journal ordinaire d'une fille ordinaire

echos lointains

Ce matin en me levant J'ai repensé à des moments passés avec mon père... il était toujours au petit soin pour moi, sa chère petite fille, et de ce fait, tout avec lui me paraissait être magique, complet, satisfaisant.
Alors, moi qui d'habitude rêve de fées et de magie, J'ai rêvé de lui. Quel soulagement de voir qu'après 7ans d'absence, j'arrive encore à me figurer son visage, et que j'arrive encore à voir cette lueur dans son regard...

On a parlé, toute la nuit, de choses et d'autres, de moi, de lui, du passé... et je me suis réveillée en pleurs, parce que mon cerveau, toujours si protecteur, m'a réveillé avant que je ne le sert dans mes bras. Il en est toujours ainsi, je peux lui parler, le voir, mais jamais le toucher. Mon inconscient me protège, je pense, de la déception de ne pas sentir son étreinte, sa chaleur, son odeur...
Mais c'est à chaque réveil un peu plus difficile de se dire que tout cela n'est jamais réel. Ces discussions, j'aurais dû pouvoir les avoir avec lui, mais le destin en a décidé autrement... aussi, je m'adapte, et pour ne pas devenir folle, Je couche sur le papier tous les rêves que je fais avec lui.
Ce matin, J'ai donc pensé à lui, parce que J'ai écrit sur lui, et que je l'ai senti près de moi.
Je n'ai jamais cru au fantômes ou à la vie après la mort, mais depuis qu'on me l'a arraché, je me met à croire en un autre monde, calme, et rempli d'amour... pourquoi mes rêves seraient-ils de ce fait irréels ? Les rêves pourraient être une sorte de porte, de passerelle entre nos mondes. Et si cela était vrai, alors mon rêve n'en serait pas un...
L'espoir de revivre des discussions, réelles ou non, me permet de dormir paisiblement.
Qu'est-ce que cette nuit me réserve ? Rêve irréels ou tendre moment avec mon père ? Seul l'avenir me le dira... c'est en pensant à ces doux souvenirs que je m'endors, et que je franchi la frontière entre nos mondes.