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Je suis dans mon lit, en sécurité. Ou devrais-je dire en danger.
J'ai peur.
La nuit, le noir, les angoisses.

La nuit est stressante pour certains, calme pour d'autres. Personnellement, mon ressentis est la première option.

Quand je me glisse sous les draps, pensant passer, enfin, une bonne nuit de sommeil.
Mes pensées fusent et me donne mal à la tête.
Je me met ensuite à pleurer.

Quand je pleure, je pense à toi.
À comment serait ton odeur si je te câlinais. Si je te parlais de mes peurs, de mes joies, de ma copine, de mes amis : est-ce que tu m'écouterais ?
Je pense que oui.

Maman dit que je te ressemble, psychologiquement parlant.
J'en suis assez fière.
J'ai toujours voulu ressembler à quelqu'un de bien. Pourtant, je ne suis pas quelqu'un de bien, contrairement à toi.

Toi qui était si souriante, si bienveillante. Et même quand tu souffrais, tu disais à tout le monde "Ne vous inquiétez pas, ça va."

Maman m'a souvent raconté ça.
Que tu ne te plaignais jamais même quand le cancer t'avais plaqué dans un lit d'hôpital. Même quand il s'infiltrait de plus en plus en toi. Même quand il t'engloutissait. Même quand tu savais que c'était bientôt la fin.

Tu te taisais. Tu étais silencieuse.
Tu souffrais. Tu souriais.
Tu combattais.

Oui, tu es une combattante. Et moi aussi je me battrais, pour me sentir mieux.
Mamie, savais-tu que tu es mon exemple ? Savais-tu que je pris pour toi chaque soir ? Et que je t'envoie mes pensées.

Maman m'a dit :
"Mamie veille sur toi, et quand ça va mal, elle t'aide à aller de l'avant"

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