Braydi. Cette pétasse qui se fout de la gueule du monde, qui a toujours tout ce qu'elle veut.
Mélissa. Cette nulle qui n'a même pas le courage de se suicider.
Michel. Ce type transparant qui sert à rien.
Bradley. Ce mec à moitié mafieux qu'est just...
Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.
Malika Braydi Stan aka Stella Hudgens
- Cette pétasse qui se fout de la gueule du monde, qui a toujours tout ce qu'elle veut. -
Hey... Heu, je ne sais pas trop comment commencer cette lettre. C'est la dernière que j'écris, alors pourtant, il faudrait que je m'applique, mais mon esprit a du mal à saisir tout ce qui vient de se passer. Alors il fallait que je.. J'écrive. Pour me vider la tête, même si ça ne me vidra pas... de... de ça... Je ne sais même si je trouverai les mots correctes pour exprimer ce que je ressens. Ce que je sais c'est que j'en ai besoin. Parce que je suis à bout, j'ai trop subi. Après ce que j'ai vu, ce que j'ai fait... Je ne sais pas comment je vais m'en sortir. Je veux dire... Je suis perdue. Je suis choquée. Je suis déçue. Je n'y vois plus claire dans ma tête. Je veux juste que tout ça s'arrête. Que ça s'arrête parce que c'est allé trop loin. Et que je ne sais pas comment ordonner toutes ces pensées dans ma tête.
Tout ce que je sais c'est que je suis coupable. Que je suis allée trop loin pour me prétendre innocente. Et que je ne sais plus comment m'en sortir. Je suis à bout et je... Je ne sais pas. Je n'ai aucune clef pour m'en sortir. Alors j'écris ces mots, ces mots en espérant trouver une solution, et vite. Parce que j'ai peur. Parce que j'en sais trop.
***
Un bruit franc et violent de coups qu'on tapait contre le sol. C'était pratiquement des coups de marteaux que l'on donnait sur le vieux carrelage déjà bien assez entamé par de longues années laborieuses d'existence. Au détour d'un couloir, une tête apparue. Des jambes fines et mattes, montées sur des talons fins et impitoyables, agités de ce pas pressé et déterminé. Et enfin cette voix, tranchante et autoritaire, qui glaçait même les plus habitués.
« Anna! Mais qu'est-ce que cette horreur ? Depuis quand le Camel est redevenu à la mode ? C'était la saison précédente, darling, précédente ! Tu veux que je meurs d'un infarctus ou quoi ?! »
Et enfin ce petit sourire en coin, observateur et hautain, satisfait. Une étreinte fut échangée entre la créature et la jolie brune apeurée. Une étreinte sophistiquée, recherchée. Une prétention, une injure aux sentiments humains. Pouvait-on appeler amitié la relation qui liait ces deux individus ? La pauvre Anna, reconnaissant sa faute, recula et regarda le sol en passant une main dans ses interminables cheveux d'un étrange châtains lumineux.
« Non, non, Braydi, jamais de la vie. »
Elle s'inclina pratiquement devant la créature qui pris la pause, regardant le monde de Là-haut, englobant l'ensemble d'un regard. Un silence, presque gênant, passa, jusqu'à ce qu'un autre être qui parla sans s'arrêter de marcher s'autorisa à distraire la créature.
« Malika, tu es divine, comme toujours. »
Un échange complice s'échangea entre les deux êtres. L'intervenant passa presque à l'égalité de la créature pendant un court instant, mais c'était oublié la pauvre Anna qui regardait piteusement ses pieds. Il passa, comme le temps et l'argent passent. Il ne resta plus qu'Anna. La créature, Malika comme ils l'appelaient, passa un bras affectueux –était-ce vraiment de l'affection ?- autour de ses épaules, papillonna ses cils trop chargés et s'élança dans le couloir avec son regard bien droit et son sourire scintillant. Elle était si belle. Et intouchable.
