Sentiments trouble.

Changement partie 2.

12H - une semaine plus tard

San-Francisco est une ville magique, chaque coin de rue est différent. Vous ne soupçonnez pas toutes les ressources de cette ville. J'aime me balader pour me perdre, autant que danser pour oublier. Me voilà donc je ne sais où devant une boutique de friperies, mon intuition me dit que je vais pouvoir refaire ma garde robe. De Paris je n'ai amené que les tenues classes de boulot. J'aime avoir plusieurs style vestimentaires, les mélanger. Je suis une femme aux multiples facettes. Tout d'abord il y'a la femme du travail, toujours tiré à quatre épingles, tailleur pantalon  ou jupe noir , jamais de couleur. Maquillage léger . Il y'a la deuxième, celle que je suis quand je sors seule : robe moulante, décolleté, rouge à lèvres rouge carmin. Je suis alors transformée, nouvelle ,  je me permets d'être celle que je ne suis pas dans mon quotidien. Puis, il y a celle que je suis lors de mes jours de repos, en pyjama, ou tenue loose, le plus décontracté possible. Zéro maquillage. J'entre, l'atmosphère de la boutique est assez baroque, bohême et festif. Je déambule entre les rayons, trouve mon bonheur sur plusieurs articles, à ma grande surprise. La vendeuse ne met pas longtemps à venir me voir, elle est jeune, souriante, blonde peroxydée , des piercings partout, et les tatouages je vous en parle même pas ! 

- Hey , moi c'est Ann, je peux vous aider à trouver votre bonheur ? - Même ses dents ont des piercings !

- On a le même âge je pense, tu peux me tutoyer !

- Oh une frenchie ! J'adore les frenchies, vous êtes tellement chou ! - mon accent est plus présent que je l'imagine 

Je vais aimer Ann, elle est le genre de nana qui crie tout le temps, et pile dans vos tympans, elle me donne déjà mal à la tête. Je suis maso, j'aime les migraines. Plus de sérieux : j'aime en toute simplicité les personnes différentes de moi. Celles qui me chamboulent. Remuent mon quotidien. Font valser mes principes ! Puis il faut que je me fasse des amies, je ne vais pas passer mes samedis soir vautrée sur le canapé à regarder des émissions de télé réalité débile, ou à dîner avec mon patron et sa femme. Dîner en face de dieux vivants me rappellent trop à quel point je suis insignifiante. Le but de San Francisco est aussi de me mettre des défis, défi numéro uno : avoir plus d'égo ! Commençons par acheter des tenues plus ... Osées ! 

- Merci, enfin, je suppose. Aurais-tu une robe longue dans les tons rouges ? J'essaie de contrôler mon coté condescendant, c'est pas gagné..

- Oui tiens, viens voir, regarde celle-là ? Avec des accessoires dorés elle sera sublime sur ton corps blanc rosé. 

Ok, on ne m'avait jamais dis que j'avais le corps blanc rosé. C'est une première, je suis si surprise, que je suis prise de fous rire monumental. J'en pleure.

Ann me regarde , avec ses grands yeux jaunes globuleux, oui pas jaune, jaune , plus noisette, mais quand-même un jaune très clair ,interloquée. 

- Ai-je dis quelque chose de drôle ? 

Je ressens à son ton , qu'elle est vexée, j'essai tant bien que mal de me reprendre, il le faut, je suis à deux doigts de me faire pipi dessus 

- Pardon Ann, ce n'est pas contre toi, mais il y a qu'aux Etats-Unis qu'on peut vous sortir ce genre de choses , je ne suis pas encore habituée , encore pardon , allons essayer cette robe rouge ! Je lui prends le bras en riant pour qu'elle me dirige vers la cabine d'essayage.

WAHOU ! Ann à l'œil, quand je serais avocate je l'engagerais comme styliste personnel. Je suis divine. Cette robe a un décolleté à en faire pâlir des damnés. Ma peau parait encore plus laiteuse, presque translucide, les bijoux dorés font ressortir le côte rosé de ma peau, comme dit Ann, je le répète je suis divine. J'ai un problème avec les divinités en ce moment..