Destiel UA ( Première Partie ) - Terminé

-17-

PDV Dean:

Cela serait mentir si je disais que cette nuit n’avait pas été magique. Bien au contraire, depuis que ce moment bien particulier fut arrivé, je me sentais différent. Comme apaisé d’une manière que je n’étais pas certain de comprendre. Puis, tout était allé très vite.. Jusqu’à ce fameux jour où j’avais fais cette petite surprise à Castiel, qui réagissait d’une manière bien particulière, comme à l’accoutumée :

" Je ne peux pas frapper quelqu'un qui ne peut pas se défendre... "

Je ne peux pas frapper quelqu'un qui ne peut pas se défendre. Qu’entendait-t-il par là ? Je fronçais doucement les sourcils, braquant une arme sur l’homme tandis que je venais défaire ses liens. Je tournais mon regard vers mon amant, le regardant avec une certaine appréhension, n’étant finalement pas certain qu’il réussisse à passer ce test. Je l’encourageais du regard tandis que l’homme nous faisait face, observant son fils d’une manière qui ne me plaisait guère.

" Castiel, Castiel, Castiel.. murmurait-t-il d’une voix mauvaise, si tu savais comme j’ai rêvé de ce moment.. "

Je ne le quittais pas des yeux et là fut sans doute mon erreur ; je n’eus pas le temps de réagir que cet espèce d’enculé eut le temps de me désarmer et de me casser le poignet par la même occasion. Prenant mon arme bien plus rapidement qu’eut voulu le faire le jeune homme à mes côtés, le père de Castiel fit une moue embêtée avant qu’un sourire narquois ne se dessine sur son visage tandis qu’il s’exprimait :

" Alors, tu t’es trouvé quelqu’un, il faut croire.. Je suis fier de toi. "

Je sentais mon cœur battre à tout rompre tandis que je le voyais pointer son arme sur l’être que j’aimais plus que tout au monde. Je tâchais de garder mon calme, n’arrivant pourtant pas à émettre le moindre son. J’étais paniqué. Il pouvait me tuer si tel était son souhait, mais surtout, pour rien au monde, je voulais qu’il ne le touche ou lui fasse quoique cela soit. Enfin, je finis par marmonner d’une voix plutôt étranglée :

_ « Écoutez.. Prenez moi si vous voulez.. Mais ne le touchez pas.. »

Le vieil homme éclatait d’un rire sans joie tandis qu’il se rapprochait de son enfant, passant l’arme sur son visage ainsi que son cou. Je remarquais que Castiel restait étrangement silencieux, comme s’il se serait douté que tout finirait de cette façon. Mais au moment même ou je sautais sur lui afin de le protéger si quelque chose venait à se produire, deux coups de feu retentirent. Je protégeais mon amant sans réfléchir, me demandant si son père avait tiré. Mais si cela aurait été le cas, j’aurai sans doute saigné.. ?

" Bas les pattes de mes fils, sale petite ordure, s’exclamait mon père qui était sorti de nulle part. Enfin, de mes fils, rajoutait-t-il en nous lançant un sourire éclatant, de mon fils et futur beau fils, j’espère.. "

Je lui lançais un sourire éclatant avant de l’attirer vers nous afin que nous nous enlacions tous les trois. Le fait que mon père accepte aussi bien Castiel me faisait le plus grand bien. Et puis, ce sous entendu qu’on pourrait potentiellement se marier.. J’en avais le cœur retourné. Le fait qu’il me donne son approbation de la sorte me rendait fou de joie. Malheureusement, j’étais loin de me douter que tout allait basculer à l’instant où je pensais pouvoir être heureux avec l’homme que j’aimais plus que tout sur cette Terre.

Mon père ne m’avait pas adressé la parole, en réalité. Il s’était tourné vers Castiel en prononçant ces mots, ce qui me laissait perplexe. Je reculais de quelques pas, les lâchant tous les deux tout en les regardant plus attentivement. Sa main posée sur celle du jeune homme. Ces sourires et ces regards, si révélateurs. Comment n’avais-je pas remarqué plus tôt la frappante ressemblance qu’étaient leurs ?

Je déglutissais, me repliant sur moi-même, complètement paralysé par la situation qui se présentait à moi. Cela était un cauchemar, pas vrai ? Un véritable cauchemar.. A l’instar de.. Je récupérais l’arme qui traînait au sol non loin de là, la pointant sur Castiel tandis que mon père pointait sa propre arme sur moi.

" Eh bien, Dean.. Qu’est ce qu’il t’arrive ? s’exclamait Aldo avec une certaine férocité. Je croyais que tu aimais mon fils.. "

Je ne l’observais même plus, en réalité, je ne les voyais même plus. Je ne savais pas ce que j’étais entrain de faire, pourquoi je pensais croire que Castiel m’avait volé tout cela. Tout cela oui, mais quoi ? Mes quinquets se plissèrent tandis que des larmes menaçaient de couler à tout instant. Et le pire, cela était que ce n’était pas fini..

" Non, pitié, ne faites pas de mal à Dean, mimait l’homme d’une voix des plus sadiques. Faites ce que vous voulez, mais ne touchez pas à Dean.. "

Mes yeux s’écarquillèrent tandis que je comprenais que j’avais déjà entendu ces mots auparavant. Je les avais entendu, parce que ceux ci étaient les exacts mots qu’avaient prononcés cette belle femme que j’aimais plus que de raison. Ma mère, ma véritable mère et mon père.. Ces flash back incessants. Ces douleurs qui ne me quittaient pas lorsque je refoulais la vérité, que j’avais refoulé jusqu’à cet instant particulier où tout avait basculé. Comment avais-je pu être aussi stupide ? Comment avais-je pu me laisser berner ? Pourquoi ? Comment ? Quelle était la réponse à toutes mes questions ?

Au comble du désespoir, je me ravisais, pointant mon arme contre ma mâchoire. Mon dernier regard fut pour ces yeux d’un bleu si intense que je m’y étais perdu bien plus que de raison. Alors, un léger sourire prit place sur mon visage tandis que je murmurais :

_ « Je suis désolé.. »

PAN.