Chapitre 11 : Suspicions

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C'était impossible... C'était pas vrai... Comment ? Et surtout... Pourquoi ?
Pourquoi est-ce que cette batte de base-ball tâchée de sang se trouvait chez Kaya ? Elle ne pouvait pas être la meurtrière. Elle était bien trop gentille pour ça, et le jour de l'annonce de la mort de notre ami, elle avait l'air dévasté...

C'était sûrement une erreur, il y avait sûrement une raison pour laquelle cette batte se trouvait ici. J'en avais presque oublié la raison pour laquelle moi j'étais ici. Je reposai la batte à sa place, et me dirigeai vers la porte de gauche.

En remontant dans la chambre de Kaya, je tentai de me convaincre du fait qu'elle n'y était sûrement pour rien, qu'elle avait peut-être une bonne raison pour avoir cette batte chez elle. J'ouvrai la porte et vis que les deux folles dormaient déjà.

Paresseuses...

Je me couchai à mon tour mais n'arrivais pas à trouver le sommeil. J'avais trop de questions, sans réponses.

Est-ce que ce que Thomas m'avait dit était réel ?

Et si ça l'était, comment je pourrais le regarder dans les yeux après ça ?

Kaya m'avait bien expliqué que, même quand il était bourré, il ne voulait pas briser les coeurs de ses "prétendantes" comme elle les appelait, et elle avait ajouté qu'il ne disait pas ce genre de choses au hasard... Enfin, le plus important n'était pas de savoir si je plaisais à Thomas ou pas, le plus important, c'était de savoir pourquoi cette batte se trouvait chez Kaya.

Et si c'était elle la meurtrière ?

Non. Elle ne pouvait pas l'être. C'était tout bonnement impossible. C'est sur cette pensée que je finis par m'endormir, à mon plus grand bonheur.

Le lendemain, on avait décidé, les filles et moi, d'aller réveiller les garçons de la plus belle des façons.

Oh oui, oui, oui !

Ils vont souffrir le martyr cette bande de babouins sauvages ! Faut vraiment que j'arrête de parler comme McGonagall...

Kaya nous avait prêtées des vêtements, à Amia et moi, pour éviter de perdre du temps. On commençait un peu plus tard que prévu, vu qu'une bonne partie de nos professeurs étaient en sortie, à l'étranger, avec les secondes. Une fois arriver chez Ki Hong, on toqua à la porte pour ne pas réveiller les mecs avec la sonnette. Personne ne nous ouvrit.

Étrange...

J'étais sur le point de toquer une seconde fois, mais je sentis quelqu'un me bâillonner et me prendre par la taille. Je percutai un torse au même moment où la personne qui m'emprisonnait posa sa main sur mes yeux.

Bordel, il se passe quoi !?

Aucune des filles ne venaient m'aider, ce qui voulait dire, qu'elles aussi, s'étaient faite prendre. C'est alors que je sentis qu'on me faisait entrer. La personne m'avait non seulement bâillonnée mais elle m'avait aussi recouvert les yeux. Elle me portait avant de me poser, en position couchée. C'était à ce moment précis que j'entendis des éclats de rire familier.

-Bande de cons ! Je vais vous trucider ! s'écria Amia tandis qu'on me retirait les deux morceaux de tissus. Vous allez le payer cher !

Après avoir retrouver la vue, je pus voir la personne face à moi, morte de rire, qui était...

-Thomas ! Oh mon Dieu ! Amia ! T'es où !?

-Là !

Je me redressai et me retournai. Elle était par terre, immobilisée par Kaya qui la chatouillait.

WHO ARE YOU ? Murder Zone [TBS]Where stories live. Discover now