Shakespeare

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Ou je vivrai pour écrire ton épitaphe,

Ou tu vivras alors qu'en terre pourrirai ;

Par là ton souvenir éludera la mort,

Même quand je serai tout entier oublié.


Par là ton nom sera toujours vivant, quand moi,

Dès le trépas, je ne serai plus rien au monde :

La terre à moi ne peut danser qu'un vil tombeau

Quand se dressera ton sépulcre aux yeux des hommes.


Ton monument sera une noble poésie

Que reliront des yeux non encore crées,

Des langues à venir apprendront qui tu fus,

Quand seront morts tous ceux qui maintenant respirent :


Tu vivras (ma plume a ce pouvoir) où mieux souffle

Le souffle, sur les lèvres même des humains.

PoemsWhere stories live. Discover now