Livre III- Chapitre 23

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Lundi 13 aout 2018 (2 ans plus tard)

Cela allait faire bientôt deux ans que j'avais emménagé avec Ken. Et en deux ans bien que notre amour soit toujours au beau fixe, dans nos vies certaines choses avaient changé.

D'abord, j'avais publié deux livres et j'écrivais actuellement le troisième. Le succès de mes deux polars avait, à ma plus grande surprise, été au rendez-vous. Sur les conseils de Ken, de mes amis et de ma famille, j'avais arrêté mes études un an plus tôt pour me consacrer pleinement à l'écriture. J'avais trouvé ce que je voulais faire de ma vie, ce qui me faisait vibrer et j'en étais que plus heureuse. En plus de mon activité d'écrivaine, j'aidais les garçons au label, je les épaulais pour tout ce qui était administratif et juridique. J'étais contente de savoir que mes années de droit ne m'avait pas servi à rien.

Ken, quant à lui avait sorti son second album fin 2016 et avait tourné dans deux films, je crois qu'il s'épanouissait aussi dans ce qu'il faisait. Il s'était un peu éloigné du monde médiatique au début de cette année, afin de respirer un peu et de retrouver l'inspiration pour son troisième album. Cette "pause" nous avait permis de passer du temps ensemble et de profiter un maximum de l'un et de l'autre.

Depuis le début de l'été Ken et les garçons étaient parti faire la tournée des festivals, je m'étais donc retrouvée seule, dans notre appartement, pendant une bonne partie du mois de juillet et du mois d'aout. Pour ne pas m'ennuyer et trouver le temps long, je partageais mes journées entre l'écriture, mes sorties avec Alia, Sara et Léa et ma famille.

En parlant de ma famille, il était bon de préciser que la relation entre mes frères et Ken s'était considérablement amélioré. Il était même devenu très proche de Yann depuis quelques temps, qui l'aurait cru.

Tout se passait pour le mieux.

Sauf que je ne m'attendais pas du tout à ce qui allait m'arriver.

Ken devait revenir dans deux jours. Ce matin là j'avais un peu trainé au lit car j'avais passé une bonne partie de la nuit à écrire, et quand l'inspiration vient et il ne vaut mieux pas se stopper.

Après un élan de courage, je me levais de mon lit et filais sous la douche. Alors que je me savonnais la poitrine, une grimace se forma sur mon visage, elle était douloureuse. Je connaissais cette sensation, je l'avais déjà vécu une fois.

Non c'était impossible. Je chassais bien vite cette idée de ma tête. C'était tout bonnement impossible.

Un fois ma douche terminée, je me préparais mon petit déjeuner et me calais dans mon canapé pour le déguster tranquillement.

A la moitié de mon bol de céréales, un haut le coeur me gagna. Je me relevais aussitôt et accourue vers les toilettes pour déverser le contenu de mon petit déjeuner.

C'était la cinquième fois en deux semaines que ça m'arrivait. Je croyais que c'était une gastro mais on ne traine pas une gastro aussi longtemps.

Je tirais la chasse d'eau et m'assis sur le sol de ma salle de bain.

J'avais le cerveau embrouillé.

Les nausées matinales, ma poitrine sensible... je connaissais trop bien ces symptômes pour les avoir déjà vécu.

Mais c'était impossible.

J'avais fait attention. Certes, j'avais retiré mon stérilet il y a un an car il s'était déplacé mais je prenais la pilule, j'avais mis une alarme sur mon téléphone pour m'empêcher de l'oublier. Et j'étais tellement toquée que même sans l'alarme j'y pensais.

Il fallait que je sache. J'appelais ma gynécologue et lui expliquais la situation. Une ordonnance et une prise de sang plus tard, j'étais fixé.

J'étais enceinte.


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