Chapitre 21 - L'aveu.

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« Orel, c'était quoi ça ? » demanda enfin Guillaume lorsqu'il sentit qu'il s'était calmé contre lui.

Ils étaient allongés tous deux sur son lit a présent, Aurélien blottit dans ses bras. Il sentait ses battements de cœur contre son torse et leur régularité le soulageait à présent. Il se souvenait encore de ses battements de cœur erratiques qui semblaient ne jamais se calmer et sa crise de panique qui semblait ne jamais s'arrêter.

« Une crise d'angoisse. » murmura Aurélien calmement, sans même relever la tête.

Guillaume le serra imperceptiblement plus fort un instant avant de s'éloigner légèrement de lui pour le regarder. Il passa une main sous son menton pour le forcer à relever le visage et plongea ses yeux dans les siens.

« Et ça t'arrive souvent d'en faire, Orel ? »

Il le vit détourner le regard et hésiter avant de répondre, se mordant la lèvre.

« Assez, oui.

— Orel, putain... souffla-t-il en le prenant dans ses bras à nouveau. Tu sais à cause de quoi elles sont dues ? demanda-t-il en caressant ses cheveux.

— C'est... mes parents... murmura Aurélien dans un sanglot.

— Tes parents ? demanda-t-il, surpris, en se reculant de nouveau.

— C'était un accident, Guillaume. Ils ont eu un accident de voiture quand j'étais petit.

— Et tu étais avec eux ? » demanda Guillaume tristement même s'il se doutait déjà de la réponse.

Aurélien hocha la tête et se redressa pour venir s'asseoir sur son lit. Il le vit enlever son haut de pyjama et il vit une petite cicatrice sur son épaule près de son cou. Il se redressa à son tour pour s'asseoir à côté de lui sur le lit et approcha lentement une main de son épaule pour passer ses doigts sur la cicatrice avec douceur, le faisant frissonner.

« Mamie est pas là. Elle est chez une amie, expliqua Aurélien. Et j'ai pas... J'ai pas réfléchi, Guillaume. J'aurais pu... J'aurais appeler Claude. Je suis désolé.

— Eh... Je suis content que tu m'aies appelé. Même si j'avoue, Claude était plus près. Mais je suis soulagé que tu l'aies fait Orel, dit-il en souriant et il glissa une main dans ses cheveux avant de venir caresser sa joue délicatement.

— Je ne voulais pas Guillaume, murmura Aurélien en fermant les yeux et se blottissant contre sa main. C'est pas vrai que je veux plus jamais te voir. C'est tout l'inverse, même... Je suis... murmura Aurélien en se mordant la lèvre et il le vit froncer les sourcils légèrement, semblant hésiter à lui dire ce qu'il avait sur le cœur.

— Tu quoi, Orel ?

— Je... Je t'aime. » déclara le plus jeune en se reculant légèrement sur le lit et il le vit porter ses mains à son visage alors qu'il se remettait à pleurer.

Guillaume resta interdit, les yeux écarquillés et les bras ballants.

« Tu... m'aimes ? »

Aurélien ne répondit rien, pleurant dans ses mains pour se cacher à son regard, et quand il le vit hocher la tête doucement Guillaume sentit un sourire apparaître sur ses lèvres :

« Et en quoi c'est mal ? demanda-t-il et il vint attraper les mains du plus jeune pour les enlever de son visage. Hein, Orel ?

— Parce que c'est pas réciproque... Et ça fait tellement mal... dit Aurélien à travers ses larmes et il passa ses doigts dans ses cheveux, lui demandant silencieusement d'ouvrir les yeux.

— Et qui t'a dit ça ? Qui donc t'a dit que c'était pas réciproque, hein ? »

Aurélien s'arrêta peu à peu de pleurer et renifla avant d'ouvrir les yeux et de le regarder d'un air confus. Guillaume porta son autre main à son visage pour prendre ce dernier entre ses mains et lui sourit :

« J'ai fait beaucoup de conneries et de choses que je n'avais pas envie de faire dans ma vie. Mais ça, ça n'en fait pas partie. Crois-moi. »

Et il l'embrassa de toutes ses forces. Son être entier sembla être soulagé d'un énorme poids au contact de leurs deux bouches et il sourit contre ses lèvres.

« Mon dieu, Orel... Qu'est-ce que je t'aime. »

Et il n'avait jamais dit quelque chose de plus vrai dans sa vie que cette affirmation.

Fiction OrelxGringe - Le pari.Where stories live. Discover now