L' âme de votre âme, c'est la foi.

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Lecteur de mon coeur ! laisse moi un petit mot pour me dire ce que tu en penses... 



L' âme de votre âme, c'est la foi.

Saint Augustain.

Elle ne lui avait pas demandé de partir au petit matin. Ce jour-là, comme un couple, ils s'étaient levés en même temps et avaient évolué dans cette maison sans dire un mot. Ce n'était pas un silence inconfortable bien au contraire, il était délicat et tendre comme les gestes de l'ami l'avaient été bien à l'abri dans sa chambre. Il accompagnait parfaitement les mouvements de ces deux êtres sans créer un faussé entre eux. L'ami en profita même pour lui voler quelques baisers qu'elle ne rechigna pas une seule fois à lui donner. Ils retardèrent au maximum le moment ou ils allaient devoir sortir de sa maison et donc se séparer. Cette bulle de bonheur increvable éclaterait dès le moment où la porte d'entrée s'ouvrirait sur les rues de leur village, ils ne le savaient que trop bien. Le regrettait presque amèrement.

Bientôt, leur réalité les rattraperait. Qu'ils le veuillent ou non.

Plusieurs matins plus tard, le colosse entrainait le soldat avec beaucoup de vigueur. Zoran les observait, savourant le fait qu'il ne soit pas la raison de la colère du témoin ni son réceptacle. Il grimaça tout de même une paire de fois en le voyant se prendre les coups de son ami.

- Debout soldat ! Rugis une nouvelle fois Anton qui venait de balancer à terre le soldat qui était en piteux état.

La faucheuse profitait d'un moment de solitude dans la plaine sur la colline, son familier serpentait avec plaisir dans les hautes herbes, se régalant de temps a autres d'un rongeur malchanceux. Quand la voix du colosse résonna une nouvelle fois et que le vent lui apporta son rugissement, la jeune femme eut presque de la peine pour le soldat. Juste un instant.

Comme toujours le ciel n'était pas dégagé, il n'était pas non plus assez chargé pour déverser sa pluie acide. Le maudit vent ne se faisait pas entendre et son peuple vaquait à ses occupations sans s'occuper d'elle. Se laissant aller en fermant les yeux, elle s'allongea sur l'herbe. Archi la rejoignit et entoura son corps avec le sien, quelques spleinirs broutaient calmement autour d'eux.

Des semaines, presque un mois venait de se passer sans qu'aucun accident ne soit survenu. La vie battait son plein et Kosilka fut même invité plusieurs fois lors de naissance. Bien qu'elle fût grandement tentée de refuser à chaque fois, elle n'en loupa aucune. Le colosse était toujours avec elle pour la soutenir, l'épaulant du mieux qu'il le pouvait, car elle ne pourrait jamais en avoir. La Zabyl le lui avait dit, cette nouvelle interdiction au bonheur éclatait le cœur de la faucheuse dans le plus grand secret de tous. Seul l'ami savait et même si personne n'avait pu se douter de leur toute nouvelle intimité, personne n'aurait pu les dissocier.

- Kosilka, chef, les salua Zoran avec un sourire agaçant.

Ana, n'ayant aucune envie de l'entendre déblatérer une éternité comme il en avait l'habitude, le salua rapidement et partit encore plus rapidement dans une autre direction. L'ami la suivit un instant du regard avant de continuer sa conversation avec son second.

Une nouvelle semaine se déroula sans que leur routine apaisante ne s'effrite. Elle avait passé la nuit seule, cette fois-là, Anton était de garde avec d'autres. Cela ne dérangeait pas la jeune femme, la solitude ne l'avait jamais effrayé cela lui faisait même du bien. Son ombre maléfique rodait encore dans un coin de son esprit sans pour autant tenter de la posséder.

Le ciel s'éclaircissait paresseusement et comme a son habitude la jeune femme ne se lèverait qu'une fois que son village serait complètement réveillé. Elle s'enroula donc dans ses peaux avec un soupire d'aise.

Vybor Kosilki, le choix de la faucheuse. Onde histórias criam vida. Descubra agora