Une lettre

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Cher... Chère... Chers...

Je ne sais même pas à qui adresser cette lettre..

Chère première personne à trouver ce message ?

Bref.

Cher toi.

Je ne sais même pas si toi, qui trouveras ce message, sais vraiment qui je suis, que tu sois un inconnu... Ou de ma famille.

Dans le cas fort probable où ne nous connaîtrions ni d'Ève ni d'Adam, permets-moi de me présenter : je m'appelle Oscar, et je vais te raconter un peu ma vie.

Je suis encore jeune, j'ai 18 ans, et je suis mauvais élève en classe. Enfin, maintenant. Je me suis lassé de l'école. Mais autrefois, j'étais parmi les meilleurs !

C'était déjà le cas pour mes parents, et mes grands-parents, d'ailleurs. Ils étaient les meilleurs, et ont tous fait de belles et grandes études en droit, médecine, etc.

J'ai une sœur, qui y est actuellement occupée, avec ses études. Elle est en deuxième année, et se débrouille très bien. Elle dit y avoir rencontré un garçon charmant, et je crois qu'ils vont bien finir ensemble... J'aurais bien aimé le rencontrer un peu avant : s'il est comme elle le décrit dans ses mails pour papa et maman, on se serait bien entendus tous les deux. Il m'aurait fait un grand-frère de substitution, j'en ai toujours voulu un.

Enfin, je m'égare.

Depuis tout petit, je n'ai jamais beaucoup parlé.

Donc, j'écris.

Ma mère m'aimait beaucoup, mais n'a jamais été très physique avec moi.

Mon père, c'est le contraire.

Je n'ai jamais rien dit à ce propos, car je suis né dans cette famille et je n'ai jamais rien connu d'autre.

C'était quelque chose de normal, non ?

En vrai, je n'en sais rien, je n'ai jamais demandé, je ne me suis jamais renseigné.

Je n'aimais pas me renseigner, mais j'aimais beaucoup apprendre. J'écoutais beaucoup, du coup. Ça me faisait apprendre plein de choses, et même si je ne comprenais pas tout, j'étais fier de pouvoir tout répéter aux grands, qui me regardaient avec des yeux ronds, l'air de se dire « d'où tu sais ça, toi ? ».

Ça m'amusait, donc depuis tout gosse, je n'ai jamais cessé d'écouter aux portes. Mais après m'être fait gronder une fois, je ne trouvais plus ça très amusant de tout répéter. Donc j'ai appris à la fermer.

Sauf avec mon ami imaginaire, Jonas. Avec lui je racontais tout, je partageais tout, et je faisais n'importe quoi sans qu'on m'embête. C'était ma source de bonheur.

Je rentrais toujours de nos jeux couvert de bleus, mais heureux.

Et tant mieux d'ailleurs, parce qu'en maternelles, je n'avais pas beaucoup d'amis. Je n'aimais pas les autres enfants, et ils me le rendaient bien.

Mais on s'en fout parce que quand on a déménagé, vers mes 6 ans, j'ai laissé cette école derrière moi... Et Jonas aussi. Il ne voulait pas quitter la maison. J'ai chialé comme jamais, parce qu'on l'abandonnait, et qu'il pouvait pas suivre...

Mais en entrant en primaires, sans lui, j'ai été obligé de me faire des amis.

J'en avais quelques-un, et on est vite devenus inséparables, tant qu'on avait les moyens de rester en contact.

J'ai rencontré mon premier vrai ami, Sam'. En fait, je devrais plutôt dire première vraie amie. Son nom complet, c'était Samantha. C'était une fille, mais elle était la plus casse-cou de nous tous, la plus folle, la moins timide, etc. On rigolait bien avec elle, tellement elle débordait de confiance en elle, et qu'elle se mettait en avant pour tout et n'importe quoi.

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 30, 2018 ⏰

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