc des fleurs, ça me paraissait cool.
- ... PARDON ?!

Comment ça : ''je te drague'' ?! Il a pété un plomb ou quoi ?! C'est un gage ?! Un défi ?!

- ... T'aimes pas les fleurs ?!
- Mais tu te les fous au cul tes fleurs, c'est quoi ton problème avec tes ''je te drague'' ou encore je-t-embrasse-en-plein-cours ?!
- Bah... J'ai eu un déclic quoi !
- MAIS DE QUOI TU PARLES ?!
- Si j'étais méchant toutes ces années avec toi, c'est parce qu'en fait, tu me plai-...
- MAIS TU RÉALISES ?!

Je vais péter un plomb. J'attrape le bouquet et tord les fleurs dans tous les sens avant de les lui jeter à la gueule. Il se décompose en me voyant faire ça.

- Je. Te. Déteste. Je ne te veux pas dans ma vie, ni aujourd'hui, ni dans dix ans, je veux même pas de toi en tant que majordome, tu captes Zoro ?! T'es qu'une pauvre merde. Donc dégage maintenant.

Je pense qu'il a compris. Je fais demi-tour et je lui ferme la porte à la gueule.

Rectification, il m'empêche de lui fermer la porte à la gueule et rentre chez moi.

- Je sais très bien ce que j'ai fait, Sanji. Tu peux me détester, mais tu ne pourras pas m'empêcher de te vouloir.
- Je suis pas un objet sale mala-...

Il m'embrasse pour me couper la parole. Offusqué, je le repousse et fronce les sourcils.

- Ce n'est pas parce que tu m'embrasses que je vais arrêter de pa-...

Il m'embrasse encore, plus tendrement et je sens ses lèvres former un sourire. Je sens mon coeur s'enflammer brusquement et me fais violence pour trouver la force de le repousser encore.

- Z-zoro arrêtes ça...

Il pose sa main sur ma joue. Je n'ose plus le regarder.

- Désolé... Je... J'ai du mal à m'en empêcher.
- T-tu dis n'importe quoi...

Il m'embrasse encore. Je suis si faible que... je réponds à ce baiser, timidement, mais... je n'arrive pas à le repousser encore. C'est trop dur. Zoro caresse ma joue avec son pouce et s'avance vers moi pour me faire reculer et me plaquer contre le mur.

- ZORO ?! SANJI ?!

Je reprends mes esprits d'un coup en entendant la voix de Nami. Ma porte d'entrée n'était pas fermée... Elle a tout vu. Je... Je sens mes joues brûler et je gifle Zoro, essayant d'être crédible.

- N-ne refais jamais ça !

Il me sourit avant de partir. Nami lui hurle dessus, mais il l'ignore et s'en va tout simplement.

Trop d'émotions d'un coup, je glisse contre le mur, les jambes en coton.

🍋🍋🍋🍋🍋🍋🍋🍋🍋🍋🍋🍋🍋🍋

Joyeux Noël à tous !