Mon parallèle charnel

Chapitre 2

Pdv jasmine

- faudrait peut être réviser un peu, non? L'interrogeais-je timidement en ayant un minimum d'anxiété par rapport à mon bulletin.

Corinne rajoute une deuxième couches de mascara en me répondant par un bruit de bouche qui ne signifie sûrement pas « bien sûre! ».
J'insiste en lui demandant un sujet d'étude.
- géo ou histoire du 18e siècle?
- t'es ben gossante aujourd'hui! Râle t'elle
- je suis venue ici pour réviser l'examen de demain, je te l'avais dis en plus. Répétais-je sans vouloir la déranger.
*BANG*
Un gros bruit provenant du sous-sol survient, Corinne ne fait qu'ignorer ce dernier, car elle est beaucoup trop habituée par les conneries que fait son frère et ses amis. En continuant à me demander qu'est-ce qu'était ce bruit et si Conrad va bien, j'imite le comportement de mon amie et me mets seule dans mes révisions sur son lit complètement rose. Quelques minutes de silence total passe avant que l'adolescente se tourne vers moi et me regarde dans les yeux.
- tu devrais commencer à te maquiller, tu serais tellement plus belle. Affirme t'elle avec un sourire aux lèvres en me lançant un tube noir.
Je pince mes lèvres et hausse un sourcil et ouvrant le tube de mascara. Coco me « rassure » en me disant que « toutes les filles de l'école en porte » alors je me laisse faire comme d'habitude.
- tu vois quand tu veux. S'exclame t'elle fièrement en finissant de peinturer mes poils de yeux qui lui avait rien demandé.
J'ouvre doucement mes yeux et me regarde perplexe dans le miroir en face de moi. Je me demande sérieusement ce que ça a bien pu changer dans ma face.
- tu me laisses étudier maintenant ? M'essayais-je
Ses yeux font un 180 degré vers le plafond, signifiant : je préférerais mourir.
Évidemment j'adore Corinne, mais à quel point elle peut me taper sur le système parfois.

Un deuxième bruit, plus proche d'où on se trouvent et plus fort, surgit. C'est alors que mon amie perd complètement patience, puis s'écrit à plein poumons, de sa vois nasillarde:
- CONRAD-ALEXANDER DAWSON!
Mes oreilles bourdonnent encore,  lorsqu'elle décide d'ouvrir sa porte pour aller l'engueuler à nouveau.
Je la suis, tel son chien de poche, jusqu'à ce qu'on s'arrêtent devant les escaliers. Le jumeau est en bas avec son téléphone dans les mains probablement pour filmer, deux garçons sont à coté de moi, en haut des marches et rit de toute leur force.
C'est à ce moment, que j'aperçois un quatrième garçon écrasé sur le sol, en bas des marches. Il est vêtu d'un casque de vélo, ainsi que d'un oreiller qui est taper à son ventre et une luge de neige démolie, traine à ses cotés.
Je fais immédiatement le lien dans ma tête; rire, garçon idiot, camera, casque, escaliers, chose qui ressemble à une planche.
Corinne se mets à taper des mains pour applaudir leur imbécilité, tant dis que moi, je ne peux m'empêcher de regarder Conrad et son sourire magnifique qui lui fend le visage en deux.
Il me regarde, je le regarde et il me lance:
- t'as changée tes cheveux?
Sa remarque me surprend, même sa soeur ne l'a pas remarqué. Je hoche la tête, sans être capable de placer un mot devant l'autre.
- toujours muette? S'exclame Rémi (un de ses amis d'enfance), après m'avoir balancer un coup de coude, pour que je redescende sur la terre.

- toujours aussi con? Répliquais-je sûr la défensive.
J'aime l'attention, j'aime qu'on me remarque, mais dès qu'il s'agit du jumeau de ma meilleure amie; je préférais disparaître entre deux mûrs. En effet, ces quatre adolescents manquent clairement de jugement et de neurones, pourtant ils ne sont pas aveugles (à mon grand désespoir). Chaque fois, que je me retrouve dans la même pièce que Conrad, ses amis trouvent le moyen de m'embarrasser et je les maudits pour ça.

Corinne nous ignorent et descend voir le gars en bas des escaliers. Elle s'assoit à côté de lui et mets ses doigts dans son cou pour vérifier ses signes vitaux.
L'adolescent en question,  se relève brusquement et lui mord un doigt au passage. Coco hurle au meurtre et de mon coté, je souffle de soulagement en constatant qu'il a survécu à cette chute fatale.
Le faux blessé se nomme James, je le reconnais par ses yeux verts pales et ses taches de rousseur qui habillent ses joues roses. Par contre, celui la, je ne le connais pas aussi bien que les autres. Tout ce que je sais de lui, c'est qu'il joue au baseball et qu'à chaque game, y'a une nouvelle fille qui l'attend dans les estrades. Les garçons le surnomme "le tombeur" et me je le surnomme "le snob", à cause de son air hautain et non-chaland.
Ce dernier habite à deux maisons de chez moi, mais je ne crois pas qu'il soit au courant. Il doit être trop concentré sur son nombril.