3. C'est la rentrée !

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Lundi 4 septembre

Je sors de la douche et enroule mon corps mouillé dans ma serviette. Je me tiens devant mon miroir embué. J'avoue que j'appréhende beaucoup cette journée. Tout d'abord pour Anaé et Sacha qui font leur première rentrée et ensuite pour mon premier jour de travail au PSG avec lui

Je termine de me préparer en m'habillant et me maquillant légèrement. Je suis à présent prête. Je me dirige vers la chambre des filles sur la pointe des pieds. J'ouvre doucement la porte avant de me diriger vers le lit de Sacha. Il est sept heure et demi, j'ai conscience qu'il est très tôt pour elles. Je lui fais des bisous et lui murmure des petits mots doux à l'oreille pour qu'elle se réveille. Je fais de même avec Anaé avant d'ouvrir les volets et de les aider à s'habiller. Leurs vêtements étaient déjà prêts hier soir. Une fois mes deux petites princesses endormies toute bien habillée, je les prends dans mes bras pour les emmener dans la cuisine prendre le petit-déjeuné. Je fais chauffer les chocolats, puis les sort du micro-ondes avant de glisser un paille à l'intérieur de chacune des tasses. Je les pose devant elles et leur apporte une madeleine. Elles mangent tranquillement. Je les regarde avec un petit sourire. Une fois terminé, je mets les tasses dans le lave-vaisselle pendant qu'elles vont se brosser les dents. Elles y arrivent seules mais elles veulent souvent que je le fasse moi-même. Je m'assoies sur le rebord de la baignoire et Anaé me tend sa brosse à dents en me demandant de le faire. Je commence à brosser et la fais rire en même temps en lui faisant des grimaces. Sacha le fait seule. Elle s'applique et est très concentrée. C'est maintenant le moment de les coiffer. J'attrape deux petits élastiques et essaye de leur faire une petite natte collée. J'y arrive plutôt bien. Enfin... le résultat me satisfait.

— J'aime bien la coiffure que tu as fait maman, me félicite Anaé.

— Merci beaucoup ma puce, dis-je pour la remercier. Vous allez mettre vos chaussures pendant que je vais chercher mon sac.

Elles obéissent et partent en courant vers l'entrée. Je les suis en marchant. Je passe par le bureau pour récupérer mon sac pour le travail. Je le mets sur mon épaule pour avoir les mains disponibles afin de prendre les deux petits sacs des filles et nos vestes. Je les rejoins dans l'entrée et leur tends leurs vestes. Elles arrivent à les mettre seules mais en les mettant par terre (vous savez la technique qu'on a tous apprise en maternelle). Dix minutes plus tard, je referme la porte et nous descendons les escaliers pour parvenir à la voiture. Elles s'installent sur les sièges et je passe pour les attacher. Je rentre ans la voiture et pose mon sac du côté passager. J'allume la radio avant de démarrer le moteur. Une chanson que nous écoutons souvent passe et nous nous mettons à chanter et à danser. Ce ne sont pas mes filles pour rien. Elles remuent leurs petites têtes en rythme. Leurs sourires me font très plaisir. L'école n'est pas très loin, environ un quart d'heure en voiture. Je voulais qu'elle soit un peu plus proche du Camp des Loges en cas de problèmes. Je trouve une place pour me garer facilement. Je descends et ouvre la porte à Sacha qui meurt d'impatience. Elle est toute excitée. Si Anaé stresse, elle n'en montre rien. Elle suit sa sœur. Ça peut paraître un peu ridicule mais je suis sûre d'être plus angoissée qu'elles. Elles marchent devant moi mains dans la main avec leurs petits sac à dos. Des panneaux indiquent les différentes salles de classe. Je me dirige vers celle désignée par le panneau « petite section ». La maîtresse accueille les élèves et leurs parents devant la classe et en profite pour faire l'appel. Elle a l'air très gentille et souriante. J'arrive devant elle et elle se met à hauteur des filles.

–Oh des jumelles ! S'exclame-elle. C'est quoi votre petit nom les filles ?

– Moi c'est Sacha et ma sœur s'appelle Anaé !

– Ce sont de très jolis prénoms dis donc.

Elle se tourne vers moi.

– Le nom de famille ?

– Huliot

– Très bien. Elles mangeront à la cantine ?

– Oui.

– D'accord c'est noté. Vous pouvez les laisser là ou alors rentrer avec elles mais c'est plus difficile après pour elles de vous laisser partir.

– Je vais les laisser là, je dois aller au travail.

J'embrasse Sacha et Anaé avant de leur dire de passer une bonne journée. Je pensais que pour Anaé ça allait être plus dur mais Sacha l'a prise par la main et entraînée dans la salle. Je dis au revoir et retourne dans la voiture. Le plus facile est passé, je dois maintenant affronter l'épreuve du retour au PSG...

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Je montre ma carte d'identité au gardien qui, après vérification, ouvre le portail et me donne accès au parking du Camp des Loges. Ça n'a pas changé depuis tout ce temps. Je me gare mais ne sors pas immédiatement de la voiture. Mes battements de cœur s'accélèrent et un nœud se forme dans mon estomac. Je me suis imaginée ce moment des centaines de fois au moins depuis que j'ai accepté ce travail et j'avais envisagé toutes les possibilités. Cependant, je ne pensais pas que mon corps allait réagir ainsi. J'inspire, j'expire et me calme doucement. Mon état est revenu à la normal. Je jette un regard à mon reflet dans le rétroviseur avant de souffler un bon coup, d'attraper mon sac et de sortir de la voiture. Je la ferme à clé et me dirige vers l'entrée. L'hôtesse d'accueil me reconnait et vient m'indiquer le chemin pour me rendre dans le bureau de Thomas Tuchel. Je suis ses instructions, arrive devant le bon bureau et frappe à la porte. Une voix m'indique d'entrer.

— Bonjour Melle Huliot, comment allez vous ?

— Très bien et vous ?

— Parfaitement, me répond-il avant son accent allemand.

Il m'invite à m'asseoir et nous commençons à parler du travail que j'aurais à produire au sein du club. Je signe également mon contrat et il se propose de me montrer mon bureau. Celui-ci se trouve près de l'accueil. La porte comporte une petite plaque avec écrit Presse Léana Huliot. C'est une pièce d'assez grande taille dont la fenêtre (qui ressemble plutôt à une baie vitrée) donne une vue presque panoramique sur le terrain d'entrainement.

— Je vous laisse vous installer. L'entraînement d'aujourd'hui est programmé pour dix heures. Vous rencontrerez et adresserez quelques mots aux joueurs à ce moment-là.

— Très bien, merci beaucoup.

Il sort et referme la porte me laissant seule dans mon nouveau lieu de travail qui sans mentir, est loin d'être moche...

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Voilà, bisous et à dimanche 😘
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Dans les vestiaires du PSG// MbappéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant