*Prologue*

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Nous étions au mois de décembre, l'eau coulait sur mon visage sali par le sang et la boue. Les corps s'entassaient de plus en plus autour de moi. Les troupes ennemies étaient pratiquement anéanties, et il ne me restait plus qu'à trouver où se terrait le chef de ces sombres imbéciles. Sérieusement, quel chef décent envoie ses troupes se battre sans ce montrer.

*- Tous simplement un lâche doublé d'un idiot. Envoyer ses troupes contre nous c'est déjà de la folie de toute façon.

- Oui, oui merci Raven, mais j'essaie justement de repérer cet idiot alors si tu peux la mettre en veilleuse.

-Oh, ok je me tais, mais ne viens pas te plaindre quand tu auras besoin de ta fidèle amie.

*- Oui enfin, je te rappelle que techniquement nous sommes la même personne.

Je préférais couper la liaison avec Raven avant qu'elle ne me fasse des remarques désagréables, et me concentrais sur les alentours. Mes soldats achevaient les derniers survivants ennemis, soudain je sentis une main m'empoigner la jambe. Quand je baissais les yeux, je croisais ceux presque vitreux d'un homme qui mettais inconnu, certainement un soldat de l'autre camp. Il n'aurait jamais du m'attraper, j'allais passée mon chemin sans même le voir. Malheureusement pour lui, il venait de gâcher sa seule chance d'une quelconque survie. Je lui enfonçais mon épée dans la carotide puis la retirais, avant de dégager sa main de ma cheville et continuer mon chemin. Mes bottes étaient bonne à jeter avec tous ça, quel gâchis.

 Alors que j'avançais parmi tous ces cadavres, je remarquais une tente dissimulée à l'orée des bois. Ah enfin, je te trouve petit rat d'égout. Je vais enfin pouvoir en finir et rentrer prendre un bain. J'entrais dans la tente, et je fus déçue de constater que ce lâche c'était suicider. Je vois, tout pour gâcher mon plaisir apparemment. Je me faisais une joie de le faire souffrir, et de le voir agoniser devant moi pour avoir osé gâcher mon repos, mais ce gros porc avait eu le temps de se donner la mort avant ma venue. Lorsque je sortais, je remarquais qu'il avait cessé de pleuvoir et que le calme était revenu. On entendait plus que les cris de douleurs de certains de mes hommes, et les corbeaux qui envahissaient déjà les lieux pour se repaître des morts.

Bip.bip.bip

Quand j'ouvrais mes yeux j'étais dans mon lit, le soleil entrait à peine dans la pièce et je pouvais entendre les oiseaux chanter. Vous savez ce qu'on dit, le passé nous rattrape toujours. Et moi c'est le plus souvent dans mes rêves que je revois mon passé resurgir. 

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