Si demain était notre demain.

Chapitre 3.

-Ouais Collins ? On s'apprête à pénétrer la cabane.
Quand la porte s'ouvrît dans un énorme bruit, Tara sursauta et se réveilla immédiatement. Elle recula contre le mur froid et scruta les individus qui braquaient leurs armes sur elle.
-Qui êtes vous ? Elle leur hurla.
L'un d'eux, qui était sûrement le chef de groupe, repoussa sa chevelure blonde en arrière en faisant éclater une boule de chewing-gum entre ses lèvres. Il rangea son fusil de chasse et replaça son blouson en cuir.
-Carter, déclara t-il, chef d'expédition de la résistance. Si tu ne sais pas ce que c'est, ça consiste à faire des balades en forêts et de recueillir des pauvres poulets comme toi. Je te la fais cour.
Son air arrogant laissa Tara sans voix. Un beau brun posa sa main sur l'épaule du présumé Carter, attendant ses ordres.
-Bon, continua la blond, tu es en train de vivre un miracle donc soit tu nous suis et on t'emmène à notre camp soit tu restes ici avec ton frère et vous servez de dîner aux cadavres mangeurs de cervelles.
Il ria et Tara se leva doucement.
-C'est vous le camp de l'espérance ?
-En personne.
-On vous cherche depuis des semaines Ludo et moi.
-On les emmène avec nous, Carter enfonça son regard dans celui de Tara et ses yeux verts firent frissonner la jeune fille.
Les quelques hommes s'écartèrent de la porte pour laisser passer Tara et Ludo, scrutant leur moindre mouvements. Dehors, la chaleur du soleil leur caressa la peau, ce qui leur fit du bien. Une femme aux cheveux lui arrivant au bas du dos lança une arme à Tara, qui fut surprise.
- En cas d'extrême urgence seulement.
-Mer...
-Ne nous remercie pas.
« Chaleureux » pensa Tara en fixant son petit frère a qui on expliquait comment se servir d'un revolver. Cette idée ne lui plaisait pas, voir son frère avec une arme devrait la rassurer mais c'était loin d'être le cas.
-Le camp est à 1 heure de marche. On y sera avant la nuit.
Le blond ouvrit la marche après avoir replacé pour la énième fois ses cheveux. Tara marchait à l'arrière, prudente. Au bout de quelques minutes, le beau garçon qui avait attendu les ordres de Carter la rejoignit.
-Tu vas bien ?
Surprise Tara n'avait pas tout de suite répondu.
-Je pense que oui.
-Au fait, je m'appelle Jace. La fille qui t'as donné l'arme c'est Éléa et les deux autres timides sont Nolan et Reden.
-Tara. Et mon frère Ludovic mais tout le monde l'appelle Ludo.
Jace laissa s'échapper un sourire et scruta longuement la jeune fille.
-Quoi ?
-C'est rare de voir des jolies filles de notre âge.
Cette remarque suffit à faire virer au rouge les joues de Tara.
-Il y a beaucoup de monde dans votre camp ?
-On à sécurisé un petit village au nord, il marqua une petite pause, je dirais qu'on est une 50 d'hommes à protéger les barrières et pas loin de 200 habitants qui essayent de vivre au plus normal possible. Depuis 1 mois on a nettoyer l'école, ce qui permet au moins de 12 ans de suivre un enseignement grâce à un professeur à la retraite et des manuels qu'on a retrouvé dans les salles de classes.
-Je trouve ça génial, Tara ferma lentement les yeux pour bien ressentir le vent qui lui chatouillait la peau, je veux dire, malgré tout cet enfer, ces gens morts et ces monstres on arrive quand même à continuer d'avancer.
-J'ai le même avis que toi.
Aucun des deux ne prient la parole, le silence leur suffisait amplement. Le soleil embellissait la forêt avec ses beaux rayons qui tombaient d'entre les arbres sur le sol, semblable à une pluie étoilée. Ludo discutait avec la belle Éléa quelques mettre plus loin, et les trois autres garçons menaient la marche.
Le beau visage de Jace intriguait Tara au plus au point. Son nez était fin et parfaitement bien dessiné, ni trop petit, ni trop imposant. Ses cheveux était légèrement décoiffés mais ça lui allait tellement bien qu'on lui pardonnait facilement cette négligence. Il était très bien battit avec son torse large et ses bras de compétiteur, sans  dépassaient le « trop ».
-La vue te plaît ?
Tara sursauta en entendant la belle voix de Jace, une voix virile mais encore une fois pas dans l'excès. Elle remarqua qu'elle le fixait du regard et détourna instantanément les yeux.
-Je sais que je suis beau, donc ça ne me dérange pas que tu poses tes beaux yeux sur moi.
-Prétentieux.
Les lèvres de Jace laissèrent apparaître un magnifique sourire à cette remarque.
- Pourquoi tu souris ? Je déteste les prétentieux.
-Tu peux faire une exceptions pour moi.
-Non, Tara ne pu s'empêcher de sourire elle aussi.
-Menteuse, tu en meurs d'envie.
Elle allait répliquer mais Carter prit la parole avant qu'elle en ait le temps:
-Bon, on y est bientôt. Soyez prudent, la zone est souvent infestés.
Tout le monde échangea un regard comprit. Tara avala sa salive.
-Tu n'as qu'à te coller à moi, poupée.
-Et puis quoi encore, connard ?
Elle essaya tant bien que mal de cacher son petit rire en coin. Ce garçon l'agaçait mais elle appréciait sa compagnie.
-Je serais ton chevalier, et toi ma princesse.
-Les princesses finissent avec les princes, idiot.
-Je peux être un chevalier prince.
Elle tenta de le pousser un peu, mais n'y arriva pas. Le petit groupe sortit de la forêt et déboucha sur une énorme autoroute qui semblait bien vide sans son trafique. Des restes de voitures étaient éparpillés un peu partout et des cadavres gisaient parfois encore à l'intérieur de certaine bagnole. Tara regardait prudemment autour d'elle, ce paysage ressemblait trop à celui dans les séries apocalyptiques à son goût.
-Bienvenue sur l'autoroute du bonheur !
-C'est une blague ? S'exclama Ludo en arquant un sourcil et en replaçant sa casquette, on dirait plutôt l'autoroute de la mort.
Ils continuèrent d'avancer, fouillant de temps en temps un coffre laissé ouvert, une valise perdue, espérant peut être trouver des choses utiles.
-Et Tara, chuchota Jace avec un sourire coquin, regarde un peu ce que je viens de trouver !
Quand, avec horreur, elle comprit que c'était un magazine porno, Tara le lui arracha des mains pour le lancer au loin.
-Et ! C'était pourtant une belle trouvailles, il lui adressa un petit clin d'œil.
Tara allait lui donner une tape sur l'épaule mais Carter se retourna et adressa un beau sourire au reste du groupe:
-C'est ici.