Chapitre 1

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Poser sur un toit d'une maison dans un quartier aussi calme que paisible, un chat noir trônait dessus, observant les rues sous lui, et un terrain vague, tel un roi sur son royaume. Le terrain, ancienne construction d'un centre commercial inachevé, était son territoire qu'il avait conquis à coups de crocs et de griffes des années auparavant, son lieu de chasse et de repos, qu'il gardait jalousement pour lui seul. Ou presque.

Pour autant, son regard ne scrutait pas son domicile, mais un camion de déménagement qui disparut au travers d'une rue. De ses yeux rouges, jaunes et bleus, il reposa son regard sur l'humaine qui portait une caisse de transport avant de disparaître derrière la porte de la grande maison.

Il secoua la queue doucement, fixant la maison, avant de reprendre son tour de garde. Pendant quelques heures, il resta encore sur le toit veillant sur les rues. Mais le calme était toujours palpable, il n'y avait aucune guerre en prévision.

Baillant, il étira son long et puissant corps, avant de descendre de perchoir en perchoir avec une grande souplesse jusqu'à son terrain vague. Mais il n'était vague qu'aux yeux des lois humaines. Autrefois désertique avec ses troncs d'arbre abattus et ses quelques tas de sable, la nature avait repris ses droits laissant pousser de nouveaux arbres, des buissons et de l'herbe haute. Le tout ressemblait à un parc un peu a l'abandon mais parfaitement agréable pour s'y installer pour un pique nique ou une promenade, s'il n'y avait plus eu les rares poutres rongées par la rouille planté de ci, de là.

Mais pour un chat, le large lopin de terre était un petit paradis terrestre. Abondant en proie, souris, mulot, musaraigne, oiseaux, et même parfois lapins pour les chats habiles, il y avait aussi des flaques d'eau pure plus ou moins grande et des coins d'ombres. Un endroit parfait, et appartenant uniquement a l'imposant chat au pelage sombre, et pourtant unique lui-même.

Si son pelage était noir de jais, aux bouts des pattes et de la queue, ses poils se teintait d'une couleur rouge et jaune. Et sous ses yeux, ils avaient des traits bleu électrique du plus bel effet. Son corps, outre d'être puissamment bâtit, était couvert de quelques cicatrices.

La vie dans la rue était difficile pour un errant, encore plus que lui, était en plus de cela un solitaire. Mais il était solide, et vivait très bien à présent contrairement à ses jeunes années.

Descendant d'une barrière souplement, il s'approcha d'un de ses nombreux terriers au confortable coussin et couverture douce. Être un chat errant ne voulait pas dire vivre misérablement. Error, telle était le nom du noirôt, était la preuve vivante de cela. Il n'était d'ailleurs pas rare qu'il transporte, tête haute, et queue en l'air, un coussin ou une couverture entre ses crocs malgré les blessures, qu'il avait pu avoir dans un combat récent, sous les yeux ébahis des humains.

D'un bond et sans élan, il monta sans mal sur l'arbre, rejoignant la branche ou l'attendait un confortable oreiller. Il bâilla un coup, et se blotti dessus pour faire sa petite sieste. Ronronnant doucement, il laissa son esprit vagabonder sur la nouveauté tout juste arrivé.

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