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PDV Dean:

Aujourd’hui était un jour particulier, celui qui marquait mon entrée dans la nouvelle université que j’allais intégrer. J’aurais pu être un étudiant lambda, des plus impressionnants de par sa carrure, certes, mais cela allait bien au-delà des joies de découvrir une vie étrangère, qui aurait pu m’apporter un bien être non négligeable, si j’étais totalement honnête avec moi-même. Néanmoins, je ne m’étais pas inscrit dans l’unique but de pouvoir briller en société par la suite. Je m’étais décidé à faire ces études de langues dans un but bien précis, qui n’était connu que de ma famille. Et ce but concernait notamment un étudiant qui suivrait la même formation que mon être : Castiel Novak, un jeune homme dont la qualité première était sans doute celle d’être malléable au possible. Je n’étais pas de nature prétentieuse, mais j’avais plaisir à croire que cela serait un véritable jeu d’enfant que de l’avoir, que de le faire mien, sans compter l’objectif premier qu’était le suivant ; sous tirer des informations sur sa famille, le plus possible.

La mafia. Un mot qui fait froid dans le dos, n’est-ce pas ? Pourtant, lorsqu’on faisait partie d’une de ces familles-là, cela ne semblait pas si horrible que cela, bien au contraire. On avait le don d’attiser un certain respect, puis nous avions notre code d’honneur, aussi. J’aimais particulièrement cet aspect là. Nous n’étions pas de vulgaires profiteurs qui faisaient n’importe quoi, non : il y avait des règles à respecter, ce que nous faisions tous, pour la simple et bonne raison qu’elles nous correspondaient. Malheureusement, nous n’étions pas la seule famille de cette ville dont le nom était si horripilant que je ne me risquerai pas à le dire, pour des raisons de sécurité, aussi. Bref, ce que je disais donc, cela était que nous avions des concurrents, dont une famille précisément, gouvernée par des frères. Ils étaient cinq, au total, de ce que l’on pouvait en savoir. Il y avait Michael, l’aîné. Sans doute le plus complexe d’entre eux, si on oubliait le petit dernier ; Lucifer, celui qui jouait surtout le rôle des gros bras, comme cela se voit souvent dans le milieu ;  Gabriel, le rigolo de la bande, celui qui prenait tout à la légère ; Raphaël, qui était plutôt tranquille et enfin Castiel, ma proie.

Castiel qui venait tout juste de rentrer dans la salle de classe, d’ailleurs. De ce que je pouvais en savoir, ce dernier ignorait tout des activités de ses frères ; un véritable ange, un être dépourvu de toute pourriture, qui détenait une sorte de pureté à faire pâlir n’importe quelle vierge. Je déglutis tandis que je l’observais s’installer naturellement au premier rang tandis que des élèves un peu stupides sans doute, commençaient à le faire chier. Parfait. Je m’élançais alors, du haut de mon mètre quatre vingt, afin d’entrer dans la pièce, les remettant à leur place en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire. Puis je m’installais aux côtés du jeune homme sans lui demander son avis. Je sortais mes affaires, donnant l’air d’être un élève plutôt modèle et sérieux, ce qui n’était pas compliqué à faire, puisque je l’étais déjà en réalité. Je me tournais alors vers lui, lui offrant mon plus beau sourire :

_ « Dis.. Castiel, cela est cela ? Je me souviens de toi. On s’est rencontré en juin, je ne sais pas si tu te rappelles ? »

Je lui offrais l’un de mes plus beaux sourires tandis que je prenais un stylo ainsi que des feuilles afin de prendre des notes. Puis le professeur arrivait, alors je me tus instantanément, bien décidé à suivre le cours comme il fallait. J’écrivais tout ce qu’il disait, étant parfaitement concentré. Je répondais à la plupart des questions qu’il posait, complètement passionné par ce qu’il expliquait. J’aimais particulièrement ces matières qui permettait de comprendre la capitale importance de la langue, des mots qu’on pouvait employer. Et puis, j’étais un expert en manipulation, aussi. Cela pourrait s’avérer bien utile. Par exemple, quand bien même j’avais été adopté par mes parents, j’avais préféré garder mon nom d’origine, Winchester, afin que personne ne puisse faire naturellement le lien avec ma famille. De plus, je n’aurai pas à mentir sur mon identité, ce qui pourrait être d’une grande aide lorsque je pénétrerai la maison des Novak.

Je lançais de temps à autres quelques regards en direction de Castiel. Ce dernier était vraiment adorable, dans le sens ou on aurait pu le confondre avec un chaton tant il en avait l’apparence, avec ses traits fins et ses yeux d’un bleu intense. Je me surpris à sourire. Oui, feinter une quelconque émotion était chose facile chez moi. J’avais été entraîné, depuis très jeune je savais faire des choses prêtes à faire pâlir même le plus expert des maîtres de combat. Je reniflais doucement lorsque le cours se terminait, me tournant vers le jeune homme qui n’avait pas fini de ranger ses affaires alors que pour ma part, j’étais déjà prêt à assister au cours suivant.

_ « Qu’en as-tu pensé ? Je me disais.. Est ce que cela te dirait qu’on fasse l’exposé ensemble ? Tu sais, celui qu’on a à faire sur la famille des Tudors ? »

Je l’observais longuement, voyant qu’il semblait réfléchir, ce qui me fit sourire. Est ce que ses frères lui disaient de se méfier des inconnus ou au contraire, l’encourageait-il à se faire des amis ? Je me posais sérieusement la question en le voyant agir de la sorte. Pour ma part, mes parents me laissaient faire, étant plutôt fier de moi et assez confiant pour savoir que je ne me laisserais pas avoir par qui que cela soit. Et cela m’allait très bien, il fallait le dire. Ainsi, je me sentais libre. Libre d’être qui j’étais. Libre de devenir l’homme que je voulais. Libre de parvenir à mes fins avec Castiel, puisque tel était en ce moment bien précis mon vœux le plus cher.

Destiel School Mafia Où les histoires vivent. Découvrez maintenant