Chapitre N.2

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« Je ne suis pas dupe. »


Hakim Akrour.

Hakim ! Tu aurais pu être plus agréable avec Camille ! Elle ne fait que son travail. C'est en partie grâce à elle si Célia est vivante et en bonne santé. Tu devrais lui être reconnaissant.

Je souffle, frustré et légèrement agacé qu'Anaya prenne la défense de cette bonne-sœur qui passe son temps à rire.

—Anaya, tu sais comment je suis, zehma. Je vais pas faire semblant de m'entendre avec elle, alors qu'elle m'agace à sourire constamment.

—Tu vas me dire que le fait qu'elle soit heureuse te dérange ? Tu deviens grave, Haks.

—Je n'ai pas dit ça. Elle a le droit d'être heureuse, mais elle fout le seum à toujours sourire. À croire elle est jamais triste.

—Ce qui te fous le seum c'est qu'elle soit souriante alors que tu peux pas t'empêcher de râler, en permanence. Laisse-la tranquille. Cela fait aussi partie de son métier, être souriante et chaleureuse, affirme Anaya.

—Miskina. Tu vas me dire que lorsqu'elle est obligée d'inspecter la te-cha ridée et fripée d'une vieille peau, elle continue de gol-ri ?

—Hakim ! me gronde Anaya. Ce que t'es lourd, quand tu veux. Je sais que tu te méfies de tout et de tout le monde, mais quand même.

—Pardon, Maman.

Elle peste tout en me pinçant le bras, tandis que la porte s'ouvre de nouveau, laissant apparaître Deen, accompagné de Célia, qu'il porte dans ses bras, un sourire niais collé aux lèvres. J'espère que je n'ai pas cette gueule lorsque je porte ma filleule.

—T'as l'air aussi con et aussi niais quand tu la portes, si ça peut te rassurer ! m'indique Deen, qui semble avoir deviné mes pensées.

—Eh, merde !

Deen pose ma filleule, endormie, dans le berceau que comporte la chambre. Il semble si minutieux, si délicat lorsqu'il la porte que ça en est limite drôle.

—T'inquiète frère, tu risques pas de la casser. C'est pas un lego.

Deen me regarde sévèrement, tandis que j'explose de rire, en l'observant se décomposer.

—Je te rappelle, que c'est toi qui a eu peur de la prendre dans tes bras, lorsqu'elle est née, de peur de la broyer en deux, confirme Anaya.

—Rien que ça soutient Deen. Si vous commencez à comploter contre moi, je suis dans la merde.

—Il va falloir que tu apprennes à ne plus dire de gros mots, de vulgarités devant Célia, tout comme il faut éviter un maximum d'en dire devant Tobias.

—Ouais. Je sais. Mais crois-moi, tu retiendras pas les autres hmar de s'insulter entre-eux, dis-je en faisant référence à Mohamed, Doums et Théo.

—Faut essayer, au moins.

—Ouais. Hassoul, je dois repasser chez Doum's avant de rentrer, j'vais pas tarder, je pense.

Avant tu riais- Mekra.حيث تعيش القصص. اكتشف الآن